Par Isabelle Mouilleseaux
On parle toujours de l’or, j’aimerais vous parler de l’argent, son petit frère. Entre octobre 2008 et aujourd’hui, l’argent est passé de 8,40 $ l’once à 16,80 $ l’once. Soit plus 100%.
Sur la même période, l’or gagnait 45%, passant de 690 $ à 1 010 $ l’once. L’argent est un enfant terrible, irascible, spécialiste des sautes d’humeur. Et pour cause, le marché est étroit et volatil. Très spéculatif.
Et il faut le savoir, il amplifie systématiquement les mouvements de l’or dans les deux sens. Tant à la hausse, qu’à la baisse…
Accrochez vos ceintures si vous voulez jouer l’argent, car ce n’est pas de tout repos.
La demande d’investissement fait le cours
La demande industrielle est très cyclique et a particulièrement souffert de la crise. Le marché devrait fondamentalement rester en situation excédentaire, et cet excédent devrait s’accroître en 2010. De mauvais augure A priori…
Sauf que le marché de l’argent est rarement régit par le physique ; la spéculation fait le prix. D’où l’importance de la demande d’investissement. Cette demande est clairement un facteur de soutien essentiel à l’once d’argent. La demande d’ETF va croissante.
La hausse de l’or, l’affaiblissement du dollar et les craintes inflationnistes vont dans le même sens. D’où l’intérêt d’analyser les anticipations des analystes, donc d’aborder l’analyse technique.
Que nous dit le graphique ?
Je le disais pour l’or. Il y a quelques jours, il est sorti d’un triangle, par le haut. Brutalement.
Aussitôt, l’agent a suivi l’or dans sa hausse. Le mouvement a soudainement été amplifié lorsque l’oblique qui coiffait le cours de l’argent a été franchie sur la résistance des 15 $ l’once.
Nous verrons demain ce que cela signifie…
Meilleures salutations,
Isabelle Mouilleseaux
Pour la Chronique Agora