▪ Je suis fermement convaincu que tôt ou tard, nous verrons les prix du pétrole passer sous le seuil des 85 $. Et la baisse ira probablement très vite une fois que le retournement se sera produit.
La raison de cette future rupture des prix du pétrole est élémentaire : il y a tout simplement trop d’offre arrivant sur le marché — sous la forme de pétrole de schiste américain et de production irakienne — et pas assez de demande latente pour soutenir les prix.
Regardez par exemple ce qui se passe dans le Dakota du nord : la Formation de Bakken y a atteint des niveaux record de production en avril dernier, selon Bloomberg. Le site de Bakken — qui se spécialise dans le pétrole de schiste — a progressivement augmenté son efficacité et sa production. Cette dernière dépasse actuellement les 725 000 barils par jour (bpj).
Nous voyons une tendance similaire sur le site d’Eagle Ford, au sud du Texas. A l’heure où j’écris ces lignes, Eagle Fort produit plus de 525 000 bpj — près du double de la quantité produite à la même époque l’an dernier.
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Additionnez les deux, et nous voyons plus de 1,25 millions de bpj rien que de ces deux sites. Et rappelez-vous que la production de pétrole de schiste est née de rien ou presque en 2008 !
▪ Au Moyen-Orient aussi, les choses bougent
Il faut également parler de la vague de production qui va nous arriver d’Irak. Cette région embourbée dans les conflits augmente rapidement le nombre de barils produits, et prévoit d’accroître sa production de 29% en 2014, selon un officiel — cela représente un million de barils supplémentaires d’une année sur l’autre. Si l’on projette ces chiffres, l’Irak pourrait voir quatre millions de bpj supplémentaires s’ajouter à sa production d’ici 2020.
Le Wall Street Journal nous a fourni un exemple de la manière dont tout cela se déroule il y a quelques jours : "la première production du champ pétrolier de Majnoun, en Irak, est attendue en juillet". Le champ de Majnoun, selon Shell Oil Co., devrait atteindre les 175 000 bpj d’ici la fin 2013. Une telle augmentation n’est pas négligeable — et ce n’est qu’un seul champ !
Il y a donc abondance de pétrole à venir dans les années qui viennent — et avec des prix qui restent au-dessus des 90 $, la production des schistes nord-américains continuera à bien performer.
▪ De bonnes nouvelles pour les producteurs américains
Le seul bon côté de la situation au Moyen-Orient est que les producteurs pourront profiter de l’occasion pour vendre leur brut à des prix plus élevés sur les marchés mondiaux.
Rappelez-vous que le pétrole s’échange dans un marché efficient et fongible. La situation en Egypte, en Syrie ou tout autre "point chaud" de la planète augmente les prix mondiaux et profite aux producteurs américains. Cette même tendance profite aussi aux exportateurs américains de produits pétroliers. Ces derniers — comme le carburant ou le fioul — sont en plein boom : les exportations dépassent les trois millions de barils par jour, plus du double de 2007.
Les nouvelles du Moyen-Orient ne sont donc pas mauvaises pour tout le monde. Et le meilleur moyen d’en tirer parti, c’est de se positionner sur une poignée de producteurs américains.
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