La date cruciale se rapproche – mais la course s’annonce compliquée, avec une économie exsangue et un pays divisé. Que faut-il en déduire pour vos investissements ? Analyse…
On se rapproche : l’élection présidentielle américaine aura lieu le 3 novembre prochain. Le premier débat présidentiel se tiendra dans deux semaines. Les candidats ont été nommés et les colistiers désignés. Les programmes des partis ont été annoncés. A partir de maintenant, ce sera un sprint jusqu’à la ligne d’arrivée. C’est parti !
Au mois de janvier, nous avions annoncé aux lecteurs de mon service, Intelligence Stratégique, que la ligne éditoriale de 2020 consisterait à couvrir en détail l’élection présidentielle. Certes, notre lettre n’est pas consacrée à la politique mais à l’investissement. Pour autant, il ne fait aucun doute que la politique influence les choix d’investissement, surtout lorsque le pays et les partis politiques sont si profondément divisés.
Par exemple, Donald Trump veut maintenir la taxe sur les gains financiers à 20%, voire la diminuer.
Joe Biden propose de la porter à 39,6%. Rien ne serait plus rapide, pour provoquer un krach du marché actions, que le fait de doubler la taxe sur les gains financiers (et la placer au même niveau qu’un taux d’imposition sur le revenu relevé à 39,6%).
C’est la manière la plus simple d’illustrer en quoi la politique influence les rendements des investissements, mais il en existe beaucoup d’autres. Sur le marché, les investisseurs qui font fi de la politique pourraient se précipiter sur un champ de mines.
Pour éviter l’explosion de votre portefeuille, continuez votre lecture…
Réduits en miettes !
Nos projets de couverture électorale, en 2020, n’ont duré que 30 jours, avant d’être réduits en miettes par la pandémie de Covid-19 et une nouvelle Grande dépression.
La politique avait toujours de l’importance, mais elle n’arrivait, sur la liste des problèmes clés, qu’après la santé, le chômage, les faillites d’entreprise et le krach du marché actions.
Nous avons fait évoluer immédiatement notre contenu éditorial afin d’examiner en détail les problèmes cruciaux.
Dès février et jusqu’au début de l’été, nous vous avons proposé des analyses actualisées sur la propagation de cette maladie, la responsabilité du gouvernement chinois, qui l’a laissée s’emballer, la hausse du chômage, et les tensions exercées sur les PME, surtout les restaurants, bars, salons de coiffure et autres petites entreprises qui, en tout, contribuent à 45% du PIB et créent presque 50% de la totalité des emplois aux Etats-Unis.
La situation des entreprises et de la Fed
Les grandes entreprises ont plutôt bien traversé la tempête, surtout dans les secteurs des technologies, télécommunications et des services numériques et de streaming, qui ont relativement résisté.
Certaines entreprises telles qu’Amazon et Zoom ont prospéré dans un contexte où les gens ont fait leurs achats en ligne et télétravaillé. Netflix a vu flamber ses abonnements, dans un contexte où les salles de cinéma sont restées fermées.
Même certains magasins « en dur », tels que Best Buy, s’en sont bien sortis, dans un contexte où les gens se sont précipités acheter des télévisions, des systèmes audios et des smartphones pour compenser l’annulation des événements sportifs ou culturels. Ils ont eu de la chance, contrairement aux compagnies aériennes, hôtels, casinos, complexes touristiques et croisiéristes, qui ont été ravagés et ne s’en sont pas encore remis.
Alors même que l’économie « rouvre » lentement, on ne sait pas trop si les Américains ont hâte de reprendre l’avion pour, par exemple, se rendre dans des destinations précédemment populaires telles que Las Vegas, New York ou Miami.
Il faudra au moins deux ans avant que ces secteurs ne se remettent sur pied. Certains n’y parviendront peut-être pas.
La suite dès demain…