Les Etats-Unis sont victimes d’une gigantesque fraude aux allocations chômage – alors qu’un nouveau plan de relance et d’aide aux particuliers est justement mis en place. Mais cela n’a rien d’étonnant…
Ça y est, les chèques d’aide sont partis.
Et tous les Américains se réjouissent. Bloomberg en parle :
« Alors que l’économie rouvre ses portes, les dépenses de consommation connaîtront probablement, sur les deux prochains trimestres, leur période la plus vigoureuse de ces 70 dernières années au moins, menées par un rebond des services, selon des économistes de la Wells Fargo & Co. »
Nous sommes en pleine Bulle époque… une ère où tout le monde se paie du bon temps… pleine de farces et de frivolité.
Tesla est en route pour la Lune. Bitcoin est parti pour Mars.
Tout le monde en perd la tête : 5G, 6G, 7G, 98G… jetons non-fongibles (NFT) représentant des œuvres d’art carbonisées… taux d’intérêt réels négatifs… Joe Biden… une poule bio dans chaque pot et des chèques de relance dans chaque compte en banque…
On considère que tout est possible… y compris des choses physiquement, mathématiquement et théoriquement impossibles.
Mais ce n’est qu’une caractéristique de cette époque. Les choses sans importance sont importantes… et les choses qui comptent… eh bien… oubliez ça.
Plan de relance et arnaque absurde
Notre souci, avec cette ère glorieuse, c’est que bon nombre de choses qui ne semblent pas compter dans l’immédiat – comme une légère odeur de fumée sur un flanc de colline californien en plein été… ou un déficit fédéral à 3 300 Mds$ – pourraient devenir de gros problèmes plus tard.
En voici un : le plus gros casse de l’Histoire.
Nous parlons des 200 Mds$ volés lors du « renflouage ». Yahoo Money nous en dit plus :
« Selon de nouvelles estimations, une part importante de l’aide gouvernementale réservée aux chômeurs américains est allée à des fraudeurs pendant la pandémie.
Plus de 200 Mds$ d’allocations chômage distribuées pendant la pandémie pourraient avoir été empochés par des fraudeurs, selon ID.me, un service de sécurité informatique utilisé par 19 Etats – représentant 75% de la population nationale – pour vérifier l’identité des salariés.
C’est plus du triple de l’estimation officielle du gouvernement, qui est de 63 Mds$ et se base sur un taux de fraude de 10% avant la pandémie.
Selon les données d’ID.me, jusqu’à 30% des demandes d’indemnisation au titre de l’Assistance chômage en cas de pandémie – un programme qui verse des prestations aux indépendants et aux entrepreneurs – sont frauduleuses. »
Pff, 200 Mds$, qu’est-ce que c’est ? De la petite bière !
Mais les gens suivent leurs dirigeants. Et lorsque les dirigeants en question font d’une arnaque absurde une loi nationale… il ne faut pas longtemps avant que le public ne se joigne à l’esprit de malhonnêteté sur lequel elle repose.
Suite à quoi la société tout entière part à vau-l’eau.
La corruption, pas question… chez les autres !
Pas d’inquiétude, cela dit. L’administration Biden est prête à lutter contre la corruption – à l’étranger ! Sur le site Politico :
« Biden s’en prend au ‘talon d’Achille’ : le président américain se lance dans le combat mondial contre la corruption.
Plus tôt ce mois-ci, au cœur d’une tempête d’actualités aussi bien aux Etats-Unis que dans le reste du monde, le secrétaire d’Etat Antony Blinken a pris le temps d’interdire à un puissant oligarque ukrainien de mettre les pieds aux Etats-Unis. »
Absolument. Hors de question de tolérer la corruption – en Ukraine. Aux Etats-Unis ? Ma foi… c’est compliqué.
Ce ne sont pas tant les faits qui nous inquiètent que la théorie. Bien sûr, apparemment, beaucoup de gens – par millions ? – ont menti pour obtenir des allocations de relance.
Mais quand la monnaie tourne mal, tout le reste suit…
A suivre…