Le concurrent actuel du Japon au poste de deuxième économie de la planète — la Chine, donc — semble marquer un peu le coup. On apprenait hier que la Chine s’enfonçait dans le rouge (excusez ce jeu de mot lamentable…), avec un déficit "plus important que prévu cette année, de plus de 1 000 milliards de yuans (108 milliards d’euros) a annoncé lundi Yin Zhongqing, directeur adjoint de la commission de l’Economie et des Finances du Congrès national du peuple", disait Investir.fr ce matin. Ajoutez à ça une politique monétaire de plus en plus contestée (après les Etats-Unis, c’est le FMI qui critique désormais la sous-évaluation du yuan… et même François Fillon adjure la Chine de lâcher un peu la bride à sa monnaie nationale), et on obtient une année 2010 qui sera sans doute assez chahutée pour l’empire du Milieu
La pauvreté à feu doux
Les autorités fédérales ont poussé les tendances de 1980-2020 à des niveaux extrêmes. Comment pourraient-elles exacerber ou modérer les tendances actuelles du marché ?
Pourquoi le prix de l’électricité ne baissera plus (1/2)
Faut-il stocker son or à Londres ?
Lorsque l’on évoque le Royaume-Uni, on pense tout de suite « démocratie » et « liberté ». Les qualités britanniques font-elles de notre voisin un bon candidat pour assurer le stockage de vos métaux…
Retour de l’or, après 53 ans d’absence
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Il n’est pas trop tard pour profiter de la montagne de dettes émises par les entreprises. 2009 a été une année record en matière d’offre, avec 2 173 milliards de dollars émis dans le monde par les entreprises de bonne qualité, ou investment grade (notées de AAA à BBB), selon Citigroup. Et 196 milliards de dollars levés par les émetteurs jugés plus risqués, ou high yield. Record en matière de performance. La catégorie investment grade a affiché un rendement de 15%, selon Dexia Asset Management. Du jamais vu depuis 77 ans. L’indice global High Yield a enregistré une performance supérieure à 60%, battant tous les records, note Wesley Sparks, responsable des gestions américaines de taux de Schroders.
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Aux Etats-Unis, Le quidam qui ne possède qu’une babiole en or offerte par sa grand-mère est rapidement repéré par l’initié, qui profitera de sa détresse et de son ignorance, puisque le trading sur l’or est quasiment institutionnalisé. En temps de crise, ça devient presque un réflexe : se séparer des bijoux de famille devient un passe-temps pour le chômeur endetté. De l’autre côté du spectre, il y a des sociétés, parfois cotées en Bourse, comme Dollars 4 Gold, Get Gold Cash ou encore Cash 4 Gold
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La Chine vient juste de repousser à une date ultérieure plusieurs "échanges" militaires entre Pékin et Washington — des visites de dignitaires et autres événements du même type. C’est la première conséquence réelle, concrète, de la vente de 6,4 milliards de dollars de matériel militaire à Taïwan de la part des Etats-Unis. La rumeur dit que la Chine va acheter les 191,3 tonnes d’or que le FMI a annoncé la semaine dernière vouloir mettre sur le marché. Pour l’instant, seules les agences de presse russes rapportent cette information ; elle doit encore être confirmée par les sources occidentales
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Les revenus des ménages américains stagnent depuis 10 ans. Les actions ont subi une décennie perdue, elles aussi. Et Ben Bernanke déclare maintenant qu’il faut être prudent… parce que la reprise est loin d’être acquise. Le chef de la Fed n’en a pas la moindre idée. Mais les citoyens moyens savent ce qui se passe. Ils savent combien il est difficile de trouver un emploi. Si on est dans le secteur immobilier… ou qu’on a seulement un an ou deux d’université derrière soi… on n’a vraiment pas de veine. L’âge de la retraite pourrait arriver avant que l’on retrouve un travail
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Le dollar avait de bonnes raisons locales de consolider après le test des 1,3452/euro jeudi après-midi. Il n’y a toujours aucun signe d’embellie du côté du secteur immobilier aux Etats-Unis ; les reventes de logements existants ont plongé de 7,2% en janvier par rapport à décembre, pour atteindre un plus bas depuis sept mois, à 5,05 millions d’unités en rythme annualisé. Les économistes de Wall Street prévoyaient sûrement des ventes pénalisées par les mauvaises conditions climatiques dans plusieurs Etats du Nord… mais pas à une telle débâcle
