▪ De nouvelles pièces du puzzle se mettent en place tous les jours. Et ce n’est pas joli-joli.
Un combat épique est en train de se dérouler, entre les forces de…
… l’inflation et la déflation
… la croissance et la dépression
… le développement du crédit et la destruction du crédit
… la centralisation et la décentralisation
… la politique et les marchés
… les devises fiduciaires gérées et l’or
… le capitalisme géré et le vrai capitalisme
… le contrôle et la richesse
… les haussiers et les baissiers
… l’avidité et la crainte
… les zombies et les vrais travailleurs.
Oui, cher lecteur, c’est un vrai combat. Encore mieux que Frazier contre Ali. Et qui va gagner ?
L’Europe est confrontée à « son heure la plus sombre depuis la Deuxième Guerre mondiale », déclare Angela Merkel. Que propose-t-elle ? Plus de centralisation. C’est la centralisation qui a mis l’Europe dans ce pétrin — par l’harmonisation des taux d’intérêts, pour que les Grecs et les Italiens puissent emprunter plus. A présent, d’après Mme Merkel, encore plus de centralisation l’en sortira.
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L’Etat-Providence a signé son propre arrêt de mort ! A présent, c’est chacun pour soi
Mais dans cette nouvelle donne, une poignée de Français pourrait être jusqu’à quatre fois plus riche d’ici deux ans.
Comment en faire partie ? Il suffit de suivre le guide…
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L’Europe ne prend pas de risques. Ce problème de dette est considérable. Que faire ?
Qui en sait plus long sur les problèmes de dette que tout le monde ? Les gens qui les provoquent, bien entendu. Donc, sous la pression considérable des autorités centrales européennes, la Grèce s’est débarrassée de son Papandréou, après que notre homme a eu le culot de suggérer qu’il fallait laisser la démocratie faire son travail. Il voulait que les gens votent au sujet de nouvelles mesures d’austérité. Il a été remplacé par Papademos… un homme qui ne fera pas l’erreur d’en appeler aux masses. Après tout, il a été vice-président de la Banque centrale européenne pendant des années. Et il a enseigné à la Kennedy School of Government, à Harvard.
Pendant ce temps, l’Italie aussi a été obligée de se débarrasser de son dirigeant très populaire — mais difficile à contrôler — Silvio Berlusconi. A la place, ils ont mis un homme d’affaires. Oui, un homme d’affaires. Quelles affaires ? Goldman Sachs, bien entendu. Le nouveau, Mario Monti, est un ancien de chez Goldman. Idem pour le nouveau à la tête de la BCE, Mario Draghi. Monti était également commissaire à l’Union européenne. Draghi gérait la Banque centrale italienne tandis que le pays accumulait l’un des plus grands tas de dettes de la planète. Ensuite, lorsque les coûts de l’emprunt ont dépassé les 7% en Italie, Monti et Draghi sont arrivés.
C’est comme s’ils avaient planifié tout ça. Qui est le plus grand vendeur de dette de la planète ? Nous n’en savons rien… mais Goldman Sachs doit être quelque part en tête de peloton. N’oubliez pas que c’est Goldman qui a aidé la Grèce à structurer sa dette de sorte qu’elle puisse suivre les conditions écrites des traités européens… tout en méprisant royalement les principes de ces mêmes traités.
A présent, la dette a explosé… et les Goldman boys sont à la tâche, gérant le pétrin qu’ils ont tant contribué à créer.
Quelle est leur solution ? Oh allez, cher lecteur, vous devriez savoir comment ça marche. Ils proposent plus de centralisation, plus de gestion, plus de devise papier, plus de dette, plus d’inflation…
En d’autres termes, ils croient en savoir plus que les gens… ou que le marché. Ils pensent que leur capitalisme en boîte, stérilisé, homogénéisé, pasteurisé, fonctionne mieux que le vrai. Ils ont d’ailleurs une raison de le croire : ces sottises sont la source de leur pouvoir, de leur statut et de leur argent. Qui sait, peut-être que c’est ainsi qu’ils ont courtisé leur épouse !
Plutôt que de renoncer au programme dont dépendent leur réputation, leur carrière et leur fortune, ils essaient de le renforcer. Ils ouvrent la boîte et voient ce qu’ils peuvent utiliser. Ils promettent de réformer le système, plutôt que de le rejeter.
Mais toute réforme — à moins de démanteler l’une des précédentes réformes — est une manipulation… un trucage des prix… et une escroquerie. Ils proposent par exemple des incitations fiscales à l’embauche des jeunes et des femmes. Est-ce une bonne idée ? Pourquoi ne pas abandonner certaines des réglementations qui rendent l’embauche des jeunes et des femmes si chère pour commencer ? Non — parce qu’alors, ils renonceraient au contrôle. Ils laisseraient les forces du marché décider qui obtient quoi. Et voici une autre mesure qui sera populaire auprès de leur chef : une « répression accrue de la fraude fiscale ». Vous voulez rire ? La fraude fiscale, c’est à peu près la seule chose qui fait tourner ces économies. Les gens empêchent leur gouvernement de gaspiller leur argent — ils le dépensent eux-mêmes. Mais les nouveaux gars de Goldman ne vont pas aimer. Ils voudront mettre la main sur autant d' »argent noir » que possible.
