Le socialisme ne fonctionne pas car l’économie des accords gagnant-gagnant, la seule qui puisse créer de la richesse, a besoin de prix justes formés sur des marchés libres.
Notre sujet du jour : qui est plus bête, plus dangereux…
… Ceux qui veulent réformer le capitalisme et le contrôler ?
… Ou ceux qui veulent s’en débarrasser purement et simplement ?
Cette question est née de plusieurs informations récentes. D’abord, Alexandria Ocasio-Cortez a été élue… et le New York Magazine s’est demandé : « quand est-ce que tout le monde est devenu socialiste ? »
Ensuite, le gestionnaire de fonds le plus talentueux des Etats-Unis, Ray Dalio, a affirmé qu’il fallait réparer le capitalisme :
« J’ai également vu le capitalisme évoluer d’une façon qui fonctionne mal pour la majorité des Américains parce qu’il produit des spirales qui s’auto-renforcent – à la hausse pour les nantis et à la baisse pour ceux qui n’ont rien. Cela crée des écarts de revenus/richesse/opportunités qui vont en se creusant et posent des menaces existentielles pour les Etats-Unis, car ces fossés engendrent des conflits nocifs aussi bien au niveau national qu’international et affaiblissent la condition des Etats-Unis ».
Puis c’est le correspondant du Financial Times Edward Luce qui s’y est mis :
« L’Histoire nous dit que les élites qui ne partagent pas le pouvoir sont condamnées (voyez la Révolution française). Celles qui ont la sagesse et la clairvoyance de plier verront qu’elles ont bien moins de chance de finir par se briser. Telle est la question que doivent se poser les élites financières et technologiques des Etats-Unis : ‘quel est le prix de la paix sociale ?’ Je dirais que la paix sociale vaut bien quelques exceptions qui rapporteront des intérêts ultérieurement. Comme l’a remarqué le grand historien britannique TB Macaulay : ‘il faut changer afin de rester le même’. »
Tant les socialistes déclarés que les réformateurs du capitalisme ont plus ou moins le même but : cogner, plier et arnaquer le monde pour lui faire prendre une forme qui leur convient mieux.
Ils pensent que les riches ne paient pas assez d’impôts. Ou que les revenus ne sont pas correctement distribués. Ou que les Chinois s’en tirent trop facilement. Ou que les gens ne devraient pas utiliser tant d’énergie fossile.
Quels que soient leurs propres préjugés ou prédilections, ils veulent faire en sorte de faire la loi.
D’une manière ou d’une autre – par innocence ou bêtise –, ils ont manqué la principale leçon du XXème siècle.
Des preuves convaincantes que le socialisme ne fonctionne pas
Là, nous faisons une pause. Nous ôtons notre chapeau et disons une prière muette pour les millions de gens qui ont fourni des preuves aussi nettes et irréfutables.
Grâce à leurs pauvres vies maussades, leurs morts prématurées et pathétiques…
… les nationaux-socialistes (nazis) en Allemagne, les bolcheviques d’Union Soviétique, les maoïstes en Chine, les péronistes en Argentine, les communistes à Cuba… et toutes leurs victimes…
… Grâce à eux, nous savons comment fonctionne le socialisme.
L’Allemagne ressemblait à une économie gagnante – tant qu’elle se battait contre une économie encore plus attardée que la sienne : l’Union Soviétique.
En deux mots, à la fin de la Première Guerre mondiale, l’Allemagne était proche de la famine. Les fermes avaient été terriblement négligées durant la guerre ; les jeunes agriculteurs avaient gâché leur vie dans les tranchées. Ensuite, le blocus anglais empêcha l’importation de nourriture.
Comme Scarlett O’Hara, le jeune Adolf jura que cela ne lui arriverait plus jamais.
Mais au lieu de laisser les agriculteurs garder leur argent et acheter des tracteurs, l’économiste amateur concocta un plan insensé – on construirait des chars, non des tracteurs, et on les utiliserait pour aller prendre des terres agricoles aux Polonais !
En d’autres termes, il rejeta les accords gagnant-gagnant d’une économie libre ; il leur préféra le côté gagnant-perdant… et perdit tout.
Pour sa part, l’Union Soviétique semblait faire son petit chemin dans les années 1920 et 1930. De célèbres activistes, comme George Bernard Shaw et Eleanor Roosevelt, vinrent y jeter un œil – et en revinrent impressionnés.
L’un des plus grands économistes américains de l’époque, Paul Samuelson, fut tout aussi impressionné. Selon lui, l’économie soviétique se portait si bien qu’elle dépasserait les Etats-Unis en 1984.
Une analyse scientifique ? Quelle blague !
On peut lui donner tous les aspects scientifiques qu’on veut : il suffit d’insérer quelques formules et symboles grecs. Mais l’économie n’est pas une science.
Les prix honnêtes se forment sur des marchés libres
On peut compter les blocs d’acier, les heures travaillées et les kilomètres de voies ferrées. Les chars d’assaut aussi. Et merci beaucoup pour votre travail.
Mais que valent-ils ? Pour connaître la réponse, il faut des marchés libres… et des prix honnêtes.
Les Soviétiques ne permettaient ni les uns ni les autres. Ce n’est pas ainsi que les accords gagnant-gagnant fonctionnent. Les empêcheurs de tourner en rond ne laissent pas les gens choisir librement ; ils préfèrent prendre eux-mêmes les décisions.
Comme l’Allemagne nazie, l’Union Soviétique ne faisait que simuler une économie saine – elle ne la stimulait pas. Les gens avaient un travail. Les usines crachaient de la fumée.
Des pauvres économistes comptaient les points. Mais là encore, c’était un système basé sur des accords gagnant-perdant, du haut vers le bas ; une perte de temps et d’argent du début à la fin.
Les emplois étaient accordés par le gouvernement. Les autorités géraient les secteurs importants et fixaient également les prix. Et comme cela arrive avec tous les accords gagnant-perdant, plus le système soviétique durait, plus il détruisait de richesse réelle.
Nous avons pu voir cela en personne, de nos propres yeux.