La chute du bitcoin marque-t-elle le début d’une nouvelle crise financière ? Quoi qu’il advienne, l’or semble aujourd’hui un placement très raisonnable.
Tout a commencé avec le bitcoin
Peut-être que si nous sommes au début du grand krach, nous lirons bientôt dans les médias : « tout a commencé avec le bitcoin »…
L’essor du bitcoin marque à la fois la folie spéculative qui règne 10 ans après la crise financière de 2008 et la défiance grandissante du public à l’égard des manoeuvres des banquiers centraux.
Le bitcoin est – selon moi – non pas une monnaie, mais un réseau de transaction libre et ouvert dont la promesse est de ne pas être pollué par les banques centrales.
Avec l’instauration de monnaies fiduciaires sans lien avec l’or ou l’argent, tout est devenu dette. Votre « argent » en banque n’est qu’une reconnaissance de dette de la banque à votre égard. Transférer de l’argent en bitcoin revient donc à adhérer à un club de gens solvables (chacun paye ses bitcoins comptant) qui souhaitent effectuer des transactions entre eux sans que les unités de comptes utilisées dépendent des caprices d’une banque centrale.
Il s’agit de ma version du bitcoin. Mais la plupart des gens qui se sont récemment rués sur cette monnaie virtuelle on simplement vu que « ça montait » et par conséquent ils voulaient « en être ».
Félicitations pour votre augmentation de 1 500 € par mois !
Comment ? Vos revenus n’ont pas bougé, aux dernières nouvelles ?Et pourtant… ces 1 500 € supplémentaires par mois sont bel et bien une réalité, et pourraient commencer à tomber sur votre compte en banque dès la semaine prochaine. |
Effet domino : bitcoin, actions, obligations
La baisse du bitcoin a été suivie d’une chute des marchés actions. Le tout sur fond de chute lente des obligations (lorsque les taux montent les obligations baissent).
Est-ce le début du grand krach et d’une nouvelle crise financière ? Nous savons que tout est trop cher et que tout est bulle : actions, obligations, immobilier. Mais ce n’est pas une raison suffisante. Cela fait longtemps que tout est trop cher, probablement depuis 2015. Depuis trois ans, tous ces actifs trop chers n’ont pas cessé de le devenir encore plus.
Mon collègue britannique Nick Hubble se penche sur une batteries d’indicateurs et ce qu’ils peuvent nous indiquer de la situation présente. Il conclut que la meilleure façon de rester investi est d’acheter ce qui aujourd’hui n’est pas cher.
Ce qui m’amène à l’or.
L’or : un bitcoin matériel et tangible
L’or est à la fois un bitcoin matériel et tangible. Ceux qui ont de l’or sont solvables car ils possèdent un actif financier qui n’est pas de la dette.
L’or n’est pas cher…
Voici un graphique montrant l’évolution de l’or (en jaune) de l’argent (en gris) et des indices Dow Jones (en bleu) et S&P 500 (en rouge).
J’ai choisi exprès un graphique de très long terme qui commence en 1970, sachant que le dollar a été décroché de l’or en août 1971. C’est à cette date que nous avons basculé dans le créditisme. Un système où la monnaie est devenue du crédit (et donc de la dette).
Source : http://longtermtrends.net/stocks-vs-gold-comparison/
Mais le fait est que, depuis 2000 ou 2008, l’or a mieux performé que les actions. L’or peut réellement être un placement, même s’il n’est rien d’autre qu’un morceau de métal qui ne rapporte pas de rendement.
L’or ne souffre pas des hausses de taux de la Fed
Il faut bien comprendre la nature de l’environnement dans lequel l’or grimpe. Parce que ces conditions sont sur le point de se répéter. Voici un graphique de Bloomberg. Il vous montre que le prix de l’or a réagi à la hausse à chaque relèvement des taux d’intérêt au cours de ces dernières années.
Intuitivement, cela paraît bizarre. Lorsque la Fed augmente ses taux directeurs, elle réduit la masse de crédit qui rentre dans le système.
Or : un marché haussier qui ne fait que commencer
Le marché haussier de l’or ne fait que commencer. Et peut-être qu’une poussée d’inflation commence à se former, comme dans la période 1970-1980. A cette époque, les taux d’intérêt montaient mais en retard sur l’inflation. Des rendements nets négatifs (le rendement d’un placement quelconque diminué de l’inflation) ont alors poussé les gens à se réfugier dans l’or.
Krach ou pas, l’or (et l’argent) à moyen terme semble donc une très bonne option aujourd’hui.
En achetant de l’or maintenant :
- vous suivez la grande règle : vous achetez pas cher pour pouvoir revendre plus cher ;
- vous vous protégerez contre un éventuel krach obligataire et monétaire ;
- vous vous protégerez contre une éventuelle poussée d’inflation.
[NDLR : Découvrez ici comment investir dans le futur marché haussier de l’or (et de l’argent) et démultiplier la hausse de ces métaux.]
Si nous sommes au début du krach, l’or pourrait connaître un recul car les investisseurs professionnels qui en ont peuvent être contraints de le vendre pour éponger leurs pertes.
Cependant, ces mêmes investisseurs en ont beaucoup moins qu’en 2008. Ils n’ont pas acheté un actif qui baisse depuis 2012. Donc les ventes et le recul seront bien plus limités que lors de la crise de 2008.
1 commentaire
» Le bitcoin est – selon moi – non pas une monnaie, mais un réseau de transaction libre et ouvert dont la promesse est de ne pas être pollué par les banques centrales. »
Amen.
Le problème du graphique qui compare l’or aux actions (indépendamment du fait que la période fut particulièrement favorable à l’or), c’est qu’il ne tient pas compte des dividendes (sans même parler des coûts de détention souvent occasionnés par les métaux précieux). En intégrant les dividendes, compte tenu de l’impact des intérêts composés, le résultat est très différent.
Les propriétaires d’entreprises (investisseurs actions) ne peuvent que surperformer à long terme le rendement des propriétaires de métaux précieux car les entreprises produisent des richesses alors que les métaux précieux ne produisent rien.