** Maintenant que les cours boursiers sont remontés de 40% par rapport à leur baisse du mois de mars, presque personne ne se rappelle pourquoi on s’inquiétait autant. Par contraste, maintenant que le prix du gaz naturel a chuté de 40% au cours des sept derniers mois, presque personne ne se souvient de ce qui faisait craindre une pénurie d’énergie.
– M. le Marché est sur le point de remédier à cette amnésie collective.
– Les investisseurs vont à nouveau se souvenir des raisons pour lesquelles ils vendaient des actions en mars dernier, et ils vont aussi se souvenir de ce qui les poussait à investir autrefois dans le gaz naturel.
– Les cours boursiers ont gagné du terrain au cours des derniers mois, même si l’économie n’a pas progressé. Les principaux indices sont remontés de près de 40% mais de nombreuses actions ont augmenté bien plus que ça. 17 des 33 actions que j’ai recommandées à mes lecteurs ont gagné plus de 50% depuis les baisses du mois de mars. Huit ont augmenté de plus de 100% et une de plus de 200%.
– Des rebonds importants tels que celui-ci n’ont rien d’inhabituel, même dans le pire des marchés. Vous avez certainement déjà lu quelque part que la Bourse est remontée de 41% au début des années 30, après le krach de 1929. Mais ce rebond n’a rien donné, la Bourse est retombée encore plus bas, et a lutté pendant des années pour s’en remettre.
– Je ne dis pas que nous sommes en train de revivre 1930, mais je préfère vous mettre en garde contre l’excès de confiance. Les investisseurs devraient couvrir leurs positions après ce rebond récent… et devraient s’aménager une marge de sécurité. Je pense que le gaz naturel peut être un bon créneau dans lequel s’abriter.
** Pour dire les choses simplement, le gaz naturel est super bon marché. La plupart des autres matières premières — y compris le pétrole — sont remontées, mais le gaz naturel est resté embourbé. En effet, le ratio prix du brut/prix du gaz naturel a atteint 18/1 récemment, un ratio que l’on n’avait plus vu depuis 1990.
– Le pic de ce ratio est dû à deux facteurs simples : les prix du pétrole augmentent, les prix du gaz n’augmentent pas. Les cours de ces deux sources d’énergie ont généralement tendance à se suivre de près. Mais les prix du pétrole et du gaz naturel ont divergé de façon radicale ces six derniers mois.
– Cette tendance a fortement déplu aux producteurs de gaz naturel, ainsi qu’à ceux qui ont investi dans les actions du gaz naturel. Dans ce marché, où presque tout se reprend, les actions de la plupart des entreprises productrices de gaz naturel n’ont manifestement pas bougé. Mais le passé n’est pas forcément un prologue. Je n’ai pas vu de meilleure occasion d’acheter des actions du gaz naturel depuis de nombreuses années.
– Permettez-moi de vous expliquer tout ça avant que vous ne cliquiez sur la touche "effacer" pour cet e-mail.
– Les prix du gaz naturel devraient remonter, et ce pour deux raisons :
1. Les recherches de gaz naturel sont rapidement réduites, ce qui va mener à une pénurie.
2. La politique écologique va créer une importante nouvelle demande en gaz naturel.
– Commençons par reconnaître que le prix du gaz naturel a chuté parce qu’il y en avait trop. Nous sommes en récession, après tout. La demande industrielle en gaz naturel a chuté, elle a même traversé le plancher, et se retrouve maintenant à la cave. Mais la technique pour lutter contre les prix bas, ce sont les prix bas.
– Les producteurs diminuent la production, et donc l’offre. Le nombre de forages a décliné. Il a chuté plus rapidement qu’en 1981/82, la pire baisse depuis la Grande Dépression — laquelle, aujourd’hui encore, fait frissonner les anciens producteurs de gaz naturel. Pendant ce temps, les taux de diminution du gaz de schiste — qui a tant participé à l’offre de gaz ces dernières années — vont de 60% à 75% — ce qui signifie que le flux de gaz venant de ces puits va chuter d’autant durant la première année.
** Autre point : le coût marginal de production de gaz naturel, pour la grande majorité de producteurs de gaz naturel, se situe quelque part entre 6 $ et 8$ les 30 000 m3.
– Les coûts de production sont un repère important pour les prix du gaz naturel. Le prix du gaz naturel dépend généralement du "coût décaissé" de la production. Aucun producteur ne fait de bénéfices en dessous des coûts décaissés. Donc l’offre chute. Inversement, quand les prix du gaz gravitent autour du coût de production marginal, l’offre augmente, et met donc une certaine pression sur les prix.
– En ce moment, le prix spot du gaz naturel est en dessous des 4 $ — juste au niveau des "coûts décaissés" de l’industrie, mais bien en dessous des coûts marginaux. En résumé, l’offre en gaz naturel va bientôt diminuer.
– Prenez de l’avance ; achetez des valeurs du secteur du gaz naturel dès maintenant.
[NDLR : Notre spécialiste des matières premières, Sylvain Mathon, n’a pas attendu le déclin des cours pour s’intéresser au gaz naturel. Il a déjà une belle valeur du secteur en portefeuille… et nul doute qu’il se positionnera sur d’autres titres tout aussi prometteurs dans les semaines et les mois qui viennent : pourquoi ne pas l’accompagner sur la voie des profits ? Il suffit de continuer votre lecture…]