Les politiques protectionnistes, censées préserver l’industrie nationale, risquent surtout d’isoler ceux qui les adoptent.
Hier, une nouvelle preuve est venue confirmer que l’on ne peut atteindre le succès en étant protégé. Voici les dernières actualités de News Wire :
« BYD, le géant chinois de l’énergie et de l’automobile, a dévoilé un nouveau système de recharge ultra-rapide pour véhicules électriques, affirmant qu’il rivalise presque avec le temps d’un plein d’essence. Le plus grand fabricant chinois de véhicules électriques a annoncé lundi que ses chargeurs flash permettent une recharge complète en seulement cinq à huit minutes pour ses modèles les plus récents, soit un délai comparable à celui nécessaire pour remplir un réservoir de carburant. L’entreprise prévoit d’installer plus de 4 000 de ces nouvelles stations de recharge à travers la Chine. Par ailleurs, les ventes de véhicules électriques et hybrides ont bondi de 40% l’année dernière. »
Vous pouvez fermer les frontières et imposer des droits de douane sur tout… Cela n’empêchera pas la concurrence d’innover et de proposer de meilleurs produits.
WECB rapporte :
« La Chine révolutionne la production d’acier avec une méthode 3 600 fois plus rapide et sans charbon
Une avancée majeure dans la sidérurgie redessine l’industrie et ouvre la voie à un avenir plus durable. Après plus d’une décennie de recherche, une équipe de scientifiques chinois a mis au point un procédé innovant, à la fois 3 600 fois plus rapide que les techniques traditionnelles et totalement exempt de charbon. Cette percée pourrait transformer le secteur de l’acier à l’échelle mondiale tout en réduisant drastiquement les émissions de carbone. »
D’autres médias en parlent.
AutoJosh :
« Le PDG de Ford affirme que la Chine a dix ans d’avance sur les Etats-Unis en matière de fabrication de batteries. »
CoinTelegraph :
« Un dirigeant américain du secteur technologique alerte sur l’avance de la Chine d’une décennie en technologie quantique. »
AI Upload :
« L’ex-PDG de Google avertit que la Chine a une décennie d’avance sur l’IA. »
EV News :
« BYD domine le marché brésilien des véhicules électriques avec 71,4% de parts de marché. »
Electrek :
« Ce n’est que le début pour BYD en Europe, qui prévoit de tripler sa part de marché des VE. »
L’équipe Trump peut ériger un grand mur pour bloquer l’entrée des étrangers et de leurs produits. Mais le commerce et l’innovation continueront de prospérer au-delà de ce mur.
Ce qui est frappant dans la guerre commerciale de Trump, c’est qu’il n’y a pas de véritable ennemi à combattre. Depuis 50 ans, les barrières commerciales n’ont cessé d’être réduites. A l’échelle mondiale, le taux moyen pondéré des droits de douane appliqués par les 31 principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis n’est que de 1,85%. Si l’on exclut l’Inde, ce chiffre tombe à 1,6%.
Donald Trump a amusé les Américains avec des histoires loufoques, affirmant que les Canadiens « les ont arnaqués pendant des années » en imposant des droits de douane de 300% sur les produits laitiers américains. Pourtant, cette mesure découle d’un accord commercial négocié par l’administration Trump elle-même lors de son précédent mandat à la Maison-Blanche.
Mais ces droits de douane élevés ne sont appliqués que si les exportations américaines dépassent un certain seuil… qu’elles n’ont jamais atteint. Il n’y a donc pas de véritable raison de s’indigner.
Le commerce est un accord gagnant-gagnant, fondé sur la coopération et le volontariat. L’idée est d’échanger sa propre production contre des produits moins chers et de meilleure qualité que ce que l’on peut produire soi-même. Tout le monde y gagne, l’acheteur comme le vendeur.
Les tarifs douaniers, en revanche, créent des gagnants et des perdants. Ils sont avant tout politiques : un moyen de prendre quelque chose à certains pour en favoriser d’autres. Leur objectif est de rendre les produits meilleurs et moins chers artificiellement plus coûteux, afin que les entreprises locales bénéficiant de protections puissent escroquer les consommateurs en leur vendant des produits de moindre qualité à des prix plus élevés.
Les guerres commerciales n’ont aucun sens pour des économies dynamiques, en croissance et confiantes. Mais l’histoire suit son propre cours… Les empires en déclin finissent toujours dans les fosses de l’histoire. Et les guerres – même commerciales – les y précipitent.
1 commentaire
Ce n’est certainement pas totalement faux, mais les guerres commerciales c’est aussi bien la concurrence que le protectionnisme. Indissociables dans la vie réelle. Le mythe de la concurrence est mythique précisément. Les Grands Marchands ont trouvé depuis longtemps une parade: « les Ententes ». C’est à dire le protection contre la concurrence. Le protectionnisme n’est pas un phénomène né des prétendus délires de « Trump l’Idiot », c’est une réalité millénaire, comme la concurrence. Concurrence et Protectionnisme: un équilibre à trouver, à un moment donné dans un lieu donné. Ce n’est pas Dieu d’un côté et le Diable de l’autre