▪ Nous avons récemment appris que Mme Yellen prétend augmenter la « demande » en maintenant les taux d’intérêt à leur plus bas niveau historique. En réalité, elle réduit la demande.
La vraie demande provient de la vraie production. C’est-à-dire que les gens qui produisent des choses ont de quoi acheter d’autres choses. Si l’on ne produit rien on ne peut rien acheter… peu importe la quantité d’argent imprimée par les banques centrales. C’est une leçon qui a été apprise et réapprise sur des siècles et des siècles. La vraie demande provient de la vraie production… et de la vraie richesse. Et cette dernière est le résultat, non la cause, d’un long et difficile processus d’épargne et d’application de cette épargne à des activités produisant de la richesse. Monter de nouvelles entreprises. Construire de nouvelles usines. Développer des produits nouveaux, moins chers, plus performants… et trouver de meilleurs moyens de les mettre sur le marché.
Les taux d’intérêt zéro découragent l’épargne. Le taux d’épargne actuel n’est qu’à la moitié de ce qu’il était un début des années 80. Pourquoi épargner quand l’argent vous rapporte si peu d’intérêts ?
L’argent bon marché réduit aussi la vraie production. Le taux de lancement de nouvelles entreprises a baissé aux Etats-Unis. Il en va de même pour le taux d’investissement des entreprises. L’argent bon marché est plutôt dépensé en astuces bon marché : fusions-acquisitions, rachats d’actions et ainsi de suite.
Les politiques de Janet Yellen — les taux bas et l’assouplissement quantitatif — ont réussi à transférer des milliers de milliards de dollars de richesses vers les initiés |
Résultat, la croissance a décliné. Suite à la lamentable performance du premier trimestre, le consensus envisage cette année une croissance du PIB US de seulement 1,7% — bien au-dessous de ce qu’elle devrait être à cette étape d’une « reprise ».
Les politiques de Janet Yellen — les taux bas et l’assouplissement quantitatif — ont réussi à transférer des milliers de milliards de dollars de richesses vers les initiés, mais ont échoué à produire une prospérité généralisée. En fait, elles ont pesé sur l’économie, engendrant des salaires plus bas… et une croissance déclinante.
▪ Des conseils d’investissement de la part de la Fed ? Non merci !
Mme Yellen, qui devrait être en train de faire sauter ses petits-enfants sur ses genoux, est en train de se transformer en un fléau de plus en plus nuisible. Lors de son plus récent témoignage, non seulement elle assurait à la plupart des investisseurs qu’ils étaient en terrain solide, mais elle conseillait les autres sur ce qu’ils devaient faire de leur argent :
« … les mesures de valorisations pour le marché global début juillet étaient généralement à des niveaux proches de leurs moyennes historiques, suggérant que, dans leur ensemble, les investisseurs ne font pas preuve d’un optimisme excessif en ce qui concerne les valeurs boursières. Néanmoins, les chiffres des valorisations dans certains secteurs semblent fortement tendus — particulièrement ceux des PME dans les secteurs des réseaux sociaux et des biotechnologies ».
Vous voyez comme c’est facile, l’analyse boursière ? Même un président de la Fed peut le faire. « Vendez les réseaux sociaux et les biotech », a-t-elle pratiquement conseillé aux investisseurs. « Achetez des blue chips« .
En cela, Mme Yellen ne fait pas que les gros titres ; elle marque l’histoire. Pour autant que nous en sachions, aucun autre président de la Fed n’a offert d’analyses sectorielles.
Nous aimerions bien voir son portefeuille boursier. Voici une femme qui ne se contente pas d’observer les marchés — elle les fait bouger. Etait-elle short sur les réseaux sociaux et les biotech ? En l’occurrence, les investisseurs ont vendu les secteurs dont elle recommandait de se méfier et ont acheté les grandes valeurs… renvoyant le Dow vers des records.
Quelle fortune vous pourriez gagner si vous saviez ce qu’elle va dire ensuite ! Et quel idiot vous feriez si vous la croyiez.