L’offensive des banquiers bat son plein… et c’est votre épargne que l’on envoie au front, pour se prendre une balle en pleine tête.
Je reçois des informations de toutes parts qui me conduisent à penser que l’offensive des banquiers bat son plein.
Ils sont persuasifs – incompétents, certes, mais persuasifs… car ce qu’on leur enseigne, c’est la vente, pas le conseil.
Le conseil est toujours nuancé car on vit dans un monde incertain. En matière de marketing, en revanche, on est sûr de tout. On est péremptoire.
On vous culpabilise de ne pas convertir votre épargne, de laisser dormir votre argent, de vous contenter de 0,1% garanti alors que vous pourriez avoir la chance de faire du 1% voire du 3% en prenant le risque de tout perdre etc.
On veut vous coller des SCPI qui rapportent du 4%… génèrent plein de « coms »… et surtout ont des évaluations de convenance.
Ah, les braves gens.
Je me répète : les autorités ont besoin que vous sortiez votre argent, que vous le mettiez dans le circuit et que cet argent puisse être dévalorisé, déprécié. De l’argent, il y en a trop depuis les décennies où l’on fait pleuvoir l’argent tombé du ciel.
Ils en créent… mais au lieu d’aller là où ils le veulent, cet argent se met au garage, au parking, et cela leur déplaît. Ils pompent dans le vide, ils poussent sur une corde, ils conduisent le cheval à la rivière et il ne boit pas.
Ils se sont trompés, en 2009 : ils ont cru qu’en injectant de l’argent, des liquidités cela allait débloquer le système. Eh bien non – cela a échoué.
Tout est à refaire
Les gens n’ont pas tous accepté le risque. Beaucoup ont préféré rester prudents. A présent, la masse de capitaux oisifs est considérable ; les autorités veulent les faire sortir, bouger.
Ils veulent que cet argent planqué à l’arrière aille au front… et se prenne une balle en pleine tête.
Les produits que l’on vous propose, les marchés sur lesquels on veut vous attirer, ne sont pas des trucs à risque. Non : quand la perte est assurée, on n’est plus dans le risque, on est dans la confiscation. Le mot « risque » signifie maintenant « perte ».
De la même façon que vous devez en baver pour sauver la planète, vous devez en baver pour sauver le système financier de la catastrophe… et surtout préserver l’ordre social, préserver la fortune des ultra-riches.
C’est vous les fantassins de l’épargne qui devez sauver les 100 milliards d’Arnault !
De la même façon qu’ils vous poussent à vous exploiter vous-même avec la « gig economy » et autres emplois bidons, ils veulent que vous vous exploitiez vous-même en tant qu’épargnants, que vous aidiez à votre ruine et que vous participiez aux futures confiscations.
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]