Tout le monde aux barricades ! Pour lutter contre le coronavirus, une inondation de fausse monnaie se prépare…
« Ce monde tourne sur le fait que les individus poursuivent leurs propres intérêts. Les grandes réussites de la civilisation ne sont pas venues des bureaucrates gouvernementaux. Einstein n’a pas découvert sa théorie de la relativité sur ordre d’un bureaucrate. Ce n’est pas ainsi qu’Henry Ford a révolutionné l’industrie automobile.
Les seuls cas où les masses ont échappé à la misère noire […], les seuls cas de l’Histoire connue, sont ceux où existaient le capitalisme et un commerce essentiellement libre. Si vous voulez savoir quand les masses s’en tirent le moins bien, c’est exactement dans le genre de sociétés qui s’éloignent de cela.
L’historique est donc d’une clarté absolue : pour l’instant, on n’a découvert aucune manière alternative d’améliorer la vie des gens ordinaires qui arriverait à la cheville des activités productives dégagées par un système de libre entreprise. »
– L’économiste Milton Friedman lors de l’émission « The Phil Donahue Show », 1979
Nous sommes tous cramponnés à nos sièges… attendant un futur glorieux mené par des bureaucrates.
Oui, les apparatchiks et le fonctionnariat sont en train de créer un Meilleur des Mondes… ou en tout cas c’est ce qu’ils disent. Ils ont pour objectif de donner tort à Friedman… tandis que la quasi-totalité du monde tente de remplacer le capitalisme et la vraie monnaie par des économies gérées par le gouvernement et de la fausse monnaie.
Le Japon a annoncé l’injection de 1 000 Mds$ – et a déclaré l’état d’urgence.
Nancy Pelosi a annoncé pour sa part « au moins » 1 000 Mds$ de plus pour les Etats-Unis.
L’Allemagne a promis un soutien « illimité » aux petites entreprises.
L’Union européenne parle d’un programme à 540 Mds$.
La Réserve fédérale est quant à elle prête à mettre 2 300 Mds$ de nouvelle monnaie au pot.
Gagner et dépenser de l’argent à l’ancienne est dépassé… démodé… ringard. A présent, on peut remplacer les vrais bénéfices, la vraie richesse et le vrai argent par… de la fausse monnaie !
Parallèlement, le Wall Street Journal rapporte qu’il y a de moins en moins de gens gagnant de l’argent aux Etats-Unis :
« Une deuxième vague de chômage atteint ceux qui pensaient être en sécurité. Les entreprises ayant demandé à leurs employés de travailler à domicile licencient à mesure que les ventes s’effondrent. Les avocats de sociétés voient les contrats s’évaporer. Les fonctionnaires passent au chômage technique à mesure que les budgets des villes et des Etats sont mis sous pression. Et les travailleurs de la santé qui ne sont pas impliqués dans la lutte contre la pandémie souffrent. »
Selon Goldman Sachs, la récession sera « quatre fois pire qu’en 2008 ».
La demande de pétrole est si faible que l’or noir – qui mérite de moins en moins son nom – se vend moins de 20 $ le baril. Il y en a tant que les navires pétroliers sont désormais utilisés comme moyen de stockage, à des tarifs atteignant jusqu’à 300 000 $ par jour (contre 15 000 $ environ en temps ordinaire).
Mais ne désespérez pas. Aux barricades ! Ils ne passeront pas ! La fausse monnaie arrive.
Les héros de la révolution
La semaine dernière, 1,1 millions de prêts aux petites entreprises avaient déjà été approuvés, atteignant un total de 253 Mds$ de renflouage. Le fonds d’aide aux petites entreprises, de 350 Mds$, est déjà épuisé.
Eh bien ! Les bureaucrates de l’Administration des petites entreprises devraient être désignés comme héros de la révolution. Ils traitent les subventions à un rythme extraordinaire.
Apparemment, ils ont soigneusement examiné 6 547 dossiers par heure depuis les trois dernières semaines. Cela fait 109 par minute.
