On ne peut donc pas réduire le libéralisme à la science économique ou à l’économie de marché, comme nous l’avons vu la semaine dernière.
Mais on ne peut pas davantage s’affirmer libéral tout en s’opposant à l’économie libre ou aux découvertes de la science économique.
Il est de bon ton dans certains milieux intellectuels de s’affirmer libéral politique pour mieux fustiger un libéralisme économique fantasmé.
Ce saucissonnage entre un gentil libéralisme politique et un méchant libéralisme économique est artificiel.
Tous les auteurs libéraux ont été des libéraux politiques et économiques.
Le libéralisme défend la liberté individuelle et la propriété privée. Il se trouve que les individus libres disposant de la propriété privée échangent, contractent et travaillent les uns pour les autres.
Cet ensemble de relations forme l’économie de marché. Elle est étudiée par la science économique.
On voit mal comment on peut s’affirmer libéral tout en interdisant aux individus l’usage de leur corps ou de leur esprit pour fabriquer ou échanger librement des biens matériels ou des services.
S’opposer au libéralisme économique tout en se prétendant libéral politique est un marqueur assez fiable pour détecter une personne qui n’est pas libérale, ni économiquement, ni politiquement.
« C’est uniquement parce que nous sommes libres dans le choix de nos moyens que nous sommes aussi libres dans le choix de nos fins.
La liberté économique est par conséquent une condition indispensable de toute autre liberté… »
Fridrich Hayek
La composante morale de la libre entreprise
[NDLR : Pour en savoir plus sur cette philosophie qui conduit à une éthique de vie, commandez le livre de Daniel Tourre, Pulp Libéralisme, ici. 232 pages de textes limpides et d’idées lumineuses qui éclaireront votre façon de voir l’actualité.
N’hésitez pas à offrir ce livre accessible à tout public. Ce n’est pas de la philosophie absconse et éthérée.
Pour paraphraser un auteur libéral célèbre : une idée élevée n’est pas forcément inaccessible, vous pouvez voir le fond d’une pensée profonde, une vérité peut s’analyser.]
1 commentaire
Bonjour,
Les choix économiques se font tous sous la contrainte. L’économie est contraignante. Le Marché est contraignant. Arrêtez de dévaloriser la liberté en la limitant à une sorte de questionnaire déterministe. Vous nous gavez de libertés par-ci, opportunités par-là, tandis que vous nous imposez de choisir la couleur de nos chaines.
Fondamentalement, vous nous causez d’argent prédateur jusqu’au dernier gagnant obligé de tout rafler. Bref, la pensée Monopoly… Où est la liberté là-dedans?
Article en dérive totalitaire donc! Ce qui est inévitable quand on tapine en tournant en rond dans un simulacre d’absolu.
Personnellement, je n’aperçois pas beaucoup de science dure dans le foutoir de l’économie. Et j’en suis fort aise, car si l’économie était une science formelle, elle obéirait à des règles naturelles tyranniques probablement imperméables à nos intérêts humains, individuels ou collectifs. Donc, tant que nous ne savons pas ce qu’elle nous réserve, je juge préférable de garder l’économie en liberté surveillée. L’Humanité a déjà assez de mauvais maitres comme cela…