La semaine s’achève en fanfare avec 2,2% de hausse à Milan, 3% à Francfort, 3,5% à Amsterdam… et avec l’Euro Stoxx 50 qui grimpe de 2,2%. Pourtant, les derniers chiffres sur l’emploi aux Etats-Unis sont encore plus mauvais que le prévoyaient les plus pessimistes
Philippe Béchade

Philippe Béchade
Rédacteur en chef de « La Chronique Agora » et de « La Lettre des Affranchis », Philippe Béchade rédige depuis 2002 des chroniques macroéconomiques et boursières. Il est également l’auteur d’un essai, Fake News, qui fait office de manuel de réinformation sur les marchés financiers. Arbitragiste de formation, analyste technique, il fut en France dès 1986 l’un des tout premiers traders et formateur sur les marchés à terme. Intervenant régulier sur BFM Business depuis 1995, rédacteur et analyste contrarien, il s'efforce de promouvoir une analyse humaniste, impertinente et prospective de l’actualité économique et géopolitique.
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Les Etats-Unis ont eu chaud : il s’en est fallu de peu que de l’argent public soit rapidement mobilisé au profit de ceux qui le versent au fisc et qui en ont un réel besoin, pour cause de chômage, de maladie ou d’expropriation — et parfois les trois à la fois. Les dernières statistiques publiées hier induisent qu’il y a de plus en plus de personnes dans ce cas, ce qui a provoqué un soudain accès de déprime boursière
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Wall Street ne s’est pas montré aussi euphorique que la City, Francfort et Paris lors de la publication de l’ISM non manufacturier de janvier […] Cependant, le redressement de l’indice d’activité du secteur des services fut incontestablement déstabilisateur pour les opérateurs les plus pessimistes. Les marchés furent également rassurés par l’engagement de la Fed à proroger jusqu’au 30 octobre ses mesures anti-crise
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Epargne
Tchèkbinça ! La corporation des avocats peut élever une statue au sieur Madoff
par Philippe Béchade 4 février 2009La journée d’hier avait plutôt mal commencé pour le marché parisien — mais il a profité de la brève incursion du Dow Jones au-dessus des 8 000 points (c’était vers 17h30 et cela tombait bien) pour terminer la séance pratiquement au plus haut du jour sur un gain de 1,8%. Le CAC 40 se rapproche de la barre des 3 000 points, ce qui dénote un léger réchauffement du climat boursier
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L’ambiance était plombée dès lundi matin par l’aveu d’impuissance des plus hautes autorités politiques chinoises. Il sera quasi impossible à l’Empire du Milieu de tenir l’objectif des 8% de croissance en 2009, le seul qui permette d’empêcher la prolifération d’un chômage massif. Le Premier ministre Wen Jiabao se dit cependant prêt à coopérer avec les Etats-Unis et promet d’oeuvrer à une stabilité de la devise
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Les entreprises japonaises licencient chaque jour par dizaines de milliers, de nombreux groupes diversifiés annoncent les premières pertes de leur histoire — ou tout du moins les premières depuis 15 ans. Dans ces conditions, le PIB japonais pourrait enregistrer une chute de 10% à 11,5% au dernier trimestre 2008. La croissance annuelle ressortira donc négative de 2%, voire pire
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La Bourse de Paris a fini par perdre 2,15% mais a préservé les 3 000 points, après une incursion jusque vers 2 985 points (-2,8%). Les volumes d’échanges ont été inférieurs de 30% à ceux de la veille : les prises de profit se sont matérialisées sur un large front mais sans réelle intensité. Les investisseurs auraient donc digéré sans trop d’aigreur le plus mauvais chiffre jamais observé depuis la création de l’enquête sur les ventes de logements neufs en 1963 aux Etats Unis
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Epargne
Quizz 2009 : 51, 220, 250, trois millions de millions… mais de quoi au juste ?
