▪ Je ne cesse de plaider en faveur d’une révolution énergétique en Australie. Dans le monde entier, les progrès technologiques ont rendu possible l’amélioration de l’extraction de gaz et de pétrole. En pratique, cela signifie que les pays qui ne possèdent pas beaucoup d’hydrocarbures de bonne qualité et faciles à exploiter peuvent gagner encore plus d’auto-suffisance dans le domaine énergétique s’ils acceptent cette technologie.
Cependant, certaines personnes craignent le pétrole et le gaz au même titre que le changement et la technologie, les araignées ou l’altitude. Pour qu’au cours des vingt prochaines années l’Australie puisse obtenir des prix de l’énergie moins chers, il faut résoudre aujourd’hui un problème politique.
D’un point de vue géologique, il ne fait aucun doute que le pétrole et le gaz sont là. Selon une récente étude du département de l’énergie américain, l’Australie pourrait détenir 10 fois plus de gaz récupérable que ce qu’on croyait précédemment.
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A en croire ce rapport, l’Australie pourrait posséder 12 400 milliards de mètres cubes de gaz de schiste récupérable, si on inclut les bassins de gaz et de pétrole parmi les plus éloignés et inexplorés. L’estimation actuelle de 1 300 milliards de mètres cubes se base sur des régions productrices de gaz et de pétrole bien établies comme le bassin de Cooper. Encore plus étonnant, le rapport a calculé que l’Australie pourrait posséder 17,5 milliards de barils d’huile de schiste alors que les estimations actuelles tablent plutôt sur 1,4 milliards.
Source: Département de l’énergie américain
Le bras de la propagande énergétique américaine cherchant à étendre l’hégémonie des Etats-Unis conclut ainsi son plaidoyer hyperbolique en faveur d’une plus grande exploitation des hydrocarbures : « avec des conditions géologiques et industrielles qui ressemblent à celles des Etats-Unis et du Canada, l’Australie a le potentiel pour être l’un des prochains pays ayant une production de gaz et d’huile de schiste commercialement viable ». Il ne fait aucun doute que c’est une ruse soutenue par les grandes compagnies pétrolières afin de mettre un pied en Australie pour le simple plaisir de saccager l’environnement et de gagner de l’argent.
Ou alors, ce pourrait être un simple état de fait. Si l’Australie doit subir des prix élevés de l’électricité et du pétrole, c’est un choix politique, pas une fatalité géologique. Si l’Australie devient plus fiable sur les importations de carburant raffiné, cela aussi est un choix. Peut-être que lorsque nous nous approcherons de la date des élections fédérales, assisterons-nous à de véritables débats sur la sagesse économique de ce choix. Ou peut-être pas.
Quoi qu’il en soit, les Etats-Unis affirment que le lieu qui sort du rang en premier pour exploiter l’huile de schiste est le bassin de Cooper, où l’on extrait pétrole et gaz depuis quarante ans. Le dessin ci-dessus montre le gaz humide (condensé, en jaune), le gaz sec (gaz naturel, en rose) et le pétrole (en vert) qu’on trouve dans le bassin de Cooper.
[NDLR : En tant qu’investisseur, en tout cas, le gaz et l’huile de schiste ouvrent des opportunités peu communes : pour vous positionner sur les meilleures, suivez les conseils d’un spécialiste]