▪ Quand un type de 130 kilos dit quelque chose, celui de 60 kilos l’écoute…
Bien que physiquement svelte, quand George Soros fait une déclaration, les autres investisseurs ont tendance à l’écouter, quel que soit leur poids économique.
Après tout, c’est l’un des financiers les plus célèbres depuis qu’il a pratiquement éjecté à lui tout seul la livre sterling du système monétaire européen en 1992 en pariant contre elle.
▪ L’or : la bulle ultime ?
Alors quand le grand George déclare au récent Forum de Davos que l’or est "la bulle ultime", on peut légitimement commencer à avoir envie de prendre ses distances vis-à-vis du métal jaune ; sauf que Soros n’a pas tout dit…
En effet, il s’est bien gardé de révéler qu’il avait plus que doublé sa position dans le SPDR Gold Trust, l’ETF qui s’est fixé pour devise d’"apporter le marché de l’or à l’investisseur".
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Les choses bougent pour l’or : profitez-en !
Dans les circonstances actuelles, l’or représente sans aucun doute LA meilleure solution pour vous protéger contre le chaos qui engloutit les marchés actuellement.
Nous sommes sans doute sur le point de connaître la plus grande hausse du cours de l’or de toute l’histoire des marchés… une hausse qui a toutes les chances d’emmener le métal jaune jusqu’à 2 000 $… voire au-delà.
Continuez votre lecture pour découvrir pourquoi… et surtout pour savoir exactement comment vous positionner pour en profiter !
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▪ Embrouille médiatique ?
D’après les documents officiels remplis par Soros Fund Management (neuf milliards de dollars d’actifs sous gestion), le maître a investi plus de 420 millions de dollars dans SPDR fin 2009, de quoi détenir 6,2 millions d’actions pesant plus de 660 millions de dollars.
Et il a également acquis 11 000 options call qui lui permettront d’acheter 1,1 million d’actions SPDR supplémentaires si les cours de l’or augmentent. Pas mal pour quelqu’un qui juge que l’or est coincé dans une bulle, non ?
▪ Du physique, du physique, du physique…
Par ailleurs, Soros nous offre involontairement (il préfère apparemment garder ses tuyaux pour lui seul) un deuxième enseignement : il n’a pas investi dans de l’or physique. Pourquoi ?
Pour deux raisons :
– premièrement, il est extrêmement difficile de s’en faire livrer ;
– et deuxièmement, quand on parvient à convaincre un fournisseur de le faire, on risque de se faire renfiler des lingots fourrés au tungstène ! Livrés par des organismes tout ce qu’il y a de plus officiels et respectables.
▪ Impossible de vous constituer un mini-Fort Knox à la maison…
Commençons par la livraison d’or physique. A priori une opération simple : il suffit d’être inscrit auprès d’un dépositaire agréé et d’opérer sur le NYMEX — New York Mercantile Exchange — ou le London Bullion Market Association — LBMA.
Mais dans la pratique, depuis un an, j’ai constaté qu’il est quasi impossible de se constituer un mini-Fort Knox à la maison. J’ai essayé, des hedge funds essaient, avec deux types de résultats tout aussi peu satisfaisants.
– Le premier : la contrepartie insiste pour ne pas vous livrer la marchandise, usant parfois d’arguments aussi parlants que le versement d’une prime de 25% pour compenser l’absence de métal.
– Le second : le vendeur fait livrer de l’or physique, mais d’une qualité inférieure à celle convenue. Comme du 18 carats, c’est-à-dire pur à 75%, alors que la norme spécifiée par les échanges exige du 99,5% voire du 99,9% selon les contrats.
▪ Attention aux barres d’or contenant du tungstène
Reste que même cette grossière tromperie sur la marchandise risque de faire des envieux. Une équipe de télévision allemande de ProSieben a révélé qu’un des plus grands raffineurs, l’Allemand W.C. Heraeus, s’était fait livrer des barres d’or contenant du tungstène !
Les deux métaux ayant une densité quasi identique, des tests sur le poids, le son ou un passage aux rayons X sont inefficaces.
Le tungstène coûtant dans les 25 $ la livre — contre environ 18 000 $ la livre d’or –, c’est un bénéfice assuré pour le vendeur. Qui dans ce cas n’était pas un obscur contrefacteur chinois, mais une banque allemande !
Cette dernière a peut-être voulu se débarrasser de cette verroterie comme on le fait en achetant son pain quand on découvre qu’on s’est fait refiler une fausse pièce d’un euro…
▪ Les initiés ne sont pas partageurs…
Ce que cet épisode révèle, outre que tout ce qui brille n’est pas or, c’est que ceux qui "savent des choses sur l’or physique" ne tiennent pas à les partager.
Même un investisseur à la réputation sans tache comme George Soros préfère livrer au grand public des commentaires qui correspondent à l’inverse de ce qu’il pense, au risque de passer pour un malhonnête aux yeux de la planète toute entière.
▪ Et maintenant, l’or se volatilise…
Pour terminer, il semble qu’il manque à certains endroits des dizaines de millions d’onces d’or, selon un audit récent de Roy Kirby auprès de SPDR justement ; il s’agit d’or physique d’une valeur de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Cela explique peut-être pourquoi George Soros n’a pas dit toute la vérité sur ses investissements…
J’ai eu la chance de rencontrer fin février l’excellent Peter Munk, fondateur et président de Barrick Gold, le premier producteur d’or au monde.
Son avis sur la question : "George ne dit la vérité que lorsqu’il parle de ses livres". Alors qui croire, ceux qui cachent les informations ou ceux qui les révèlent ?
Marc Mayor est expert en investissements éliminant le risque de marché. Retrouvez-le sur son site internet en cliquant ici. Marc est également en train de préparer le lancement d’un tout nouveau service d’investissement : restez à l’écoute… un tout nouveau genre de conseils boursiers sera bientôt à votre disposition !