Le président Trump se vante d’avoir inversé le déclin américain à lui tout seul. Comment le savoir avec certitude, quand les gens préfèrent « ressentir » plutôt que « réfléchir » ?
Assistons-nous au grand retour des Etats-Unis ?
Comme vous le savez, notre hypothèse de départ est que les Etats-Unis ont atteint leur apogée à la fin des années 1990. Depuis, ils reculent ; les tendances démographiques, politiques et financières rendent quasiment impossible d’arrêter ce déclin.
De plus en plus de gens vieillissent ; ils veulent des médicaments et des soins gratuits.
Le Deep State contrôle désormais le gouvernement ; il n’a aucune intention de ralentir les dépenses, de contrôler la dette ou de réduire la réglementation.
Et le régime de fausse monnaie – qui entre désormais dans sa 50ème année – fausse l’économie dans son ensemble, tout en permettant aux autorités de transférer la richesse vers leurs clients et compères.
Et maintenant que nous sommes entrés dans la phase 3 de l’Ere inflationniste, nous pouvons nous attendre à ce que le déclin accélère…
Changement de direction ?
Mardi dernier, le président a reconnu le déclin des Etats-Unis. Mais il affirme qu’il a réussi à l’enrayer. Dans le New York Times :
« Le président Trump s’est attribué le mérite d’un ‘grand retour américain’ lors d’un discours au Congrès US mardi soir, se vantant d’une économie solide et opposant ses succès à l’historique de ses prédécesseurs, tout en se montrant optimiste suite aux efforts des démocrates, pendant des mois, pour le contraindre à quitter son poste.
M. Trump, qui déplorait ce qu’il appelait ‘le carnage américain’ lors de son investiture en janvier 2017, décrivait un pays désormais tout différent, déclarant dans son troisième discours sur l’état de l’Union que l’avenir de la nation était à nouveau ‘étincelant’.
‘En seulement trois courtes années, nous avons explosé la mentalité du Déclin américain et nous avons rejeté l’amoindrissement du destin américain’, a déclaré M. Trump lors d’un discours qui a duré 78 minutes. ‘Nous avons totalement rejeté cet amoindrissement. Nous avançons à un rythme qui était inimaginable il y a quelque temps seulement, et nous ne reculerons plus jamais !’ »
Eh bien, qu’en pensez-vous, cher lecteur ? Les Etats-Unis ont-ils changé de direction ?
Voyons voir – mais d’abord, nous devons nous rappeler ce que nous sommes en train d’examiner…
Ressentir plutôt que réfléchir
L’argent ne fait pas tout. Par ailleurs, peu de gens se donnent vraiment la peine d’y réfléchir très en détail. Encore moins se soucient du PIB par habitant… de la productivité… ou des déficits et de la dette. La plupart des gens ne réfléchissent que s’ils y sont obligés.
Au lieu de réfléchir… ils ressentent. Pour eux, les choses vont mieux simplement quand ils se sentent mieux. Et ils se sentent mieux quand ils ont un dirigeant qui « dit les choses comme elles sont », agite le drapeau et fait semblant que leurs valeurs sont les siennes.
Ils n’aiment pas voir autant d’étrangers dans « leur » pays ; oui, les Mexicains réparent les routes et servent des sandwiches, merci beaucoup. Mais en réalité, ils devraient vraiment rentrer chez eux.
Ils n’aiment pas penser que les Chinois ont le dessus en termes de commerce… ou viennent voler « leur » technologie… ou leurs emplois.
Imaginez comment ils se sentiraient si le candidat démocrate Pete Buttigieg, homosexuel, était élu et ramenait son « First Gentleman » à la Maison Blanche !
Aucun de ces éléments ne réduit le bien-être matériel des gens – mais ils engendrent le malaise. Ils grignotent leur fierté. Ils érodent leur sentiment d’appartenance… comme si « leur » pays était pris en otage.
Les gens ont la nausée alors que le sol oscille sous leurs pieds… et sont en colère à la pensée que d’autres prennent des choses qui devraient leur appartenir à eux.
Ce n’est pas bon signe, comme nous le verrons demain.