Les Etats-Unis nationalisent des secteurs clés et empruntent lourdement… faisant passer le poids de la "croissance" économique du secteur privé vers le gouvernement. Tout, depuis les finances personnelles jusqu’à l’alimentaire, en passant par la banque, les assurances, les automobiles et l’emploi est désormais possédé, fourni ou subventionné par le gouvernement américain. En octobre 2009, le FMI comptait 153 programmes de relance ou de renflouage. Si vous achetiez une maison ou une voiture en 2009, le gouvernement était sans doute là pour vous y aider. Et si Obama suit son programme — ce n’est pas près de s’arrêter. Reste-t-il une seule action, aussi triviale soit-elle, qui n’implique pas le soutien, l’approbation ou le financement du gouvernement
Bill Bonner
Bill Bonner
Bill Bonner est le co-auteur de plusieurs best-sellers comme L’inéluctable faillite de l’économie américaine, L’empire des dettes et Hormegeddon. Dans son dernier livre, Gagner ou Perdre, il explore l’avancée de nos sociétés modernes, leurs hauts et leurs bas – et révèle en chemin la règle unique qu’une société doit suivre si elle espère progresser... tout en montrant ce qui arrive à ceux qui ignorent cette règle. En 1978, Bill a fondé Agora – désormais le plus grand réseau de recherche indépendante au monde. Il a lancé des entreprises partout dans le monde – dont les Publications Agora en France... emploie des milliers de personnes... a investi sur cinq continents... a acquis plus de deux douzaines d’entreprises... possède des centaines de milliers d’acres de terrain... parcourt plus de 150 000 km chaque année... et a lancé plus de 1 000 produits. Ses notes quotidiennes, publiées notamment dans La Chronique Agora, sont lues par plus de 500 000 personnes dans le monde – dont près de 40 000 en France. Bill s’est donné pour mission d’identifier les meilleures opportunités d’investissement – et de montrer où les investisseurs particuliers commettent les erreurs les plus coûteuses. En deux mots, Bill offre un regard lucide sur le monde de l’économie et de l’investissement -- un point de vue contrarien et sans concession, que vous ne retrouverez nulle part ailleurs.
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La dépression japonaise dure depuis 20 ans. Le pays a connu de bonnes années et des années mauvaises également, depuis que les vaches maigres ont commencé en 1990. Il est intéressant de constater que la population japonaise chute… si bien qu’en termes per capita, la crise japonaise n’a pas été si épouvantable. Par personne, les Japonais se sont en fait enrichis au cours des 10 dernières années. Tout de même, selon un calcul, les Japonais ont perdu une quantité colossale de richesse — équivalant à trois fois leur PIB. C’est comme si les Américains perdaient 39 999 milliards de dollars sur leurs actions et leur immobilier. Nous appellerions ça une dépression, pas vous
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Comme nous l’avons déjà dit à maintes reprises, une dépression n’est pas simplement une phase durant laquelle les gens font la queue devant la soupe populaire. C’est une période d’ajustement… où les erreurs du précédent boom sont corrigées… et où l’on trouve un nouveau modèle économique pour l’avenir. Ce qui ne se passe pas du jour au lendemain, quelle que soit la somme d’argent gouvernemental utilisée pour aider le processus. En fait, cet argent ne fait que se mettre en travers du chemin… faussant les données et retardant les changements nécessaires
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L’or, c’est de la véritable monnaie. Ou du moins, c’est de la monnaie aussi véritable que possible. L’or représente la richesse. Il peut être échangé contre de la richesse. Et dans la mesure où l’offre d’or extrait se développe à peu près au même rythme que l’économie elle-même, l’or tend à garder sa valeur au cours des siècles. Aujourd’hui, l’or vaut à peu près autant que ce qu’il valait il y a 2 000 ans. Mais vous nous avez déjà entendu parler de ça, n’est-ce pas ? Eh bien, ce que nous voulons expliquer aujourd’hui est différent. Si l’or garde sa valeur, plus ou moins, année après année… comment pouvez-vous vous attendre à faire de véritables profits en détenant de l’or ? Ne gardera-t-il pas sa valeur à l’avenir aussi
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Il y avait une grande nouvelle, cette semaine : la Chine s’est débarrassée d’une partie de ses obligations américaines. Il y a autre chose derrière cette histoire. Et bien entendu, encore autre chose derrière. Et environ un million devant. Mais commençons au commencement, et rendons-nous aux Etats-Unis
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Début de semaine, nous n’étions pas certain de la direction des marchés. Puis nous avons eu des doutes… Nous pensions que les cours étaient à la baisse. Mais les bonnes performances ont remis notre hypothèse en question. Pourquoi les actions baisseraient-elles ? Parce qu’elles sont valorisées pour une reprise forte. Mais nous n’aurons pas une reprise forte. Nous n’aurons pas de reprise du tout. Les investisseurs ne pourront que s’en apercevoir, tôt ou tard
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Nous suggérons qu’acheter des actions japonaises pourrait être le meilleur investissement que vous puissiez faire pour les dix prochaines années. Nous avons immédiatement reçu des réactions de dizaines d’amis et d’ennemis. Eh bien… devinez quel marché est en tête pour l’instant cette année ? Oui oui… le Japon
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Epargne
Lobbying et gouvernement, les nouvelles tendances économiques
par Bill Bonner 16 février 2010N’abandonnons pas les lobbyistes ! Tel est le nouveau slogan de l’establishment à Washington. Tous les plans de dépenses gouvernementaux ont un petit quelque chose pour tout le monde. L’Europe ne compte que 1 800 lobbyistes officiellement déclarés. Ils sont 15 000 aux Etats-Unis. La plupart vivent probablement dans notre quartier… encombrant notre voie sur le périphérique… prenant nos places de parking… s’accaparant les tables au Starbucks… les parasites
