La Californie peut s’enorgueillir de détenir trois des cinq premières places du pays en matière de chute des prix de l’immobilier en l’espace de deux ans. Et ce sont -51,1% à Stockton, avec en prime le second plus fort taux de negative equity des Etats-Unis puisque 57,5% des acheteurs perdent de l’argent par rapport à leur prix d’acquisition. Le numéro un toutes catégories confondues reste toutefois, Las Vegas, dans le Nevada. On y enregistre une chute de moitié du prix des biens immobiliers
Philippe Béchade

Philippe Béchade
Rédacteur en chef de « La Chronique Agora » et de « La Lettre des Affranchis », Philippe Béchade rédige depuis 2002 des chroniques macroéconomiques et boursières. Il est également l’auteur d’un essai, Fake News, qui fait office de manuel de réinformation sur les marchés financiers. Arbitragiste de formation, analyste technique, il fut en France dès 1986 l’un des tout premiers traders et formateur sur les marchés à terme. Intervenant régulier sur BFM Business depuis 1995, rédacteur et analyste contrarien, il s'efforce de promouvoir une analyse humaniste, impertinente et prospective de l’actualité économique et géopolitique.
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Epargne
Non-conventionnel… M. Bernanke, les marchés vous ont pris au mot !
par Philippe Béchade 9 juin 2009La Bourse de Paris a clôturé en repli de 1,5%. Le CAC 40 s’est enfoncé sous les 3 300 points et revient pratiquement au contact de ses niveaux du 29 mai dernier. Le seuil des 3 277 points a été testé à cinq reprises entre 10h et 16h30 et il n’a pas craqué. Mais la pression baissière restait peu vigoureuse avec moins de 2,5 milliards d’euros échangés sur le CAC 40
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L’enquête mensuelle d’ADP avait recensé 520 000 destructions de postes dans le secteur privé et une dégradation tendancielle par rapport au mois d’avril aux Etats-Unis. Si tel n’est pas le cas au vu de la comptabilité nationale, c’est que l’embellie du mois de mai résulte d’un plus grand nombre de créations d’emplois dans le secteur public. Mais il est une réalité que ne peut masquer l’augmentation du nombre des fonctionnaires : le recul du nombre d’heures travaillées par salarié. Cela signifie que les entreprises continuent de voir diminuer leur charge de travail, ce qui n’est pas un signe de reprise
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Alors que le dollar tente de se stabiliser autour de 1,42/euro et 96,5 yens, le pétrole poursuit son envol : le baril grimpait jeudi soir de 3,6% à 68,4 $. Il gagne ainsi 20% depuis la mi-avril et il a plus que doublé de valeur depuis ses planchers de février, vers 34 $. Une équation que Wall Street a fini par trouver rassurante — le rally de l’or noir s’apparenterait donc à un de ces signes de reprise économique baptisés green shoots, "pousses vertes"
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La journée de mercredi a été ponctuée d’une abondante série de statistiques peu susceptibles d’engendrer le type d’euphorie auquel nous avions eu droit lundi. L’enquête du cabinet américain ADP-National Employment, qui précède toujours de deux jours le rapport mensuel sur l’emploi, a fait apparaître une dégradation du marché du travail. Mais la vraie mauvaise surprise, c’est que l’embellie d’avril était largement factice : les destructions d’emplois, initialement estimées à 491 000, ont été révisées à 545 000
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Les investisseurs ont maintenant compris qu’un grand bol de punch était proposé en même temps que la paie mensuelle remise à chaque début de mois à Wall Street. Dans ces conditions — très particulières pour une période de récession –, aucun fait troublant, aucun discours critique ne saurait avoir la moindre conséquence négative sur les indices américains, asiatiques ou européens
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Epargne
Encore plus fort, encore plus fou que notre "finance-fiction" !
par Philippe Béchade 2 juin 2009Facile de se rendre maître des indices en toute fin de parcours lorsqu’une majorité d’opérateurs se retirent du marché avant le week-end, ce qui vide les carnets d’ordres. Certains commentateurs, tentant d’expliquer l’hystérie haussière du début de séance en Europe hier matin (+2% en quelques minutes, +3,5% au final), invoquaient le soulagement relatif à la mise en faillite de General Motors
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En 2012, une enquête indépendante sur les relations des banques américaines avec les paradis fiscaux a été menée, mandatée par des membres de la commission financière du Congrès. Elle a révélé que de nombreuses structures offshore se proposant de participer au rachat de junk bonds avaient initialement fait du portage de dérivés de crédit pour le compte desdites banques en faillite. L’administration Obama a rapidement réagi
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L’acte de décès du système financier dérégulé fut scellé avec la nationalisation de Morgan Stanley, de Citigroup et de Bank of America en janvier 2010. Goldman Sachs s’était tiré d’affaire en concluant une joint-venture avec la plus ambitieuse des banques d’un ex-pays communiste, la star chinoise Shanghai Imperial Trust — celle-là même qui avait dévoré, à l’issue d’une bataille juridique homérique, le groupe HSBC menacé de démantèlement six mois auparavant
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N’êtes-vous pas troublé par les similitudes existant entre les études économiques des banques opérant au Japon il y a une quinzaine d’année et celles qui font dans la surenchère en matière d’optimisme depuis le début du mois d’avril aux Etats-Unis ? Et le procédé actuel — consistant à nier les évidences qui fâchent — est presque une copie conforme de ce qui se pratiquait à l’époque : minoration systématique de l’impact du negative equity immobilier sur le train de vie des ménages, évocation récurrente de la stabilisation du marché du travail
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Epargne
Créons vite en Europe notre propre baromètre du Conference Board !
