Le marché de l’emploi est gravement perturbé – ce qui est à l’origine d’une bonne partie des problèmes économiques actuels. La solution, mettre fin à l’interventionnisme étatique, serait simple à mettre en place, mais…
Les politiques de confinement et autres restrictions nuisent considérablement à l’économie américaine et mondiale, comme nous l’avons vu hier.
Pourquoi tant de cargos attendent-ils d’être déchargés, pendant que d’autres restent vides ? Pourquoi n’y a-t-il pas suffisamment de camionneurs disponibles pour approvisionner les magasins ? Pourquoi les produits ne sont-ils pas mis en rayon ?
Il y a des milliers de facteurs que nous pourrions évoquer, mais, dans la plupart des cas, les travailleurs ne souhaitent tout simplement pas se rendre disponibles ou ne sont pas disposés à se conformer aux restrictions sanitaires. La production est bloquée dans un bourbier de règles et d’interventions étatiques.
Emploi, le blocage
Une part importante du problème réside dans les restrictions et les subventions mises en place sur le marché du travail. Le dispositif d’allocations chômage exceptionnelles et les chèques de relance envoyés par le gouvernement ont rendu l’inactivité plus profitable que le travail, sans parler du temps libre supplémentaire dont peuvent profiter ceux qui acceptent de vivre des aides publiques.
J’ai discuté récemment avec trois dirigeants de petites entreprises. Ils m’ont affirmé qu’ils n’auraient pas pu poursuivre leur activité s’ils n’avaient pas été en mesure d’embaucher de nouveaux travailleurs qui ne souhaitaient pas rester au chômage ou, plus probablement, qui n’avaient pas réalisé à quel point il est facile de toucher les allocations chômage.
Autour de chez moi, McDonalds propose une rémunération supérieure de 50% au salaire minimum à des adolescents de quatorze ans – et malgré cela, ils ont toujours du mal à attirer suffisamment de candidats !
Les goulots d’étranglement, les rayons vides, les fermetures d’entreprises, la réduction des horaires d’ouverture et les emplois vacants ne sont la faute ni du contrôle des prix ni de l’économie de marché.
Dans certains secteurs de l’économie, les prix doivent augmenter si fortement et si rapidement afin d’assurer l’équilibre de l’offre et de la demande que les entrepreneurs peuvent difficilement suivre le rythme et s’adapter dans cet environnement dominé par l’interventionnisme étatique et une instabilité accrue.
Je compatis sincèrement avec tous les entrepreneurs qui se battent pour sauver les emplois de leurs salariés, continuent de nous approvisionner et payent de lourds impôts.
Qui veut travailler ?
Près de chez moi, un stand de crème glacée qui fonctionnait avec succès depuis près de sept décennies a dû fermer ses portes. Ce n’était pas à cause de la complexité de l’activité, des difficultés d’approvisionnement qu’il rencontrait ou même de l’augmentation des prix.
L’entreprise n’est simplement pas parvenue à recruter et conserver ses employés en raison des restrictions sanitaires et du dispositif d’allocations chômage exceptionnelles.
Le propriétaire actuel de cette entreprise familiale ancienne de plusieurs générations et très apprécié sa clientèle m’a expliqué que « nous ne savons pas vraiment comment les choses vont évoluer, cela va dépendre du Covid et du moment où les gens voudront recommencer à travailler ». Il est difficile de dire exactement ce qui les préoccupe le plus concernant le coronavirus, mais leur problème principal est que « plus personne ne veut travailler ».
Le gouvernement fédéral, de diverses manières, est responsable de la mort de cette entreprise.
Il apparaît de plus en plus clairement que pour que l’économie puisse se relever, le gouvernement doit mettre fin au dispositif d’allocations chômage exceptionnelles et cesser de distribuer des chèques de relance.
Pièces détachées
Il n’y a pas que les produits vendus au détail qui soient plus difficilement accessibles, même en acceptant de payer davantage.
Les réparateurs se font également beaucoup plus rares. Les boutiques de réparation et de remplacement ont du mal à trouver des composants, pièces détachées et modèles de rechange. Ils ont également du mal à trouver des employés capables de fabriquer des pièces ou des produits de substitution et de les livrer dans un délai convenable.
J’ai eu à faire à plusieurs reprises à des entreprises de ce type qui n’ont pas répondu au téléphone et qui n’ont pas été en mesure de me proposer un rendez-vous ou de se présenter à l’heure en raison d’un problème de sous-effectif et d’une pénurie de pièces de rechange.
Toutes ces entreprises étaient pourtant fiables et leurs réparateurs se présentaient à l’heure prévue avant le chaos actuel que le gouvernement a provoqué.
L’acquisition d’une nouvelle voiture ou d’une télévision connectée à écran plat est souvent un événement joyeux dans la vie matérielle d’une famille. Nous savons que nous en profiterons pendant des années pour un prix intéressant. Mais qu’est-ce en comparaison du fait d’être privé de réfrigérateur, de chauffe-eau ou de climatisation parce que le produit n’est pas disponible ?
Les dégâts de l’interventionnisme
Il devrait être clair à présent que la cause de ces nouveaux problèmes économiques réside dans l’interventionnisme systématique et à grande échelle de notre gouvernement ainsi que des gouvernements étrangers. Parmi ses conséquences négatives figurent la dislocation et les dommages économiques auxquels nous sommes confrontés.
La solution consiste à mettre fin à l’ensemble de ces interventions étatiques.
Non seulement elles ont considérablement perturbé les échanges économiques, mais elles ont également détruit des entreprises et la vie de nombreuses personnes. Les conséquences ont été fatales pour beaucoup, non pas en raison du virus, mais en raison du désespoir et du chaos.
Dans le même temps, les réseaux sociaux et autres géants de l’internet ainsi que les entreprises pharmaceutiques, entre autres, ont bénéficié d’une manne non méritée considérable.
Nous traversons aujourd’hui une crise économique causée par le gouvernement. Les statistiques économiques et les marchés boursiers (tirés vers le haut par un petit nombre d’entreprises qui ont été les grandes gagnantes du confinement) ont masqué la gravité réelle de la situation.
Le seul remède efficace consiste à mettre fin aux interventions étatiques, en particulier la politique inflationniste de la Fed, les subventions et les restrictions sur la production et la consommation. Cela permettrait de rétablir le bon fonctionnement de l’économie de marché.
Article traduit avec l’autorisation du Mises Institute. Original en anglais ici