▪ Est-ce que nous vous avons déjà dit que notre carrière était toute tracée ? Nous étions à l’école élémentaire d’Owensville. Notre institutrice, Mme Marshall, était une femme aux cheveux sombres, pleine de gentillesse.
"Sortez une feuille et un crayon. Je veux que vous écriviez tous une histoire".
Tous les enfants se sont mis au travail — tandis que nous restions là à regarder le plafond.
"Que fais-tu, Billy ?" nous a-t-elle demandé.
"Je réfléchis".
"Eh bien ne réfléchis pas. Ecris".
Et nous n’avons plus jamais arrêté. Mais ce matin, nous n’avons pas le temps de penser — ni d’écrire. Nous avons un discours à prononcer.
Notre point de vue, c’est que le marché haussier actuel des obligations va prendre fin — un jour.
La Fed peut retarder M. le Marché… Elle peut le détourner… Elle peut le distraire.
Mais à la fin, M. le Marché triomphe sur M. Ben Bernanke.
Cela signifie-t-il que les prix des obligations sont destinés à baisser bientôt ? Non.
Trois fois au cours du 19ème siècle, les rendements obligataires (qui grimpent lorsque les prix baissent) sont restés sous les 3% aux Etats-Unis pendant 20 à 30 ans d’affilée. Certains pensent que nous pourrions répéter cette expérience.
Probablement pas. A l’époque, les Etats-Unis avaient un dollar soutenu par l’or. Les gens lui faisaient confiance parce qu’il était digne de confiance. A présent, c’est une banque centrale qui soutient la devise des Etats-Unis… et elle est déterminée à saper la valeur du dollar.
Mais tout est possible, évidemment.