Les banques centrales multiplient les actions concertées, mais pour l’instant, rien n’y fait sur les marchés.
Comme le soleil se couche rapidement ! Il y a quelques semaines seulement, nous profitions de la chaude lueur d’un monde bienveillant.
Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, annonçait au monde que l’économie américaine était en pleine forme. Donald Trump affirmait même qu’elle ne s’était jamais mieux portée.
Et regardez-la aujourd’hui.
Ces derniers jours, le marché boursier s’est effondré dans les mêmes proportions qu’en 1929. Selon certains épidémiologistes de renom, le coronavirus pourrait provoquer plus de morts que la Deuxième guerre mondiale et la guerre de Sécession réunies.
Une chose est claire…
Le virus ne peut être arrêté – mais il peut être ralenti. Cela donne aux médecins et aux infirmières le temps de se préparer… et de traiter efficacement les nouveaux cas à mesure qu’ils se présentent.
« Prenez vos distances », conseillent les médecins. Restez chez vous. Evitez les foules. Ne voyagez pas. Et tenez-vous à au moins un mètre de quiconque pourrait être infecté.
En attendant que les choses se calment, les marchés continuent de plonger. Peu à peu, une chose devient claire :
Le système immunitaire de l’économie a été fragilisé par la fausse monnaie et le crédit factice. Le seul moyen de poursuivre cette escroquerie, c’est d’injecter de nouvelles doses massives de fausse monnaie et de crédit factice.
Oui, cher lecteur, le désastre économique ne peut être empêché, lui non plus. Mais il peut être prolongé… déguisé… retardé… nié… et, en fin de compte, aggravé.
Trop peu… et trop tard ?
Les principales banques centrales de la planète se coordonnent pour prendre des mesures. Dans Investir-Les Echos :
« La Réserve fédérale a pris de nouvelles mesures choc comme la baisse de ses taux de 100 points de base et la relance d’un programme d’assouplissement quantitatif de 700 milliards de dollars. La Banque du Japon soutient les marchés d’actions avec des achats d’ETF. La coordination entre les banques centrales est enfin une réalité avec des opérations d’échange de liquidités en dollars. »
A ce stade, malgré un spectaculaire – et très temporaire – rebond vendredi sur les marchés US, cela n’a pas été suffisant pour compenser l’appel d’air causé par le pétrole et le microbe : la chute se poursuit sur les marchés européens et américains.
Notre conseil
Notre conseil aux investisseurs est le même que notre conseil concernant la santé : prenez vos distances.
Les lecteurs de nos Chroniques sont probablement déjà sortis des actions. Mais à présent, la crise entre dans une nouvelle phase… présentant de nouveaux dangers.
La première phase d’une grande crise de dette est déflationniste. Les prix chutent. Les entreprises font faillite. Des gens sont licenciés. Les investisseurs se ruent généralement vers la sécurité des bons du Trésor US. Les prix des T-Bonds grimpent tandis que les prix des obligations d’entreprises et des junk bonds chutent.
Ensuite arrive la phase deux : l’inflation. Les autorités injectent alors du nouvel argent à une échelle toute différente. C’est à ce moment-là que les T-Bonds baissent.
Pourquoi ? Parce que le seul moyen pour les autorités de lutter contre la baisse est d’émettre encore plus de fausse monnaie. Plus d’obligations. Plus d’assouplissement quantitatif (QE). Plus de folie repo. Plus de dollars. Plus de relance. Plus de déficits.
Tôt ou tard, toute cette nouvelle fausse monnaie fait baisser la valeur de l’argent lui-même…
… Et les T-Bonds, calibrés en dollars, baissent aussi.
A suivre…