par Philippe Béchade 27 mai 2009A Wall Street, après une ouverture hésitante, ce fut également l’euphorie puisque le Dow Jones et le S&P 500 se sont envolés de 2,5%, tandis que le Nasdaq prenait 3,5%. Un tel décalage de cours pour un prétexte aussi sujet à caution… cela ressemble fort à un rally savamment orchestré à partir d’un évènement "alibi" qui évite à la hausse d’apparaître par trop suspecte. Jamais aucun indice du Conference Board n’a été à l’origine d’une telle envolée indicielle
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Epargne
Recherchons fol enchérisseur pour un lot de 900 milliards de dollars
par Philippe Béchade 26 mai 2009Ambrose Evans-Pritchard s’étonnait dimanche dans le Daily Telegraph du fait que "les Etats-Unis n’aient pas encore subi l’indignité de l’échec d’une vente aux enchères, contrairement à la Grande-Bretagne et l’Allemagne". Il sait pertinemment qu’en cas d’absence d’intérêt de la part des investisseurs du Moyen-Orient ou des Chinois — qui détiennent déjà le quart de la dette américaine –, les émissions en souffrance seront achetées, via la Fed, par le gouvernement américain lui-même
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Tout valant soudain mieux que le dollar depuis mercredi dernier, le baril de pétrole light sweet crude livraison juillet grimpait de 59 $ vers 61,5 $… et de nombreux spécialistes l’attendent au-delà des 65 $ d’ici la fin du premier semestre. Quant à l’or — qui flirte avec les 960 $ l’once — le retracement des 1 000 $ ne devrait constituer qu’une formalité
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Après l’effondrement de la bulle des créances bancaires, voici que débute celui des cartes de crédit. La Maison Blanche veut mettre fin à nombre de pratiques déloyales qui spolient les accros de la plastic money à leur insu et les acculent à la faillite. Cette perspective n’a rien de réjouissant pour les principales banques émettrices qui sont le plus souvent — vous l’aurez deviné — anglo-saxonnes
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S’il apparaît déjà que "ça va moins mal" qu’en mars, cela ne signifie pas que le secteur immobilier se prépare à aller mieux. Si l’activité sur le marché trouve enfin un plancher, il est impossible d’affirmer — et l’exemple japonais est riche d’enseignement — que les prix vont se stabiliser et stopper la spirale du negative equity
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Seule donnée économique dévoilée ce lundi, la balance commerciale de la Zone euro pour le mois de mars est ressortie en excédent de 0,4 milliard d’euros avec le reste du monde, comparé à -2,3 milliards d’euros un an plus tôt. Le solde du mois de février 2009 était de -1 milliard d’euros (contre -2 milliards d’euros en première estimation) : avouez qu’il n’y avait pas matière à enfoncer frénétiquement la touche "achat"… à moins de pressentir que Wall Street allait sortir le grand jeu dès l’ouverture
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Cette séance de vendredi a constitué un vrai point d’orgue avec une impressionnante cascade de statistiques de part et d’autre de l’Atlantique. Cela avait démarré en France dès 8h30 par une véritable douche froide… mais le marché parisien n’a même pas frissonné et la hausse l’a rapidement emporté. Ceci confirme la capacité des investisseurs à digérer des indicateurs économiques qui flanquent la chair de poule
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L’annonce du déficit américain en 2009 a frappé les esprits ; chacun sait bien que d’ici la fin de l’année, le Congrès US sera appelé à voter des rallonges qui feront grimper les compteurs bien au-delà des 2 000 milliards de dollars. La Californie vient de renoncer à entretenir l’espoir que le pire de la crise soit de l’histoire ancienne. Avec 96 000 logements saisis au mois de mars et un total qui frôle le million depuis l’automne 2007, Arnold Schwarzenegger mesure l’ampleur du désastre budgétaire qui se prépare