Difficile d’avoir une idée claire de ce qui se passe au niveau du marché immobilier. Selon Case-Shiller, les prix grimpent dans de nombreuses régions des Etats-Unis. Mais il en va de même pour les stocks. Désormais, il faut 13,9 mois pour vendre une nouvelle maison — un record, et une hausse de 50% par rapport à l’an dernier. Cela doit décourager beaucoup de vendeurs. Ceux qui peuvent se le permettre pourraient maintenir leurs maisons hors du marché — en attendant un retour à une période plus favorable
Bill Bonner
Bill Bonner
Bill Bonner est le co-auteur de plusieurs best-sellers comme L’inéluctable faillite de l’économie américaine, L’empire des dettes et Hormegeddon. Dans son dernier livre, Gagner ou Perdre, il explore l’avancée de nos sociétés modernes, leurs hauts et leurs bas – et révèle en chemin la règle unique qu’une société doit suivre si elle espère progresser... tout en montrant ce qui arrive à ceux qui ignorent cette règle. En 1978, Bill a fondé Agora – désormais le plus grand réseau de recherche indépendante au monde. Il a lancé des entreprises partout dans le monde – dont les Publications Agora en France... emploie des milliers de personnes... a investi sur cinq continents... a acquis plus de deux douzaines d’entreprises... possède des centaines de milliers d’acres de terrain... parcourt plus de 150 000 km chaque année... et a lancé plus de 1 000 produits. Ses notes quotidiennes, publiées notamment dans La Chronique Agora, sont lues par plus de 500 000 personnes dans le monde – dont près de 40 000 en France. Bill s’est donné pour mission d’identifier les meilleures opportunités d’investissement – et de montrer où les investisseurs particuliers commettent les erreurs les plus coûteuses. En deux mots, Bill offre un regard lucide sur le monde de l’économie et de l’investissement -- un point de vue contrarien et sans concession, que vous ne retrouverez nulle part ailleurs.
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Qu’est-ce qui est si mort, en ce moment, que ça commence à puer ? Hmm… La seule chose qui nous vienne en tête, ce sont les actions japonaises. Chaque fois que nous en parlons, nos lecteurs nous demandent si nous avons perdu la tête. Les Japonais se font vieux. Ils ne sont pas seulement confrontés à une crise des retraites, ils risquent l’extinction. Et ils ne sont pas uniquement sur le point d’être enterrés figurativement… ils sont littéralement enterrés sous les dettes. Le gouvernement s’enfonce dans un endettement monstrueux… sans aucun moyen de le financer. Les autorités nippones empruntent déjà plus d’un dollar pour chaque dollar de recettes fiscales. En plus, les Chinois travaillent pour moins cher. Ils ont la même technologie… le même accès aux capitaux… et un marché bien plus grand
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La relance offerte par les dépenses gouvernementales est bidon. Mais elle semble bien réelle aux masses. Si on la fait disparaître, les conséquences économiques apparaîtront bien réelles elles aussi. La "destruction créatrice" du marché pourra enfin s’exprimer. Les entreprises qui devraient faire faillite feront faillite. Les spéculateurs qui devraient perdre de l’argent perdront de l’argent. Ça va saigner, en d’autres termes
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Une analyse effectuée par l’AP montre que les plans de relance n’ont aucun effet sur l’emploi. L’AP a examiné des régions ayant reçu de grosses sommes pour réparer des routes et des ponts, et a fait la comparaison avec celles qui n’ont rien reçu. Ils n’ont trouvé aucun lien entre les dépenses et les taux d’emploi
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On ne peut pas vraiment blâmer M. Obama pour avoir fait les idioties qu’il a faites. Il était trop occupé pour réfléchir à la manière dont une économie fonctionne. C’est pour cela qu’il a des conseillers. Malheureusement, son équipe financière est constituée en grande partie de benêts, d’idiots et d’opportunistes — comme Larry Summers, Ben Bernanke et Tim Geithner… pas nécessairement dans cet ordre
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Les gens qui n’ont pas d’emploi ne peuvent dépenser comme autrefois… et ils ne peuvent payer leurs factures. Aux Etats-Unis, une maison hypothéquée sur quatre est sous l’eau. Une sur 10 est en saisie. Elles seront de plus en plus nombreuses à l’être à mesure que la dépression se poursuit et que le défaut de paiement devient plus acceptable socialement. Les précédentes générations considéraient le défaut de paiement et la saisie comme une disgrâce. Les prêteurs tenaient compte de cette aversion dans leurs taux de prêt. A présent, le défaut n’est plus qu’une stratégie financière. Lorsque les coûts du défaut sont inférieurs aux coûts de paiement… c’est ce que choisissent les emprunteurs. Comme Wall Street
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Epargne
Chine, relances : deux idées fausses et une dépression économiques
par Bill Bonner 22 janvier 2010Nous sommes d’avis que l’économie chinoise n’attend qu’un prétexte pour exploser. On ne peut se développer à des taux à deux chiffres — avec des investissements aussi colossaux dans de nouvelles usines, de nouveaux équipements et infrastructures — sans commettre beaucoup d’erreurs. Aux Etats-Unis, les promoteurs ont construit des immeubles qui restent vides. Ils se lancent dans des développements qui ne sont jamais achevés. Et de temps en temps, ils abandonnent un nouveau bâtiment
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Depuis que le ralentissement a commencé, il y a deux ans, 7,5 millions d’emplois ont été perdus. Il n’y a aucun signe qu’on les retrouve prochainement. Les sans-emploi ne dépensent pas beaucoup d’argent. Par conséquent, on ne peut s’attendre à une hausse de l’activité économique avant que les gens ne retrouvent un emploi
