Par Emmanuel Gentilhomme (*)
Des arguments "bonus" : les cerises sur le gâteau
– "les achats par les banques centrales" : le mot est lâché. Nombre de banques centrales ne possèdent que peu d’or en proportion de leurs réserves de changes — 1,1% pour la Chine, sachant "qu’une augmentation à 2% signifierait l’achat de 400 tonnes d’or". Et "plusieurs banques centrales lorgnent sur le métal jaune", dont la Russie, l’Iran, et le Nigéria, sans oublier quelques fonds souverains, relève Gonet ;
– l’ouverture du marché de l’or en Chine, qui renaît depuis quelques années. Il n’est pas encore adulte, "l’importation de métal jaune [étant] soumise à d’importantes taxes et le nombre de négociants restant limité". Mais ce marché "n’en est qu’à ses débuts et promet une importante croissance" ;
– la hausse de revenu des pays émergents, alors que ce sont "les nations qui consomment le plus d’or par habitant" ;
– les nouvelles applications industrielles, dont nous vous avons parlé pour les métaux rares et l’argent, sont à l’étude. Deux pistes principales pour l’or, selon Gonet : "les pots catalytiques et la nanotechnologie" ;
– par rapport aux actions, l’or est peu cher : si sa parité avec le Dow Jones était de 800 en 1980, "le Dow Jones vaut 11 fois le métal jaune" aujourd’hui.
La conclusion ?
Gonet en conclut que "l’or a de brillantes perspectives" grâce à des fondamentaux qui combinent "des éléments de rareté, de sécurité et de diversification du risque", puisque son évolution"est peu corrélée aux autres actifs financiers".
En clair : il est désormais impossible de considérer les acheteurs d’or comme de doux dingues adeptes d’obscures théories du complot. Cela n’a pas toujours été le cas…
La tendance haussière du métal jaune est appelée à durer
La banque suisse considère toujours que l’or a "un énorme potentiel. La tendance haussière du métal jaune est appelée à durer. Cependant, des accès de volatilité ne sont pas à exclure, car la spéculation joue un rôle important". Accrochez donc vos ceintures, le voyage promet d’être mouvementé…
Concluant en conseillant l’usage d’ETF et de certificats aurifères "quanto" (protégés contre l’effet de changes), Gonet "table sur une progression régulière du cours qui devrait franchir les 1 200 $ l’once au plus tard en 2010".
[NDLR : En ce qui nous concerne, nous voyons un peu plus loin, avec une once d’or à 2 000 $… mais 1 200 $, c’est un début ! Voici comment vous positionner pour profiter de cette hausse.]
Meilleures salutations,
Emmanuel Gentilhomme
Pour la Chronique Agora
(*) Emmanuel Gentilhomme est journaliste et rédacteur financier. Il a collaboré à plusieurs reprises avec le Journal des Finances et la Société Générale. Il suit de près les marchés boursiers européens et étrangers, mais s’intéresse également à la macroéconomie et à tous les domaines de l’investissement. Il participe également régulièrement à la rédaction de L’Edito Matières Première & Devises.