▪ Et que se passe-t-il aux Etats-Unis pendant ce temps ? Hélas, l’économie américaine est aux mains de la même sorte de gens… Les gens qui ont causé la catastrophe… qui ne l’ont pas vu venir… et qui n’avaient pas la moindre idée de ce qu’il fallait faire. Ils gèrent encore la politique économique des Etats-Unis. Ces illustres incompétents — comme Larry Summers, du Conseil économique national d’Obama et Tim Geithner, son secrétaire au Trésor — ont prouvé qu’ils ne reconnaîtraient pas une Grande Correction si elle leur mordait les fesses.
Ils continuent donc d’ajouter encore plus de dettes, encore plus de dépenses, encore plus de contrôles, encore plus de « réformes », encore plus de centralisation.
En fin de compte, les membres des élites de l’Europe et des Etats-Unis ont tous fréquenté les mêmes écoles… lisent tous les mêmes journaux et magazines (le Financial Times et The Economist)… adorent tous les même dieux (le pouvoir et l’argent)… parlent tous le même langage (l’anglais mid-atlantique)… et veulent tous contrôler le monde.
Pour l’instant, ils semblent progresser d’un bon pas vers leurs objectifs. Ils bourrent le monde de dette. Tout explose. Ensuite, ils éjectent les dirigeants démocratiquement élus… obtiennent plus de pouvoir et d’autorité… et prennent les opérations de secours en charge.
1 commentaire
Cher Monsieur Bill Bonner,
Merci pour cet excellent article de qualité !
Si je comprends bien vos propos, vous dites que les auteurs de la crise sont les mêmes chargés de la résoudre. Ces personnes physiques et morales, que vous nommez et que vos lectrices et lecteurs peuvent facilement identifier (du fait qu’ils ne sont pas idiots) continuent leur prédation de l’économie réelle.
Je ne crois pas que les peuples vont laisser encore longtemps ces personnes rendre encore plus esclaves les ménages, les entreprises et les nations qui ne le sont que trop par une dette perpétuelle exponentielle et une croissance dont le fondement est obsolète et illusoire.
Pour vous en convaincre et convaincre vos lectrices et lecteurs comme les internautes qui découvrent ou lisent régulièrement votre chronique sur Internet, je vous invite à voir cette vidéo de 13 minutes, ludique et parfaitment explicite : Comprendre la dette publique en quelques minutes
http://www.youtube.com/watch?v=AAyyp_zeWtE
Les nations se retournent désormais contre ces incompétents et prédateurs et leur demandent des comptes en vue de récupérer les biens que ceux-ci ont spolié aux acteurs économiques et sociaux que nous sommes tous.
Je pense que des plaintes pénales, mais aussi pour crime contre l’Humanité et génocide planétaire (qui sont imprescriptibles en droit) vont tomber sur ces « malins » qui osent déclarer dans les médias leurs méfaits et que c’est notre faute en tant que citoyens, pour payer une seconde fois voire plus, leurs détournements et les laisser continuer d’agir « pour le pouvoir et l’argent », seuls petits dieux et finalité à leurs yeux que vous décrivez.
D’ailleurs, ces prétendeurs de leçons oubient de dire (disons le franchement) que ce sont eux qui ont mis les nations aux mains des banquiers (et ce depuis trop longtemps – voyez la vidéo ci-dessus qui l’explique parfaitement bien et de manière cohérente).
Alors, quand je vois Valéry Giscard d’Estaing en France écrire comme éditorialiste dans le Point, alors qu’il est l’auteur avec Georges Pompidou (ancien gérant de la Banque Rotschild, pour ne pas la nommer ) de la perte de souveraineté monétaire de la France depuis 1973, obligeant notre pays (comme les autres, d’ailleurs, qui sont tous dans le même cas) à s’endetter perpétuellement auprès des banquiers et des marchés financiers, je pressens que l’avenir de « ces gens-là » comme dirait Jacques Brel est limité à aller à la case Prison à Vie sans passer par la case départ et sans recevoir leurs bonus et ou leurs « 20 milliards » de dollars (un monnaie qui semble bien n’avoir plus aucune valeur d’où l’acharnement de l’empire britannique et de la City comme de Wall Street à faire valoir que la faute vient des pays européens, par peur de perdre leur hégémonie qu’il n’ont plus, d’un point de vue éthique et spirituel) et voir tout leur patrimoine (revenus et biens) indûment acquis être rendu aux peuples à qui ils l’ont volé, car la conclusion logique de ce que nous vivons est bien une spoliation, un vol, un détournement de fonds privés et publics.
Quand je lis aussi que le Prince Philippe d’Edimbourg explique qu’il faut réduire la population mondiale à 1 milliard d’êtres humains (nous sommes 7 milliards actuellement et la Terre peut en nourrir 9 milliards selon la FAO – 12 à 20 milliards en respectant les Lois de la Nature) je me dis que la volonté de l’empire britannique de la finance spéculative (l’un des paradis fiscaux avec ses dépendances du Commenwealth) n’a aucun respect pour la personne humaine et son environnement naturel.
Alors, pourquoi voulez-vous que les peuples avec leur bon sens continuent d’alimenter un système perverti et dangereux pour leur vie et celles des générations futures ?
Je pense qu’il y a là d’utiles réflexions à approfondir (par une démarche pragmatique, praxéologique – pas à pas – et scientifique) pour créer et développer d’autres voies pour l’économie réelle et la pérennité de l’espèce humaine.
Bien cordialement,
Daniel Maniscalco
Citoyen de la Terre de culture française