Nous en sommes encore au début de la correction. La récession a commencé à la fin 2007. Nous approchons désormais le dernier trimestre 2010.
A la même époque dans les années 30, les actions touchaient le fond. Le marché s’est effondré à l’automne 1929… puis a rebondi… avant de repartir à la baisse. Il ne s’est pas arrêté avant d’avoir atteint son plus bas en juillet 1932 — près de trois ans plus tard. A l’époque, les actions avaient perdu près de 90% de leur valeur, passant de 381 à 41 points.
Ce processus peut aussi prendre plus de temps. Les actions japonaises se sont effondrées en 1990, mais elles n’ont pas atteint leur vrai plancher avant 2008 — 18 ans plus tard –, avec des pertes de 90% environ.
Alors détendez-vous, cher lecteur.
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Les analystes parlent d’un "double creux". Ils s’inquiètent de voir l’économie glisser une nouvelle fois dans la récession au quatrième trimestre.
Il y a effectivement des signes d’affaiblissement. Les chiffres de la croissance sont révisés à la baisse un peu partout. Les consommateurs ne dépensent pas. Les banques ne prêtent pas — sinon au gouvernement. Aux Etats-Unis, les remboursements de prêts hypothécaires prennent du retard — alors que les taux hypothécaires fixes sont à des planchers record.
Et le président de tous les Américains, Barack Obama, conseille de "ne pas céder à la crainte".
"Tout ce que nous devons craindre, c’est la crainte elle-même", disait Franklin D. Roosevelt. Oui, la crainte… et le chômage à 25%… la Grande Dépression (aggravée par les interventions de Roosevelt)… un déclin de 27% du PIB… la Wehrmacht… et l’armée impériale japonaise !
Obama devrait garder les sottises sur la crainte pour le moment où les Américains auront de vrais motifs d’inquiétude. Pour l’instant, la correction n’a supprimé que 4% du PIB américain et a porté le taux de chômage officiel à 10%. Et les prix à la consommation ne sont pas passés dans le négatif — pour l’instant.
Ne vous préoccupez pas de ça. L’économie est dans une correction qui a commencé en 2007 et ne s’est pas arrêtée depuis. Elle ne prendra pas fin avant d’avoir terminé son travail. Ce qui va prendre du temps… cinq années de plus, peut-être. Ou 15.
Les marchés doivent inspirer et expirer. Ce marché expire. C’est comme ça que ça marche.
Un titre du Wall Street Journal :
"Une nouvelle menace pour l’économie : les baby-boomers réduisent leurs dépenses".
Vous voyez, cher lecteur : la presse financière n’a pas la moindre idée de ce qui se passe vraiment. Les baby-boomers réduisent leurs dépenses ? Evidemment ! Ils se préparent à leur retraite. Ils doivent économiser de l’argent.
Il était insensé de penser qu’on pourrait financer sa retraite avec les augmentations de la valeur des maisons. A qui allait-on vendre les maisons ? Les baby-boomers étaient les plus grands acheteurs immobiliers. Lorsqu’ils se sont transformés en plus grands vendeurs, les ennuis étaient inévitables.
Et il faut bien vivre quelque part.
Financer sa retraite grâce aux gains boursiers était également un peu absurde. Les actions grimpent… et chutent. Il n’y a jamais eu de garantie qu’elles grimperaient au moment le plus commode… ni qu’elles resteraient à leurs sommets lorsque les baby-boomers décideraient d’encaisser leurs gains.
Non, on ne peut jamais compter sur le fait d’obtenir quelque chose en l’échange de rien. On ne peut s’attendre à financer sa retraite avec de l’argent qu’on n’a pas gagné. Il faut plutôt de la véritable épargne. De l’argent économisé. De l’argent qu’on n’a pas dépensé. De l’argent mis de côté. Tout le reste, ce sont juste des espoirs… des souhaits… des prières pour avoir de la chance.
(Et même la véritable épargne n’est pas garantie. Votre argent peut encore être laminé par l’inflation).
Le problème avec le titre du Wall Street Journal est bien plus profond. Les journalistes financiers ne comprennent pas ce qu’est une économie. Ils préfèrent se complaire dans les mêmes bêtises flatteuses que les économistes. Ils pensent que l’économie devrait leur obéir. Elle est censée nous rendre tous riches en se développant en permanence. Si elle n’augmente pas, c’est que quelque chose ne va pas chez elle. Quelque chose qui doit être réparé par les mécaniciens de la Fed et du Trésor.
Vous pensez que l’économie est "menacée" par les baby-boomers et leurs réductions de dépenses ? Pas le moins du monde. Elle ne fait qu’inspirer et expirer. Pourquoi en faire toute une affaire ?
Mais les économistes veulent "faire quelque chose". Tout va très bien tant que les baby-boomers dépensent et que l’économie enfle son vaste poitrail. Mais lorsqu’elle exhale, ils s’empressent de lui mettre un sac plastique sur la tête.