Le « grand débat » est une nouvelle farce. Tant que le crédit factice et la fausse monnaie abondent, il ne se passera rien et l’Etat ne manquera pas d’argent.
Les marchés financiers sont au beau fixe. La fausse monnaie de Jerome Powell et de la Fed les grise. Rien d’intéressant à dire de plus sur ce sujet. Tant que les gens prennent la fausse monnaie pour argent comptant, tout ira bien.
Parcourons rapidement les autres titres du matin.
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- L’Italie rentre en récession.
- La croissance espagnole reste soutenue.
Bah, personne ne sait exactement ce qu’est la croissance, si c’est celle de la fausse monnaie larguée avec du crédit bidon et des taux d’emprunt négatifs ou celle de la richesse et de la productivité des habitants d’un pays. - Rumeur de fusion entre Deutsche Bank et Commerzbank.
Bof : si on associe deux créatures « trop grosses pour faire faillite », la face du monde financier n’en sera pas changée.
Dans Les Echos, je lis « Pourquoi l’intelligence artificielle n’est pas intelligente ». Ha, voilà qui est intéressant ! Moi et mon nombril ne serions finalement pas menacés par des robots qui écriraient sur l’actualité que produiraient d’autres robots capables de détecter des fake news. Que voilà une bonne nouvelle pour moi.
Cependant, c’est une moins bonne nouvelle que le gouvernement car sans « intelligence artificielle », comment peut-il se sortir du grand débat national ?
Oui, figurez-vous que j’ai eu la curiosité d’aller voir l’espace de contribution du site internet du grand débat public national. Pour les curieux c’est ici et je vous rappelle que c’est payé avec votre argent. Après tout, pourquoi ne pas aller lâcher mon grain de sel et ma gouttelette de vitriol, me suis-je dit.
Comme le temps est précieux, j’ai songé à aller voir ce que les autres ont déjà dit. Peut-être qu’une créature inconnue pense comme moi et dans ce cas inutile de rabâcher.
Je suis donc allée voir dans le petit œil.
Hou là là…
50 627 propositions dans la case « Fiscalité et les finances publiques ».
36 777 propositions dans la case « Transition écologique »
32 205 propositions dans la case « Organisation de l’Etat et des services publics »
28 750 propositions dans la case « Démocratie et citoyenneté »
Et les gens se lâchent, ils n’écrivent pas seulement trois lignes.
Impossible de savoir si une autre créature était en communion de pensée avec moi.
Quel est le cerveau assez puissant pour établir la synthèse de ces 97 732 propositions ? Qui va éplucher tout ça vu que l’intelligence artificielle ne marche pas ? Misère de misère… il va falloir mobiliser une armée de fonctionnaires.
Moi, mon nombril et mes deux neurones avons d’abord été découragés…
Puis, subitement, il m’est revenu quelque chose à l’esprit. La première préoccupation de mes compatriotes est le chômage.
Ce n’est pas nouveau et déjà Mitterrand, en son temps (1993) avait indiqué que « dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé. »
Alors toute seule, sans aucune aide d’intelligence artificielle, je note ceci :
La France est un des pays développés où l’Etat capte la plus grande part de l’économie.
La France est un des pays développés où le chômage est le plus important.
Plus l’Etat prélève, plus le chômage grandit.
On a « tout » essayé sauf moins de « tout ». Moins d’Etat. Or les pays qui ont moins d’Etat ont moins de chômage.
Hélas, je doute que ce genre de proposition remonte vraiment du « grand débat national ». Connaissez-vous beaucoup de bouchers végétariens ou de politiciens et de fonctionnaires prônant moins d’Etat ?
Oui, grand débat = grand bla-bla. Rien de neuf sous le soleil. Exclure « le peuple » du pouvoir est l’objectif de toute forme de gouvernement, y compris dans les régimes démocratiques.
Mais tant que « le peuple » est calmé par de la fausse monnaie, il n’y a pas danger. Les discours à 10 Mds€ en 10 minutes et les « politiques monétaires » sont faits pour cela.
1 commentaire
Si la dépense publique à crédit permettait de créer de la croissance l’Italie serait en plein boom et l’Espagne (qui réduit son déficit de plus d’un point de PIB chaque année depuis 5 ans, sur la période les dépenses publiques ont baissé de 7 points par rapport au PIB) serait en récession, on constate l’inverse.
Macron au cours des grands débats rappel régulièrement qu’il souhaite réduire les impôts, mais que pour cela il faut en parallèle réduire les dépenses.