Le bitcoin a été la révélation de 2017. Il défie les monnaies officielles qui ne reposent que sur la confiance dans la dette. 2018 verra-t-il le retour à une monnaie honnête ?
Pour Bill Bonner, les trois surprises de 2017 auront été les taux négatifs, l’élection de Trump et le succès du bitcoin.
En ce qui concerne les taux négatifs, ce phénomène bizarre a réellement débuté en 2014 mais peu de monde y prêtait vraiment attention. Trois ans plus tard, la persistance de l’anomalie est troublante – d’autant plus que plus de 9 000 Mds$ de titres sont dans ce cas.
Source Financial Time
La monnaie officielle d’aujourd’hui, celle qui est contrôlée par les banques centrales, est essentiellement de la dette et ne repose sur aucune richesse réelle.
Lorsque le prêteur paye pour prêter et que la dette ne coûte rien à l’emprunteur, on peut douter de l’honnêteté de cette monnaie.
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En réalité, il y a embrouille, comme nous l’écrivons presque tous les jours.
Un gigantesque transfert de richesse s’organise par ce biais. Gouvernement et système financier s’approprient les profits du secteur privé sans avoir à recourir à la force et à l’impôt. C’est un élégant braquage fait par des cols blancs, une variante du vol par l’inflation. Dans ce dernier cas aussi, les rendements réels (taux de rémunération diminué du taux d’inflation) sont négatifs et le prêteur est dépouillé par l’emprunteur.
Si la monnaie officielle n’inspire plus confiance, il ne faut pas s’étonner du succès du bitcoin, monnaie privée parallèle.
Sur mon bureau est arrivé ce matin l’ouvrage de Pascal Ordonneau, Monnaies cryptées et blockchain – La confiance est-elle un algorithme ?. J’apprécie cet auteur, ancien banquier, à la solide culture monétaire et financière.
La confiance est-elle un algorithme ?
Non, définitivement non.
La confiance est un sentiment et un sentiment ne se modélise pas par un algorithme, n’en déplaise aux promoteurs de l’intelligence artificielle.
Comme le dit le Larousse : « Confiance : sentiment de quelqu’un qui se fie entièrement à quelqu’un d’autre, à quelque chose ».
Evidemment, on peut avoir confiance dans l’inviolabilité d’un algorithme, ou d’un coffre-fort, ou dans l’insubmersibilité du Titanic. Mais on est souvent déçu…
Une monnaie honnête ne doit pas avoir besoin de confiance pour fonctionner. Cette monnaie honnête a été inventée puis perdue : c’est l’or ou l’argent. Les métaux précieux ne reposent sur aucun algorithme. On en a ou pas et aucun banquier ne peut en créer à volonté.
2017 a vu la consécration du bitcoin. Et 2018 ?
L’Agefi titre ce matin : « l’or démarre l’année en trombe ». Tiens, tiens, que se passe-t-il ? Qui pense encore à l’or en ce moment ?
[NDLR : Depuis l’automne 2017, l’or semble avoir terminé sa consolidation et repris une hausse furtive. Il est parti pour renouer avec son marché haussier. Comment obtenir un effet de levier sur sa hausse future ? Tout est expliqué ici.]
Evidemment, les autorités ne voudront jamais le retour à une monnaie honnête. Elles vont lutter avec tous leurs moyens contre toute tentative d’évasion de leur monnaie frelatée. Le combat a déjà commencé, comme nous le verrons demain.