par Philippe Béchade 29 janvier 2009BNP Paribas a puisé dans la corne d’abondance de Bercy en pure perte puisque Standard & Poors vient d’activer le détonateur de l’arme atomique, celle qui transforme le triple A en triple B d’une simple pression de l’index sur une touche d’ordinateur. Comme vous le constatez, la montagne de dette qui sert de fil rouge dans nos différentes Chroniques depuis le début de la semaine n’a pas besoin d’être traitée à la dynamite pour que des pans entiers s’effondrent
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Lorsque on vient d’atteindre un col, c’est généralement le lieu d’où l’on peut le mieux contempler les montagnes qui nous entourent… et observer l’aspect du ciel à des centaines de kilomètres de distance. Et les investisseurs ont découvert ce mardi que la désescalade des prix immobiliers aux Etats-Unis au mois de novembre s’apparentait à une descente en rappel… mais sans la corde
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A l’image des étoiles filantes, il n’aura fallu que quelques dixièmes de secondes (à l’échelle du capitalisme post-révolution industrielle, soit environ 250 ans) aux stars de la finance mondiale pour tomber du firmament vers les zones les plus obscures de l’horizon. Oui, à un an de distance, c’est comme si une épidémie de virus "subprimo-dépresseur" avait frappé une typologie bien précise de participants au Forum de Davos
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Les places européennes ont été sauvées du naufrage par la hausse des valeurs du secteur énergie en toute fin de semaine. Paris bénéficiait également de la remontée de Total et Veolia (+2%), EDF (+2,3%) ou GDF Suez (+3,35%). La hausse de Total peut surprendre alors que le baril de brut a chuté de 5% vendredi vers 16h, (jusque 41,5 $ environ sur le NYMEX). Cependant, le groupe pétrolier pourrait nouer un partenariat
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Epargne
Une Amérique bientôt veuve du fordisme… et privée d'héritage ?
par Philippe Béchade 23 janvier 2009Paris n’est pas parvenu à préserver ses planchers de l’année 2008 : le diagnostic des opérateurs, dont les yeux sont rivés sur le CAC 40, est sans appel. Si le secteur du bâtiment entame sa (longue) traversée du désert, c’est l’enlisement complet pour les valeurs automobiles. Renault, Peugeot et Michelin abandonnent respectivement 7,3%, 7,2% et 4,6%. Le titre Peugeot fait l’objet de rumeurs d’alliance avec Fiat. Le groupe italien se serait recapitalisé
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Les places européennes et les marchés américains ont mis un pied dans le précipice indiciel en ce mercredi 21 janvier… Cependant, le sursaut de 1,5% des indices américains demeure de l’ordre du rebond technique. Le seul scénario susceptible de dissiper le vent de panique qui peut se remettre à souffler à tout moment sur Wall Street serait une prompte remontée de 4% du Dow Jones et de 5,3% du S&P. Cela validerait ce que les chartistes qualifient de bear trap
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L’ambiance de déprime qui régnait hier soir sur le floor (le parquet) à Wall Street contrastait singulièrement avec celle constatée sur les pelouses s’étendant de l’obélisque au Capitole. Sur place, plus de 2,5 millions d’Américains pleins de ferveur et d’enthousiasme s’étaient massés pour acclamer le nouveau président des Etats-Unis et entendre son discours d’investiture
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Le rebond initial de 2,25% à Paris lundi semble n’avoir servi qu’à donner un peu plus d’élan aux valeurs françaises pour mieux rebaisser et casser avec détermination le palier de soutien des 3 000 points (-0,9% à 2 989 points). Les places européennes ont en quelque sorte célébré le premier anniversaire du mini-krach Kerviel par un plongeon des valeurs bancaires
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Epargne
Gordon Brown avait lâché un Madoff en 2008… en voici 2,5 de plus !
par Philippe Béchade 19 janvier 2009Oui vraiment, les principaux indices boursiers semblaient s’être donné rendez-vous à proximité de leurs planchers de début décembre ou de la fin octobre. Cependant, le feu d’artifices de hausses observé vendredi matin s’est retrouvé éteint par une pluie de mauvaises nouvelles en provenance des Etats-Unis ou d’Europe. Dans ce contexte, les espoirs de voir le marché parisien effacer ses pertes de jeudi (-1,8%) n’ont pas perduré
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Epargne
Jean-Marie Messier, notre sauveur à… un Madoff (37,5 milliards d'euros) !
par Philippe Béchade 16 janvier 2009Les marchés ont encore fait hier l’expérience de la plus noire déprime… laquelle retentit déjà sur le moral des épargnants. Le CAC 40 alignait une septième (oui, une septième !) journée de correction consécutive : on a largement dépassé le stade de la consolidation. Le repli cumulé atteint désormais 12% et le score annuel s’avère désormais négatif de 6,9%, une contre-performance équivalente à celle observée au soir du 15 janvier 2008
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Dans l’après-midi, la journée d’hier s’est transformée en une véritable symphonie baissière… aux accents wagnériens. Tous les héros boursiers du début de l’année 2009 se sont fait massacrer sur place, sans la moindre possibilité de se jeter dans la tranchée ou le trou d’obus les plus proches pour échapper à la mitraille. Paris vient d’essuyer une débâcle d’une ampleur sans équivalent