En France, on taxe pour lutter contre le changement climatique. Aux Etats-Unis on taxe pour « protéger l’armée ». Ces prétextes renforcentla Parasitocratie et le Deep State.
Le Vieux Continent est convaincu que le changement climatique présente un danger clair et présent… pouvant causer des dommages irréparables. C’est une menace, disent les élites européennes, qui doit être arrêtée avant qu’elle ne provoque encore plus de dégâts.
M. et Mme Tout-le-Monde ont moins de certitudes sur le sujet. Ces derniers temps, ils descendent dans la rue et brûlent des voitures pour protester contre la hausse des prix du carburant, faisant reculer les autorités françaises — pour le moment.
Tout de même, en Europe, si l’on affirme plumer une oie pour le bien de l’environnement plutôt que pour le dîner de Noël, on entendra nettement moins de cris.
« Protéger l’armée » ?
Aux Etats-Unis, les cacardements s’arrêtent lorsqu’on affirme qu’il s’agit de « protéger l’armée. » De quoi l’armée a-t-elle besoin d’être protégée ? Voilà qui n’a jamais reçu d’explication adéquate.
Où est le danger clair et présent ? Nous n’en savons rien. Aucun pays n’a la capacité plausible d’envahir les Etats-Unis. Un envahisseur, s’il existait, serait réduit en miettes avant même de s’approcher.
Pourtant, le secteur de la défense se comporte comme si une attaque était imminente, maintenant ainsi les citoyens dans un état d’alerte constante, nécessitant une protection.
Lorsque les gens affirment qu’ils veulent vous protéger, généralement, ils veulent surtout prendre votre argent et vous dicter votre conduite. Mais nous allons rester ouvert d’esprit.
Si l’on écarte la possibilité d’une invasion, il n’y a que deux menaces réelles : les actes de terrorisme et les missiles intercontinentaux. Concernant les premiers, nous verrons plus bas ce qu’ont entraîné des milliers de milliards de dollars dépensés dans la lutte contre le terrorisme.
De toute façon, le remède est simple et bon marché : ramener les troupes aux Etats-Unis, pour que les étrangers n’aient pas de raison de nous nuire (à quand remonte le dernier attentat terroriste en Suisse ?).
Quant à la deuxième menace, les Etats-Unis ont déjà le meilleur système de défense anti-missiles/bombardements.
Une estimation raisonnable de ce que le Pentagone dépense actuellement pour la « vraie » défense : environ un tiers de son budget.
Le reste — environ 500 milliards de dollars par an — est gaspillé en projets de copinage ou en faisant la sorte de choses qui pousse les étrangers à vouloir faire sauter la Maison Blanche.
L’addition de la guerre contre la terreur à elle seule — un fourre-tout rassemblant diverses aventures en divers endroits, dont un gigantesque programme de surveillance — se monte probablement désormais à 5 000 milliards de dollars environ. Cela comprend les futurs achats d’armes ainsi que des programmes de santé et autres avantages pour les vétérans.
Et qu’avons-nous obtenu en échange de cet argent ? Le New York Times nous renseigne sur le sujet :
« Près de quatre foisplus de militants islamistes sunnites opèrent actuellement dans le monde parrapport au 11 septembre 2001, en dépit de près de deux décennies de campagnesmenées par les Américains pour combattre Al-Qaïda et l’Etat islamique, selonune nouvelle étude indépendante.
Cela représente jusqu’à 230 000 combattants jihadi salafistes dans près de 70 pays, se trouvant en majorité en Syrie, Afghanistan et Pakistan, selon cette étude du Center for Strategic and International Studies, un think tank de Washington.
Les conclusions du rapport, basées sur de multiples bases de données remontant à 1980 et compilant l’une des études les plus vastes de ce genre, soulignent la résilience de ces groupes terroristes ainsi que les échecs politiques des Etats-Unis et de leurs alliés pour y répondre. Les conclusions soulignent aussi la puissance continue de l’idéologie et du branding de ces groupes sur les réseaux sociaux, permettant de lever des fonds et attirer de nouvelles recrues tandis qu’ils passent de défaites sur le champ de bataille dans des bastions comme l’Irak et la Syrie à des attaques directes de style guérilla là-bas et en d’autres endroits stratégiques ».
Rien que des problèmes, en d’autres termes. Plus on se bat contre les terroristes, plus on en a.
Nous posons donc la question : quelle sorte d’escroquerie est-ce là ?
Nous nous tournons vers le président T., dont les tripes se sont révélées fiables, à l’occasion, en matière de détection des fraudes. Que disent-elles dans le cas présent ?
Hélas, elles semblent mal renseignées. Déjà, l’équipe Trump a augmenté le budget de la défense de 10% environ et a signé la plus grande augmentation de salaire militaire en neuf ans. Cela a contribué à rendre les soldats gras et insolents. Brookings :
« Ces 18 dernières années, les augmentations de salaires pour les militaires en service actif ont notablement dépassé celles de leurs homologues civils. Une combinaison de forces économiques et d’obligations politiques a inversé le potentiel de revenus pour le personnel en uniforme. Sans tambour ni trompettes, le service militaire est devenu l’un des derniers bastions de mobilité sociale pour la classe moyenne.
Des sondages montrent également que les Américains tiennent l’armée en plus grande estime que toutes leurs grandes institutions ou industries ».
Malgré tout cet argent et tout ce statut, les Américains sont-ils plus en sécurité ? Et contre quel ennemi ?
Course à l’armement et à la ruine
En attendant, les Etats-Unis se ruinent. Les déficits ont doublé sur les deux dernières années. Entre l’enclume de la hausse des allocations et le marteau de l’augmentation des dépenses du Pentagone, les finances américaines sont mises à mal.
[NDLR : A l’heure descomptes, assurez-vous d’être du bon côté — les difficultés américainespourraient vous rapporter de jolis gains… Explications ici.]
Pourquoi ne pas réduire les dépenses et sauver le pays de la banqueroute ?
Dans un récent tweet, Le Donald semblait être sur le coup :
« Je suis sûr qu’à un moment dans le futur, le président Xi et moi-même, ainsi que le président Poutine en Russie, commencerons à parler d’un coup d’arrêt significatif à ce qui est devenu une Course à l’Armement majeure et incontrôlable. Les Etats-Unis ont dépensé 716 milliards de dollars cette année. C’est fou ! »
Oui, il a raison. C’est fou de dépenser autant d’argent pour aussi peu de résultats. Mais là, nous nous permettons une prédiction en toute confiance :
Il n’y aura pas de changement dans le budget militaire… ou dans l’implication du Pentagone dans les affaires mondiales.
Parce que si l’armée américaine n’a pas gagné de vraie guerre depuis 1945, elle a remporté quelque chose de plus important. Comme les environnementalistes en Europe, elle a gagné la bataille pour le contrôle du Deep State, qui domine le gouvernement… et la presse.
Et depuis Dwight D. Eisenhower, aucun président n’a osé défier le Deep State et ses agents au Pentagone.