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"Soupir de soulagement en Europe le 18 février dernier : l’Espagne a réussi à trouver preneur pour sa dette obligataire à 15 ans au taux de 4,668%. […] Et tout le monde de se féliciter sur la transparence de l’Espagne, sur la capacité de l’Europe à assumer sa dette, sur le faible coût de financement de la dette espagnole, assorti de la bonne rémunération offerte pour les débiteurs. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, puisqu’on vous le dit"
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L’uranium est valorisé et échangé en tant qu’oxyde, le U3O8 (une poudre jaune, qu’on appelle souvent yellowcake.) Le prix du U3O8 a atteint un pic en juin 2007, à près de 135 $ la livre. Le prix n’a fait que baisser depuis, et a dégringolé fin 2008 suite à l’effondrement mondial et la chute de la Bourse. L’oxyde d’uranium se vend actuellement autour des 40 $ la livre. Ce prix est le plus bas qu’il puisse atteindre, selon les personnes avec lesquelles j’en ai parlé. Un producteur m’a dit : "au cours actuel autour des 40 $, je peux difficilement payer les frais généraux pour maintenir le site en activité. En dessous de ce prix, je risque d’être obligé de fermer et de faire perdre de l’argent à d’autres personnes. Mais si les prix remontent, toute augmentation se verra tout de suite dans mes résultats financiers. J’espère donc très bientôt gagner de l’argent dans ce secteur"
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Epargne
Comment Charles Munger vit sauter la banque du casino de Basicland
par Philippe Béchade 26 février 2010Les choses ont mal tourné lorsque les joueurs les plus avisés ont commencé à se faire payer leurs gains en espèces sonnantes et trébuchantes au milieu de l’été 2007. C’est à ce moment que le marché interbancaire s’est littéralement figé comme la banquise : les liquidités se sont transformées en glace bleue. On ne parvenait plus à en extraire quelques maigres éclats qu’à grands coups de hache. Et c’est ainsi que l’on vit se former à l’automne 2008 devant les agences de grandes banques-casinos britanniques des files d’attente telles que l’on n’en avait plus observées depuis 1929
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Le molybdène est essentiellement utilisé dans la sidérurgie, pour réaliser des aciers spéciaux (anti-corrosifs). Notamment l’acier inoxydable — inox — qui représente à lui seul 25% des débouchés du molybdène. Or vous le savez, la production d’inox a très fortement chuté ces deux dernières années dans les pays développés. En revanche, elle n’a pas cessé de croître en Chine et en Inde. +20% sur les trois premiers trimestres 2009 en rythme annuel pour la Chine ! La reprise économique attendue pour 2010 (si elle se concrétise !) permettrait à la production mondiale d’inox de redémarrer au rythme de 8% l’an. Ce qui ne manquera pas de tirer la demande en molybdène
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La dépression actuelle ressemble à la dépression japonaise de 1990-2010. Après l’éclatement de la bulle, les Japonais… qui vieillissaient plus rapidement qu’aucun peuple auparavant… se sont dit qu’ils devaient se mettre à épargner sérieusement. Ils ont donc réduit leurs dépenses… et ont épargné. Les dépenses nationales se sont effondrées. Heureusement le reste du monde — en particulier les Américains — jetait encore l’argent par les fenêtres. Et le Japon est une économie menée par les exportations. Même ainsi, avec leurs propres consommateurs qui dépensaient à contrecoeur, l’économie japonaise n’est allée ni très loin, ni très vite
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Epargne
La récréation boursière sous azote doit continuer… foi de "Big Ben"
par Philippe Béchade 25 février 2010Le patron de la Fed a vu le moral des troupes décliner depuis un mois et les indices piquer du nez à la moindre mauvaise nouvelle. Il s’est donc empressé de remettre les pendules à l’heure (d’où ce surnom de "Big Ben", parce qu’avec lui, c’est toujours l’heure pour ses potes de Wall Street d’aller chercher du cash gratuit auprès de la Fed !) en réaffirmant que les taux resteront bas pour "une période de temps très étendue". Pour bien illustrer son propos, il invoque des usines qui tournent au ralenti, une inflation maîtrisée. Il mentionne aussi une reprise fragile qui n’est pas encore autonome ("notoirement incapable de s’auto-entretenir", pour rester plus fidèle au texte original) et devra être soutenue par des moyens monétaires appropriés et une politique monétaire non restrictive