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Friedman a des conseils à donner sur tout. Il conseille les ministres des Finances sur le perfectionnement de leurs économies. Il conseille le monde arabe sur la mise à jour de ses institutions religieuses. Il conseille des pays entiers sur l’amélioration de l’avenir avant qu’il ne se produise. Et le voilà qui conseille James Chanos, célèbre vendeur à découvert, sur les manières de gagner de l’argent
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Dans le Washington Post du week-end dernier, un éditorialiste se demande ce que les dirigeants de General Motors avaient en tête lorsqu’ils ont permis au meilleur modèle de l’industrie automobile de faire faillite. Eh bien, ils ne pensaient probablement pas grand-chose. Ils n’en avaient pas besoin. Les affaires ont tourné pendant très longtemps. Les ventes d’automobiles américaines ont grimpé pendant un siècle entier. C’était la belle époque… dans les années 50… les années 60… GM sortait chaque année de nouveaux modèles, tous meilleurs les uns que les autres. Les Américains attendaient avec impatience — ils mesuraient les ailerons… admiraient les chromes… et écoutaient rugir les chevaux des moteurs GM
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L’économie réelle est toujours en déflation. Un marché de l’immobilier morose. Un marché de l’emploi à la traîne. Voilà pour le décor. Et ça durera probablement des années. C’est contre ce processus naturel de désendettement et de dépression que luttent les autorités — nos héros… aggravant la situation ! Au lieu de prendre la responsabilité de leurs théories idiotes… au lieu de reconnaître qu’elles ont causé la bulle avec des taux d’intérêt artificiellement bas… puis complètement échoué à comprendre ce qu’elles avaient fait… elles accusent Wall Street.
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La Maison Blanche a déclaré tout de go, d’un air tout à fait sérieux, qu’elle avait sauvé deux millions d’emplois. Pas mal, non ? Plus de sept millions d’emplois ont disparu à ce jour aux Etats-Unis suite à la crise. Le total aurait été de plus de neuf millions, sans les autorités. Voyons voir, 700 milliards de dollars de dépenses de relance… hé, ça fait 350 000 $ par emploi. Et n’oublions pas que chaque dollar de déficit fait partie des "dépenses de relance". A ce rythme, chaque emploi coûte environ 800 000 $
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On a appris cette semaine que la Fed avait eu une année très profitable. Elle a gagné plus d’argent que Goldman Sachs lui-même — 45 milliards de dollars. Comment a-t-elle amassé une telle fortune ? Les journaux rapportent que la Fed a fort savamment racheté la dette dont personne ne voulait… les erreurs de Wall Street. Puis, abracadabra, elle a transformé le plomb en or. Sans rire. Les mauvaises dettes sont devenues des dettes saines. Puis elles sont devenues des dettes ultra-saines… lorsque les investisseurs ont compris que le gouvernement américain soutenait quasiment toutes les dettes émises par les principaux acteurs financiers
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Les actions ne pourraient valoir leurs prix actuels que si on était dans une récession normale. Mais si on vivait une récession normale, elle serait terminée, maintenant. Les actions grimperaient en anticipation de la prochaine phase de boom. Sauf que nous ne sommes pas dans une récession normale. Et elle n’a pas pris fin. On ne crée pas de nouveaux emplois. Le crédit à la consommation ne se développe pas. Et les seuls prix qui grimpent sont ceux qui font l’objet de spéculation
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La bataille entre l’inflation et la déflation — le boom et le krach — fait rage depuis une décennie. Pourquoi ? Parce que les autorités essaient désespérément d’empêcher la nature de suivre son cours. Les marchés normaux ne sont jamais entièrement stables. Ils connaissent des booms et des krachs. Mais les krachs se produisent naturellement… et, généralement, rapidement. Les gens qui font des erreurs sont punis. Ils encaissent les coups. L’économie se remet
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La politique monétaire ne sert à rien (les banques ne prêtent pas ; les consommateurs ne veulent pas emprunter). Et la politique budgétaire, bien qu’apparemment plus efficace, détruit la richesse, elle ne l’augmente pas. Plus le gouvernement augmente les dépenses, pour compenser la correction, plus l’économie en devient dépendante. Cela revient à soigner un alcoolique en lui donnant de l’héroïne. Otez les dépenses gouvernementales — comme le Japon l’a tenté — et l’économie sombre dans une dépression plus profonde. Non seulement ça, mais le déficit budgétaire se creuse
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Dans une vraie guerre, un pays pourrait être prêt à verser jusqu’à son dernier centime pour faire reculer l’ennemi. Mais qu’en est-il des "guerres de choix" comme celles d’Irak ou d’Afghanistan ? Combien valent-elles vraiment ? Personne ne le sait. Et personne ne s’en soucie vraiment. Elles deviennent simplement quelques programmes gouvernementaux de plus… ponctionnant éternellement des ressources qui devraient aller à l’économie réelle. Il y a des dizaines… des centaines… de programmes gouvernementaux mis en place durant la Grande dépression et qui sont encore en vie
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Comme nous le disons souvent, pour vraiment faire un beau gâchis, il faut le soutien des contribuables. Et avec le soutien involontaire et réticent de millions de contribuables américains, les autorités fédérales sont très occupées à empirer une situation déjà grave