Au rythme d’un toutes les demi-secondes, ils ont dû vérifier les faits… contrôler la valeur du nantissement… et s’assurer que tout était d’équerre – après tout, ils distribuaient jusqu’à deux millions de dollars par dossier !
Qui reçoit l’argent ? Nous n’en savons rien, mais comme les prêts subprime en 2007, il suffit d’avoir un pouls.
Il pourrait s’agit de parieurs imprudents et de spéculateurs invétérés… dans des sociétés dirigées par des gens qui gagnent des millions. Mais tant qu’elles se qualifient en tant que petite entreprise, n’est-ce pas…
Nombre de leurs dirigeants ont dû oublier de se couvrir. Maintenant ils doivent être renfloués !
The Intelligencer nous donne quelques détails :
« Si vous êtes une entreprise, une association à but non-lucratif, une association de vétérans ou une association tribale comptant 500 employés ou moins – ou un travailleur ou fournisseur indépendant – le gouvernement vous fournit un prêt équivalent à huit semaines de votre rémunération précédente (ou, pour les indépendants, de vos revenus), plus 25% supplémentaires de cette somme (à moins que le total ne dépasse les 10 millions de dollars, la limite pour une société individuelle).
Il n’est pas nécessaire de rembourser quoi que ce soit pendant six mois. Si vous conservez votre main d’œuvre en l’état, le gouvernement annulera entièrement la portion du prêt dépensée en salaires, avantages salariaux, loyer, remboursements de prêts immobiliers ou autres dettes. En d’autres termes, il en annulera plus ou moins la totalité. »
Faille fatale
Oui, cher lecteur… les autorités – les gouvernements du monde entier – ont une faille fatale. Ils veulent toujours plus de pouvoir… et plus de contrôle.
Ils (et leurs laquais des médias) effraient le public… poussent le pays à l’auto-mutilation… font la guerre à des ennemis réels et imaginaires.
Drogue, pauvreté, Coréens, Vietnamiens, Irakiens, terroristes, virus… et l’économie de marché elle-même.
Lorsque le Covid-19 est arrivé, les autorités ont sorti le bazooka. Le conseiller économique en chef du président américain, Larry Kudlow, a même proposé de vendre des « obligations de guerre » pour financer le tout.
Le confinement a forcé les gens à arrêter de « poursuivre leurs propres intérêts », pour reprendre le terme de Milton. A la place, les Américains ont rejoint la révolution – abrités chez eux en attendant que leur chèque de renflouage tombe dans leur boîte aux lettres.
Et là, menant la charge, on trouve les autorités – bureaucrates, politiciens, compères, créatures du marigot et agents du Deep State – avec des milliers de milliards de fausse monnaie.
Nous ne savons pas si leur approche de la lutte contre le virus sauve des vies ou non. Mais leur révolte contre le capitalisme de marché à l’ancienne ne peut que se solder par un échec.
1 commentaire
Si vous prenez le temps de vous pencher sur le dernier ouvrage de T. Piketty (notamment), riche de courbes historiques référencées, vous observerez que la part des pauvres dans la population est restée la même à toutes les époques et en tous lieux de la planète, capitalisme ou non.
La seule période qui présente une réelle évolution en faveur des couches inférieures de la société et leur permet d’accéder à un niveau de vie plus élevé se situe à la suite de la deuxième guerre mondiale, entre 1945 et 1970, où le partage des richesses au détriment des plus riches a été imposé par un système redistributeur plus égalitaire, un peu contraire aux principes du capitalisme me semble t-il.
A compter des années 1970 s’est mis progressivement en place une financiarisation de l’économie pour installer un système que l’on peut qualifier d’hypercapitalisme, ou les écarts entre les revenus explosent (on rejoint les niveaux du XIX siècle), le maintien « en vie » (qui n’est que provisoire) de la couche moyenne n’est rendu possible que par l’existence des mesures sociales et des lois instaurées après guerre.