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la Grèce a fait parler d’elle la semaine dernière. Ce qui a fait baisser les actions et les obligations en début de semaine. A la fin, ça les faisait remonter. Que s’est-il passé ? Eh bien, les autorités européennes ont fait en sorte qu’on croie qu’elles allaient faire les mêmes bêtises que les autorités américaines. Elles ont dit qu’elles allaient rétablir la situation. Exactement comme les Etats-Unis ont secouru Fannie Mae et AIG
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Ben Bernanke a annoncé qu’il augmenterait le taux d’escompte "avant longtemps". Les chiffres de l’inflation sont plus élevés que prévus aux Etats-Unis. Viendra un moment où M. Bernanke devra augmenter les taux pour y mettre un terme. Mais nous avons idée que ça n’arrivera pas de sitôt. Nous ne savons pas ce qui va se passer, ni quand ça va se passer. Mais nous sommes assez sûr que M. Bernanke comprend les choses encore moins que nous. Nous comptons tout de même sur lui pour nous guider. Nous observons ce qu’il fait… nous écoutons ce qu’il dit… et nous faisons le contraire
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Au centre des discussions cette semaine, on trouve le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce et l’Espagne. A eux tous, ils comptent l’équivalent de 2 000 milliards de dollars de dette. Les prêteurs augmentent les tarifs s’ils veulent emprunter plus. Si ça continue, ils devront faire défaut sur leurs paiements. Et ensuite, disent les autorités financières, de terribles calamités se produiront. Le système financier européen tout entier pourrait s’effondrer. Ce serait la fin du monde tel que nous l’avons connu
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Les investisseurs ne mettront pas longtemps à comprendre qu’il n’y a pas beaucoup de différence entre les finances grecques et celles des Etats-Unis. Elles ont toutes deux la même quantité de dette et un déficit de la même taille, par rapport au PIB. La grande différence, c’est que les Etats-Unis contrôlent la devise dans laquelle leur dette est calibrée. Ce n’est pas le cas de la Grèce. Ni de la Californie. Tant la Grèce que la Californie empruntent à long terme, à peu près au même taux… 6% environ. Les prêteurs savent que lorsqu’ils seront au pied du mur, les deux gouvernements n’auront que deux choix, et non trois
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Alors que nous écoutions la radio, l’annonceur a déclaré que seuls les fonctionnaires "essentiels" avaient dû se présenter à leur poste durant la tempête. Nous nous sommes demandé s’ils étaient vraiment essentiels, tous autant qu’ils étaient. On ne parlait tout de même pas de ceux qui surveillent les scarabées cornus d’Afrique…Soustraire tous les employés fédéraux non-essentiels ? Qui reste-t-il ? La main-d’oeuvre fédérale est la seule qui se développe aux Etats-Unis. Le gouvernement est un secteur en croissance. Tout le reste ou presque décline
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Nous avons eu notre marché haussier. Il a emmené le Dow sous les 1 000 points à plus de 14 000 en l’espace de 26 ans. Nous avons également eu une bulle. Tout le monde s’est bien amusé pendant la fête. A présent, il est temps de faire le ménage. Il est temps de voir un krach arriver… ainsi qu’un marché baissier pour les actions. C’est comme ça que ça marche. Désolé
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Les derniers chiffres de la croissance US ont atteint un niveau étonnamment haut : plus de 5%. Mais soustrayez l’effet de restockage… et les stimulants fédéraux… et on obtient un chiffre négatif. Ce qui signifie que les relances ne relancent pas. Elles déplacent. L’économie privée cède le pas à l’économie gouvernementale. Cette semaine, par exemple, la main-d’oeuvre fédérale a atteint un nouveau record — 2,15 millions. Ce qui nous ramène au déficit budgétaire fédéral. A 11% du PIB, il n’est égalé que par les déficits des années de guerre — la guerre de Sécession et les deux guerres mondiales. A chaque fois, les prêteurs ont accepté des déficits aussi élevés parce que l’avenir du pays était en jeu (c’est du moins ce qu’ils croyaient)… et parce qu’ils étaient certains que ces déficits disparaîtraient dès la fin de la boucherie
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L’idée d’un budget à 3 800 milliards de dollars, c’est de stimuler l’économie. L’équipe Obama sait aussi bien que nous que cette "reprise" est en majeure partie un mirage. Sans emplois… et sans immobilier… on ne peut s’attendre à une croissance réelle. Les relances monétaires ont échoué. M. Bernanke a fourni aux banques tout l’argent gratuit qu’elles voulaient. Tout ce qu’elles font avec, c’est se verser des bonus. Que peut faire Bernanke ? Les taux sont déjà à zéro. Ils ne peuvent aller plus bas
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Au Japon, les déficits dépassent un peu les recettes fiscales. Aux Etats-Unis, c’est l’inverse. Dans les deux cas, les déficits sont gigantesques… et continuent de s’approfondir. En dépit de ses déficits gargantuesques, le Japon n’a pas réussi à dépenser jusqu’à sortir de la dépression… ou de la déflation. Au contraire, plus il dépense pour lutter contre la déflation, plus les prix chutent
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Mais comment est-il possible que l’économie américaine revienne tout droit à des taux de croissance dignes de l’Ere de la Bulle après avoir perdu seulement quelques points de pourcentage du PIB ? Nous savons tous que c’était une bulle du crédit, non ? Nous savons tous que ça ne pouvait pas durer, pas vrai ? Nous savons tous, aussi, que le carburant de cette croissance — des gaz bouillants provenant des banques et du secteur de l’immobilier — a disparu. Alors d’où provient-elle