Les gens ont peur… et les autorités ne vont pas laisser passer une si belle occasion d’étendre leur pouvoir – même si cela contribue à aggraver la crise actuelle.
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C’est un avertissement écologique. Un avertissement pour la gouvernance mondiale. Un avertissement pour les virologues. Un avertissement pour la F1…
Dans la plupart des cas, on est « averti » du fait que le rôle du gouvernement doit s’étendre.
La logique est relativement simple. Le gouvernement est censé nous protéger, affirment les gens. D’où l’extrapolation « plus de gouvernement = plus de protection ».
« Un bon gouvernement, c’est la différence entre la vie et la mort », déclare un article « averti » sur Bloomberg.
Les gens ont peur. Ils voient des diables se cacher derrière chaque poubelle ; le croquemitaine les menace à la table du petit-déjeuner. Evidemment, ils veulent que quelqu’un les protège – et naturellement, ils se tournent vers ceux qui ont des armes.
Résumé des lignes qui suivent : ils se trompent.
Une faille fatale
Faisons un petit retour en arrière : nous vous disions hier que notre protagoniste – le gouvernement américain – venait de commencer à révéler sa faille fatale.
Les Grecs appelaient cela hamartia : ce qui transforme les bonnes intentions d’un héros en résultats tragiques.
Rappelez-vous que l’empire américain – comme le reste du monde – est frappé de la peste.
Les autorités ont relevé ce défi. Mais leur instinct est toujours corrompu par l’égoïsme… et les illusions.
Elles pensent en savoir plus long qu’elles n’en savent réellement. Elles n’arrivent pas à s’en empêcher : elles veulent donner des ordres et jouer les gros bras… elles veulent augmenter leur propre pouvoir.
Elles n’allaient donc pas gâcher une crise aussi parfaite.
Au lieu d’affronter le Covid-19 avec grâce et courage, d’enterrer les morts et de serrer les vivants dans leurs bras…
… Au lieu de reculer et de laisser la société civilisée normale retourner à son travail…
… Les autorités ont empiré la situation de deux manières…
Sur le sentier de la guerre
Premièrement, il se pourrait qu’elles aient empiré l’épidémie en lui déclarant la « guerre ».
Il aurait peut-être mieux valu conseiller aux personnes âgées de plus de 60 ans – et toute autre catégorie présentant des risques accrus – de rester chez elles, et de laisser le reste de la population vivre sa vie.
« Aplatir la courbe » aide peut-être les autorités sanitaires… mais cela ralentit l’immunité de groupe – sans parler d’aplatir les moyens de subsistance de millions de personnes.
Sans immunité (un nombre suffisant de gens ne transmettant pas la maladie), le virus reste une menace pour les personnes âgées. La visite d’un petit-enfant pourrait être fatale.
Bref, à long terme, le virus pourrait tuer plus de gens, au lieu de moins, grâce aux efforts de confinement exigés par le gouvernement.
Il s’agit là d’une hypothèse seulement : nous ne sommes pas sûr de ce que nous avançons.
Sur la deuxième manière d’empirer la situation, en revanche, nous avons une certitude absolue.
Les autorités ont exploité la peur du public…
… Elles ont pris le contrôle de l’économie et l’ont mise en condition de guerre…
… Elles ont suspendu le fonctionnement normal d’une société civilisée – où les gens doivent gagner de l’argent, et non simplement le recevoir des mains des autorités…
… Et elles paient tout cela avec de l’argent sorti de la planche à billets.
Il n’y a aucune chance que cela finisse bien.
Nous en reparlerons…
3 commentaires
Oui oui, l’immunité de groupe est un leurre. Mais on en parle pour parler inévitable du vaccin(qui n’existe toujours pas et les premiers seront trop bâclés dans la précipitation pour être efficaces et dénués de dangers… mais certainement très rentables pour la Pharma!). Cette immunité de groupe ou grégaire se calcule selon le R0 qui est le nombre basique de reproduction, ou le nombre moyen de cas d’infection secondaire produits par un seul cas au sein d’une population non vaccinée. Il est calculé selon 3 critères: 1. Le risque de contracter le virus lors d’un contact(la fameuse distanciation sociale des 1-2 mètres), 2. Le nombre de contacts par jour(si l’on diminue le nombre de contacts de moitié, on diminue le R0 de moitié, d’où la politique du confinement actuel), 3. Le nombre de jours où une personne infectée est contagieuse(pour le Covid 19 il s’agit de 14 jours environ).
Mais c’est sans compter les caprices du virus, de sa charge virale et de l’immunité qu’elle procure réellement et pour quel délai. Actuellement en Asie on constate des anciens malades… qui retombent malades. Ce qui tendrait à dire que la protection des anticorps s’avère éphémère(?). Donc exit l’immunité de groupe. Mais chuuut, il ne faut pas le dire, sinon personne ne se fera vacciné! L’horreur suprême pour le capitaliste qui compte bien se faire une fortune rapidement même si son produit ne vaut tripette! Comme le vaccin pour la grippe saisonnière, par exemple qui rapporte une fortune chaque année alors qu’il est basé sur le virus de l’année précédente… auquel on y ajoute ses petites sauces pour le rendre plus « réactif »… Bref, un produit inutile qui en plus a l’avantage de déglinguer le système immunitaire de l’individu, donc du groupe, surtout des plus de 60 ans. Un bel esprit grégaire. A défaut de s’armer de patience, l’Homonculus Americanus s’arme de sa panoplie variée d’armes automatiques Ar-15 et autres joyeusetés! 🙂
Il est écrit : les autorités ont suspendu le fonctionnement normal d’une société civilisée – où les gens doivent gagner de l’argent, et non simplement le recevoir des mains des autorités…
Sauf que depuis pratiquement 1/2 siècle, nos sociétés ont dérivé vers une financiarisation généralisée de l’économie. D’après certaines estimations, les flux financiers spéculatifs pourraient atteindre annuellement 100 fois la production de richesse de l’économie réelle.
Clearstream au Luxembourg serait une plateforme de blanchiment d’argent sale pour 1.400 milliards /an (prostitution, drogue, trafic d’armes et d’êtres humain…) d’après le livre « tentative d’évasion des chercheurs CNRS pincon-charlot…
Croire que le marché est vertueux, et que seule une infime partie serait du domaine de l’illégalité est un leurre. L’imbrication du marché légal et illégal est avéré (cf la face cachée de l’économie de Clotilde Champeyrache, Le livre noir des banques dans la collection « les liens qui libèrent », les paradis fiscaux de C. Chavagnieux et j’en passe…). Le développement de la criminalité organisée de l’économie a été facilitée par les dérèglementations en cascade, la libre circulation des capitaux sans aucun contrôle possible, l’explosion des échanges de biens manufacturés permettant notamment au trafic de drogue de passer plus que jamais inaperçu .
Donc l’idolâtrie, la sacralisation de l’économie de marché actuelle (hypercapitalisme exacerbé tel que le défini Thomas Piketty) n’est plus de mise.
Vos commentateurs ont parfaitement raison. La réglementation protège, si on laisse faire on est foutu. Une société fortement « socialismée » protège. Nous sommes incapables de prendre nos vies en main. Seul des bons fonctionnaires payés par des gentils citoyens honnêtes, ces fonctionnaires qui savent mieux que nous comment on doit vivre, bouger, dépenser, peuvent rendre notre société juste.
C’est dommage pour eux. Sur le long terme, le capitalisme fini toujours par gagner…