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Les Etats-Unis nationalisent des secteurs clés et empruntent lourdement… faisant passer le poids de la "croissance" économique du secteur privé vers le gouvernement. Tout, depuis les finances personnelles jusqu’à l’alimentaire, en passant par la banque, les assurances, les automobiles et l’emploi est désormais possédé, fourni ou subventionné par le gouvernement américain. En octobre 2009, le FMI comptait 153 programmes de relance ou de renflouage. Si vous achetiez une maison ou une voiture en 2009, le gouvernement était sans doute là pour vous y aider. Et si Obama suit son programme — ce n’est pas près de s’arrêter. Reste-t-il une seule action, aussi triviale soit-elle, qui n’implique pas le soutien, l’approbation ou le financement du gouvernement
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Epargne
Galileo et le GPS à l'européenne : des perspectives brillantes
par ingridlabuzan 25 février 2010L’utilisation des satellites permet d’améliorer les rendements agricoles. Oui, cela vous semble étrange, et pourtant… Encore à l’état embryonnaire, cette technique est une des priorités de Galileo. Surveillance des besoins et de la composition des terres afin de choisir au mieux les cultures à planter, les engrais à utiliser et ainsi optimiser les rendements, voilà l’enjeu. Des données de localisation très précises permettront également d’améliorer la vaporisation, par avion, de pesticides. Moins de gâchis, moins de dégâts environnementaux. Enfin, les agriculteurs pourront se servir de Galileo pour la gestion de leur bétail, afin de mieux localiser les bêtes. Bref, les satellites devraient apporter un réel soutien quotidien, améliorant les rendements de la filière agricole
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La guerre qui se joue aujourd’hui dans l’espace porte sur les GNSS. Non, il ne s’agit pas du nom d’une nouvelle arme ; je vous parle de Global Navigation Satellite Systems. Bref, nous parlons de GPS. Sauf que le GPS est américain, et que les autres grandes puissances mondiales ne veulent plus dépendre des Etats-Unis pour obtenir des données précises de localisation. Après tout elles pourraient fort bien être manipulées… Devant de tels enjeux, l’Union européenne s’est bien entendu lancée dans la bataille des satellites. Son projet phare : avoir son propre système GPS, nommé Galileo
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La plupart des économistes s’attendent désormais à ce que "la reprise demeure solidement sur ses rails"."Nos inquiétudes demeurent", affirme l’économiste d’Agora Financial, Rob Parenteau. Par exemple, les investisseurs "remarqueront peut-être que l’inflation ‘centrale’ est restée au-dessus de zéro pendant la crise la plus longue et la plus grave depuis la Grande dépression. Si l’inflation centrale est nourrie par la mollesse du marché du travail et la mollesse de l’utilisation du capital productif, pourquoi la déflation ne s’est-elle pas manifestée durant l’une des récessions économiques les plus paresseuses de ces dernières décennies
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La dépression japonaise dure depuis 20 ans. Le pays a connu de bonnes années et des années mauvaises également, depuis que les vaches maigres ont commencé en 1990. Il est intéressant de constater que la population japonaise chute… si bien qu’en termes per capita, la crise japonaise n’a pas été si épouvantable. Par personne, les Japonais se sont en fait enrichis au cours des 10 dernières années. Tout de même, selon un calcul, les Japonais ont perdu une quantité colossale de richesse — équivalant à trois fois leur PIB. C’est comme si les Américains perdaient 39 999 milliards de dollars sur leurs actions et leur immobilier. Nous appellerions ça une dépression, pas vous
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Epargne
Même la Chine ne croit plus au rebond économique en Occident…
par Philippe Béchade 24 février 2010Malgré de piètres chiffres américains, l’euro a continué de s’enfoncer vers de nouveaux plus bas annuels : -0,85% à 1,3500 $ tout rond. Les cambistes n’ont retenu que la dégradation de notation de quatre des plus grandes banques grecques annoncée par Fitch et la déception causée mardi matin par l’IFO. Le baromètre du moral des milieux d’affaires allemands s’est inscrit en léger recul à 95,2 contre 95,8 au mois de janvier au lieu d’une petite appréciation vers 96, la hausse de la composante "anticipations" passant complètement inaperçue