Bruno Bertez

Un monde qui baigne puis se noie dans les dettes ne peut supporter des taux réels positifs.

Comme le krach de 1987, la crise actuelle n’est probablement pas le dernier soubresaut avant l’effondrement du capitalisme. C’est toutefois un signe que quelque chose vacille.

Les stratégies d’investissement des caisses de retraite ne fonctionnent plus vraiment quand les taux d’intérêt des obligations d’Etat augmentent.

Si les banques centrales veulent vraiment aller au bout des choses, plusieurs solutions existent. Aucune ne sera très agréable pour les marchés…

Si le billet vert monte, c’est parce qu’il est demandé ? L’explication est un peu faiblarde, et il n’y a pas besoin de chercher longtemps pour y trouver un problème…

L’injection de liquidités par la Banque d’Angleterre a réussi à retarder le krach sur les marchés. Cela rappelle les grandes heures des interventions de la Fed, en 2007-2008.

Elle est très utile pour réduire les dettes des gouvernements. Alors l’inflation perdurera « un certain temps »…

L’aggravation de la crise énergétique et la politique du gouvernement allemand mènent le secteur industriel local droit dans le mur.

La crise n’est ni conjoncturelle ni accidentelle ; elle est structurelle, et radicale. Les marchés ne semblent cependant pas encore en être conscients…

La monnaie est désormais complètement déconnectée de ses sous-jacents : l’or et le travail. Les conséquences que nous vivons ne sont que l’aboutissement du processus.

D’un côté, la smart money a déjà prévu la crise. De l’autre, les banques centrales, Fed en tête, annoncent une récession. Les deux cherchent ainsi à préserver la même chose.

Après avoir rendu les riches ultra-riches, les gouvernements et les banques centrales ne vont pas subitement se retourner contre eux…

La seule raison qui empêche les marchés de dégringoler, entraînant toute l’économie dans leur chute…

L’évolution passée des profits préfigure l’activité future de l’économie, ce que bien sûr les élites s’efforcent de dissimuler…

Même si le problème est souvent ignoré, et que ceux qui s’y attaquaient ont en général laissé tomber l’idée, le profit reste l’élément clé qui détermine la santé du système.

Les hausses de taux d’intérêt partout dans le monde peuvent se produire en même temps, mais elles ne sont pas coordonnées.

De puissants biais inflationnistes se propagent dans toute l’économie, contrairement à tout ce qui s’est passé depuis des décennies. La Fed ne semble cependant pas prête à les combattre.

Malgré des poches de faiblesse et les annonces de la Fed, l’inflation des crédits semble se poursuivre sans relâche.