Les marchés financiers semblent au milieu du gué. L’annonce de la sortie technique de la récession au cours du troisième trimestre par les Etats-Unis s’est d’abord traduite par un envol des indices mondiaux… puis par un fort repli – encore en cours à l’heure où je rédige ces lignes.
Statistiquement, nous sommes sur la bonne voie…
La question qui taraude l’ensemble des opérateurs est de sonder la solidité de la reprise et l’impact éventuel de l’arrêt des plans de relance.
Si l’on analyse le passé, on constate que l’année qui pourrait le plus ressembler à 2009 serait 1975 avec la sortie d’une récession majeure sur fond de krach pétrolier. Depuis les années 50, lors des neuf dernières récessions, les annonces de reprise des Etats-Unis ont été suivies d’une hausse significative des indices mondiaux – sauf en 2002.
Cette analyse historique et statistique, qui ne préfigure en rien de l’orientation des prochains semestres, nous indique que nous devrions rester investi à condition encore et toujours de privilégier des sociétés qui disposent de fondamentaux très solides.
Oui, mais méfions-nous des mois à venir !
Ceci étant et pour paraphraser un économiste, si le plus dur est passé le plus difficile est devant nous.
En conséquence, nous nous trouvons à la croisée des chemins : soit le rebond des marchés a été trop vite et trop fort et l’anticipation de l’amélioration des résultats a été survendue, soit les marchés ont anticipé la recovery de l’économie mondiale à son juste rythme.
Une chose est sûre, en cette fin d’année, les investisseurs feront tout pour protéger leur performance et se mettre à l’abri en gardant à l’esprit le célèbre adage "better safe than sorry" ("mieux vaut être à l’abri que désolé").
Ce qui commence à se traduire par le fait que la volatilité sur les marchés est en hausse, impliquant une plus grande réserve de la part des investisseurs à prendre des positions sur les marchés actions.
Si vous regardez le graphique du VIX (le VIX est l’indice de volatilité du marché), depuis un mois, l’indice repart à la hausse. Si nous sommes encore très loin du pic de la crise, cette augmentation n’en traduit pas moins une fébrilité croissance des investisseurs.
Je vous recommande, comme depuis les six derniers mois, une très grande prudence quant à l’exposition que vous pourriez avoir sur les actions.
Ceci étant dit, comme je vous l’ai souvent expliqué, notre stratégie ne se construit pas sur le court terme mais sur le moyen terme ; et le potentiel de certaines valeurs reste intact en dépit de l’évolution du cycle. Pour le moment, les performances de notre portefeuille apparaissent très solides et il n’y a pas de raison que cela s’arrête.