▪ La plupart des économistes s’attendent désormais à ce que "la reprise demeure solidement sur ses rails".
C’est ce qu’annonce la NABE (National Association for Business Economics), le groupe officiellement chargé de décider si l’économie américaine croît ou si elle chute. La NABE prévoit une croissance de 3,1% du PIB cette année, largement conforme avec leur dernière prévision de novembre.
Cette "reprise solide" va également faire baisser le chômage US d’un dixième de point cette année, annonce le groupe. De 9,7% aujourd’hui, il va passer à 9,6% en décembre.
C’est une bonne nouvelle, non ? Allons… nous ne croyons jamais aux bonnes nouvelles !
"Nos inquiétudes demeurent", affirme l’économiste d’Agora Financial, Rob Parenteau. "Alors que les investisseurs reprennent confiance en la croissance du secteur privé", de nombreuses questions concernant leur comportement récent se posent.
Par exemple, les investisseurs "remarqueront peut-être que l’inflation ‘centrale’ est restée au-dessus de zéro pendant la crise la plus longue et la plus grave depuis la Grande dépression. Si l’inflation centrale est nourrie par la mollesse du marché du travail et la mollesse de l’utilisation du capital productif, pourquoi la déflation ne s’est-elle pas manifestée durant l’une des récessions économiques les plus paresseuses de ces dernières décennies ?
"Si beaucoup d’investisseurs ont vendu des titres adossés à des créances hypothécaires à la Fed sous le programme d’assouplissement quantitatif de la Fed", continue Parenteau, "puis ont fait demi-tour et ont réinvesti les bénéfices dans les titres du Trésor US, alors la cessation du programme d’assouplissement quantitatif va entraîner un plus grand retour de flamme, pour les rendements obligataires des titres du Trésor, que ce à quoi de nombreux investisseurs s’attendent".
"Si, au même moment, les investisseurs institutionnels croient de plus en plus à une reprise économique solide (et c’est certainement là où ils ont placé leur argent ces deux dernières semaines), le raisonnement sur l’investissement qui encourage à acheter et détenir des bons du Trésor à des rendements historiquement bas a de grandes chances d’être encore plus ébranlé".
Une conclusion : si la reprise est bel et bien là, les bons du Trésor US vont en prendre un coup. Même d’après la logique de la Fed. Comme prévu dans le programme, si vous suivez la Transaction de la Décennie…