Les mesures de Milei semblent porter leurs fruits.
Nous suivons les événements en Argentine. Comme un prisonnier politique dans une cellule obscure, nous écoutons les explosions et espérons que la révolution nous libérera.
Un vieil ami, Rob Marstrand, vit à Buenos Aires. Il est lui aussi très attentif et mise beaucoup sur le succès de Javier Milei pour faire bouger les choses.
Il rapporte que le corps législatif (ou le « nid à rats », comme l’appelle Milei) a dû faire face à un paquet de réformes, destiné à réduire l’influence des autorités fédérales argentines. Après des semaines d’ajustements et de marchandages, la mesure est arrivée au Sénat. Elle y a été débattue de 10 heures jusqu’au lendemain, au petit matin.
Pendant ce temps, des foules se sont formées dans les rues et ont incendié des voitures, dont une avec un journaliste à l’intérieur. Rob nous a raconté :
« C’était un spectacle affreux, mais un rappel d’une vérité universelle. Les membres de l’extrême gauche militante ne restent pas tranquilles lorsqu’ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent. Ils sortent et cassent tout. »
Finalement, le vote a eu lieu. Il y a eu égalité de voix. La vice-présidente, Victoria Villarruel, qui préside le Sénat, a donc émis un vote décisif et la mesure a été adoptée.
Est-ce tout ce que Milei voulait ? Mission accomplie ? Non, bien sûr. Mais c’est un grand pas en avant. Rob rapporte :
« C’est un bon début. Et si la croissance économique commence à rebondir dans les mois à venir, si les citoyens ordinaires commencent à en ressentir les bénéfices assez rapidement et si l’espoir d’un avenir meilleur s’installe, alors le pays a une réelle chance de créer un cercle vertueux de réussite économique.
Je reste légèrement optimiste, ce qui est un grand changement par rapport au pessimisme profond que j’ai ressenti l’année dernière, alors que le pays se dirigeait vers l’hyperinflation. Mais je reconnais qu’il y a encore beaucoup de choses qui peuvent mal tourner.
L’essentiel est que les réformes de Milei commencent à porter leurs fruits économiques avant que la population en difficulté ne perde patience. Mais le simple fait de ramener l’inflation à des niveaux normaux serait déjà une grande victoire, car cela permettrait aux salaires moyens de rattraper les prix, et de ne plus être à la traîne tous les mois. »
Et Bloomberg rapporte :
« L’inflation mensuelle en Argentine ralentit pour atteindre son plus bas niveau depuis 2022
Les prix à la consommation ont augmenté de 4,2% le mois dernier, moins que les estimations des économistes qui tablaient sur 5%, et il s’agit du niveau le plus bas depuis janvier 2022.
L’inflation mensuelle en Argentine a ralenti à son niveau le plus bas en mai depuis le début de l’année 2022, couronnant ainsi la cinquième baisse consécutive sous la présidence de Javier Milei, alors que les marchés doutent que la tendance puisse être maintenue.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une victoire définitive, le ralentissement de la hausse des prix constitue un nouveau développement positif pour Milei… après que la majorité de ses réformes économiques ont été adoptées par le Sénat… lors d’un vote décisif. »
Partout dans le monde, les rêveurs et les intrigués tournent leurs regards solitaires vers la pampa. Les Etats-Unis sont devenus plus grands, plus ambitieux, plus contrôlants et de plus en plus puissants. Les impôts, la dette, l’inflation, les réglementations, les règles… le maquis de restrictions et de permissions devient de plus en plus dense.
Aux Etats-Unis, le marécage est passé de moins de 10% de l’économie américaine en 1930 à près de 50% aujourd’hui. A mesure que le marécage s’étend, il reste de moins en moins de terre ferme pour la vie privée.
L’Argentine est le seul pays au monde à faire un sérieux effort de drainage.
Deng Xiaoping a approuvé la « route capitaliste » en 1979, puis Mikhaïl Gorbatchev a libéré l’Europe de l’Est en 1991. Milei a pour objectif de mener la première et unique libération intentionnelle et pacifique depuis la chute du mur de Berlin.
S’il réussit, il ouvre non seulement la voie à d’autres redressements réussis – peut-être même aux Etats-Unis – mais aussi à d’énormes profits potentiels. Les actions chinoises et les actions d’Europe de l’Est ont rapporté beaucoup d’argent.
Après 1999, le marché boursier de Varsovie a été multiplié par huit. L’indice de Shanghai, quant à lui, est passé de 128 en 1991 à près de 6 000 en 2007… pour retomber aujourd’hui à 3 000.
L’indice argentin Merval, lui, a déjà enregistré une hausse stupéfiante de 47% depuis le début de l’année.
2 commentaires
L’indice argentin ne fait pas partie du MSCI emerging 🙁
Bonjour,
L’article n’a pas prétendu le contraire…
Cordialement,
La Rédaction