C’est l’escarpolette du côté des banques centrales… personne ne veut voir l’éléphant dans la pièce… le sexe des anges est longuement débattu… et pendant ce temps, le réel se délabre inexorablement.
Après la mort de la reprise en « V », voici la mort du reflation trade, la chute des taux longs et le doute qui s’installe à nouveau.
Comme les carabiniers, les apprentis sorciers des banques centrales parlent d‘accélérer le resserrement monétaire alors que le besoin de réduire la stimulation est moins évident. Le sentiment est reparti de l’autre côté, c’est l’escarpolette.
Pendant que l’on discute du sexe des anges financiers, voilà ce qui est important : le réel !
Le réel, le problème non formulé, non résolu, non débattu, c’est ce graphique qui donne à voir le déclin des gains de productivité – et l’inexorable montée des inégalités qui détruisent nos sociétés.
Un indice pour comprendre
L’érosion de la productivité est – croient les élites – compensée par la financiarisation, la production de dettes et de monnaie de crédit. La production de dettes ne profite qu’aux ploutocrates par « l’effet Cantillon »…
… Soit : moins de profitabilité, moins de productivité, plus de dettes, plus de capital de poids mort = plus de ploutocrates = destruction de nos arrangements sociaux et politiques.
Pendant que l’éléphant dans la pièce casse tout, les idiots se chamaillent sur la couleur de la peinture des murs.
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]