Les Anglo-Saxons – USA en tête – veulent l’inflation. Une nation leur résiste… et ce n’est pas celle que l’on pourrait croire.
Le décrochage de la financiarisation date bien du début des années 80 par la dérégulation. On le voit clairement sur le graphique ci-dessous.
La dérégulation et la financiarisation ont été mises en place pour augmenter le pouvoir de production de crédit face à l’érosion de la croissance et de la profitabilité du capital.
L’objectif était de repousser les limites.
Les graines avaient été semées par le président américain Lyndon B. Johnson lorsqu’il a fait pression sur la Fed pour obtenir un allègement de l’orthodoxie afin de financer son programme « beurre et canons ».
Le sauvetage de la livre britannique a également joué.
La suite a été mise en place par Nixon et la rupture du lien du dollar avec l’or, en 1971, ce qui a libéré la création de dollars et de crédit.
Les théories bidon comme la théorie des marchés efficients et la Nouvelle économie ont permis de crédibiliser intellectuellement ces dérives.
Tout cela a été complété par les changes flottants, avec les accords de la Jamaïque en 1976, puis par l’excès d’ambition juridique des Etats-Unis, lesquels ont mis tous les pays au pas.
Une seule nation résiste concrètement à l’inflationnisme monétaire et financier voulu par les Anglo-Saxons, c’est l’Allemagne. Elle croit aux ancrages. Et l’Allemagne est le vrai rival mondial, global, des Anglo-Saxons – c’est elle « l’empêcheur d’inflater en rond ».
La Chine n’est pas rivale : elle s’inscrit dans le système anglo-saxon pour en profiter et parfaire son décollage économique et militaire.