▪ L’or a clôturé à 990,75 $ hier. Il y a un moment pour acheter l’or… et il y a un moment pour le vendre. Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Le prix de l’or en ce moment, si l’on tient compte de l’inflation, est à peu près au même niveau qu’il y a 26 ans. Après avoir atteint un sommet de près de 2 000 $ (en dollars de 2009) en 1980, le prix est revenu aux environs des 1 000 $ (toujours en monnaie actuelle) en 1983.
Nous étions haussiers sur l’or à l’époque. Et nous étions idiots. C’était la fin du cycle haussier de l’or, non le début. Les cours du métal jaune ont ensuite chuté durant 17 ans.
Certaines personnes ont tiré les mauvaises conclusions de cette expérience — pensant que l’or est toujours un mauvais investissement pour votre argent.
Dans le Financial Times hier :
"En dépit des taux d’intérêt bas, qui rendent la détention de l’or bon marché, son coût à long terme reste cher en termes d’opportunités. Il y a des moyens plus intelligents d’anticiper l’inflation, dont la pierre, les droits miniers ou même les actions, qui ont tous des rendements historiques bien supérieurs".
▪ Nous préférerions voir les choses de manière un peu différente. L’or n’est pas toujours un mauvais endroit pour votre argent ; et nous ne sommes pas toujours idiots.
Quels étaient les rendements des actions ces 10 dernières années ? Le Dow a perdu 15% en termes nominaux. En termes réels ajustés à l’inflation, il a probablement perdu environ 40%. Parallèlement, l’or a quasiment quadruplé.
Etait-il intelligent d’acheter des actions ou d’investir dans la pierre durant les années 70 ? Pas du tout — du moins pas aux Etats-Unis. Les actions ont connu des hauts et des bas, mais elles n’étaient pas plus hautes, à la fin de la décennie, qu’à son début. Dans le même temps, les taux d’inflation élevés ont mis mal les valeurs réelles. Les investisseurs boursiers ont perdu 75% de leur argent — voire plus. Quant à ceux qui ont acheté de l’immobilier américain, ils ont perdu aussi — mais il est difficile de dire combien.
Et pendant ce temps, l’or est passé de 41 $ l’once à plus de 800 $.
Qu’est-ce que vous préféreriez ?
▪ Comme vous pouvez le constater, cher lecteur, le timing fait tout. Il y a des moments où il faut être acheteur sur l’or… et il y a des moments où il ne vaut mieux pas.
Pendant des milliers d’années, l’or a été la devise de dernier recours. C’est la monnaie en laquelle on peut avoir confiance. On ne peut pas en fabriquer plus. On ne peut pas le contrefaire. On ne peut pas lui rajouter des zéros en prétendant qu’il vaut plus.
Mais c’est lorsque d’autres devises tournent mal qu’il est le plus utile. Le taux d’inflation aux Etats-Unis durant les années 70 a dépassé les 10%. Clairement, il valait mieux posséder de l’or, pour protéger sa richesse, que des dollars. Au début des années 70, vous auriez pu acheter une once de métal jaune (en dehors des Etats-Unis… puisqu’il était encore illégal, pour les citoyens privés, de détenir de l’or aux Etats-Unis) pour 45 $ environ. En 1982, vous auriez pu utiliser cette seule once d’or pour racheter toute la liste des actions du Dow. L’or et le Dow s’échangeaient à un ratio de seulement 1/1 cette année-là. Si vous aviez ensuite gardé ces actions, vous auriez pu les vendre en 2006 pour 14 000 $.
Pas mal, non ? Deux transactions. 45 $ pour 14 000 $. Investissez 100 000 $, et vous auriez terminé avec 30 millions de dollars.