Un navire vénézuélien a été frappé par l’armée américaine dans les Caraïbes, tuant onze hommes que Donald Trump présente comme des « terroristes ». Mais derrière ce récit officiel se cache un scénario déjà connu : désigner des ennemis, user de la force, détourner l’attention d’un empire en déclin.
De nouvelles informations ont fait état d’un événement extraordinaire dans le sud des Caraïbes. ABC rapporte :
« L’armée américaine frappe un bateau soupçonné de transporter de la drogue ; Trump annonce la mort de « 11 terroristes ».
Le président a affirmé que le navire, suspecté de transporter de la drogue, provenait du Venezuela. Mais si l’on en savait déjà autant sur ce bateau – qui était à bord, d’où il venait, ce qu’il transportait –, alors qu’il se trouvait encore loin au large de l’Amérique du Sud, pourquoi ne pas avoir attendu qu’il atteigne l’Amérique du Nord ? Pourquoi ne pas poser quelques questions ? Qui devait-il rencontrer ? Quelle était réellement sa mission ? Et pourquoi ne pas chercher à le découvrir ?
Et depuis quand le commerce entre adultes consentants est-il passible de la peine de mort ? Depuis quand l’armée américaine s’arroge-t-elle le rôle de juge, jury et bourreau ?
L’histoire que l’on nous raconte est certainement incomplète. Aujourd’hui, nous allons tenter de comprendre sur ce qui se cache derrière cet événement. Existe-t-il vraiment une organisation « narco-terroriste » appelée Tren de Aragua ? Ou appartient-elle au même univers imaginaire que les « armes de destruction massive » ?
Dave DeCamp explique :
« Le groupe que les Etats-Unis affirment être dirigé par Maduro – le prétendu Cartel des Soleils – est en réalité un terme servant à désigner un réseau de responsables vénézuéliens accusés d’être liés au trafic de drogue. Mais il n’existe pas en tant qu’organisation structurée. Maduro, comme d’autres dirigeants latino-américains, a rejeté ces accusations. Le déploiement militaire américain dans le sud des Caraïbes ressemble fort à une nouvelle tentative de changement de régime au Venezuela, après l’échec de la première administration Trump. »
Cela fait un moment que nous constatons que les autorités fédérales semblent de plus en plus désespérées… ou de plus en plus sournoises… dans leur lutte sans fin pour séparer le peuple de son argent. Plutôt qu’un impôt direct, elles privilégient désormais les déficits, la création monétaire, l’inflation et les droits de douane.
C’est un comportement typique des gouvernements en déclin : à mesure que le poids de leurs politiques s’alourdit, la résistance à leur financement s’intensifie. Prenons la sécurité sociale, par exemple. Les premiers cotisants étaient enthousiastes : ils versaient peu et touchaient beaucoup, dans un contexte de forte croissance démographique et de productivité en hausse.
Aujourd’hui, la donne a changé. La population autochtone diminue, l’immigration est freinée, et la productivité recule.
Selon Money Talks News :
« La productivité américaine a baissé de 0,8 % au premier trimestre 2025, sa première contraction depuis 2022. »
Cotiser pour la sécurité sociale aux Etats-Unis n’est plus vraiment pertinent. Imaginez : si vous aviez cotisé durant les dix dernières années… ou si vous aviez placé le même argent en bitcoins ou dans une maison. Le BTC a gagné 40 000 %. Les prix immobiliers ont doublé. Quant à la sécurité sociale, son « fonds » sera probablement insolvable d’ici à 2035.
Les contribuables savent désormais ce qu’ils reçoivent en échange de leurs impôts : plus de réglementation, de gaspillages et de guerres. Ils n’en veulent pas. Ils résistent. Et l’Etat fédéral cherche alors des moyens détournés, insidieux, de maintenir sa ponction. C’est ainsi que nous nous retrouvons avec des déficits, de l’inflation et des tarifs douaniers.
Rien de nouveau sous le soleil. A l’époque romaine, les conquêtes rapportaient gloire, butin et esclaves : la population y trouvait son compte. Mais après l’an 100, les conquêtes ont cessé. Gérer cet immense empire, avec ses garnisons éloignées et sa bureaucratie hypertrophiée, devenait de moins en moins rentable. Les contribuables ont été écrasés sous l’impôt.
Les autorités romaines avaient elles aussi leurs « astuces ». Le denier, leur monnaie, fut dévalué au point de ne plus être accepté par les collecteurs d’impôts. En 212, Caracalla étendit la citoyenneté romaine à tous les hommes libres afin d’élargir l’assiette fiscale. En vain : la pression s’accrut.
Peu à peu, les petits paysans, colonne vertébrale de l’empire, ont dû céder leurs terres, parfois même vendre femmes et filles comme esclaves pour survivre. La société romaine est devenue décadente, corrompue et brutale, consacrant toujours plus de ressources à la guerre.
Le déclin de Rome illustre le passage d’une civilisation axée sur le consensus, à la domination de la force. Le pouvoir central s’affaiblit, les armées se sont entre-déchirées pour le contrôle du gouvernement, s’appuyant souvent sur des mercenaires étrangers, tout en tentant de défendre une frontière longue de 8 000 km.
Le transfert des ressources du commerce vers la puissance militaire est typique des Etats en difficulté. La force armée est primitive, mais efficace et difficile à contester. Qui refuserait plus de protection ? Qui oserait critiquer « nos héros, nos soldats » ? Et qui se risquerait à contredire un homme armé ?
Ainsi, M. Trump fait tuer des « terroristes » sans inculpation ni procès. Les victimes ont été présentées comme des narcotrafiquants liés à un gang vénézuélien et transportant de la drogue vers les Etats-Unis.
Tout cela est-il vrai ? Nous n’en savons rien. Aucune preuve n’a été fournie, aucun procès n’a eu lieu, aucune défense n’a été entendue.
Mais le schéma est connu : désigner des « ennemis », les taxer, les sanctionner, les bombarder… et conserver argent et pouvoir pour l’Etat fédéral.
1 commentaire
Ben Laden a été ainsi liquidé sans procès. Ça n’a pas eu d’impact négatif pour les USA et leur lutte contre l’Islamisme est toujours à reprendre, Biden ayant avoué son impuissance en quittant honteusement le Kaboul d’Obama.