Avec Vera, nouvel outil algorithmique de censure, la vérité devient affaire d’ingénierie sociale, de subventions bien placées et de surveillance massive… le tout payé avec votre argent.
La Commission européenne vient de confirmer, mi-juillet, la possibilité pour les Etats membres d’interdire les réseaux sociaux en dessous d’un certain âge – et ce serait 15 ans, selon des indices concordants.
Emmanuel Macron présente cela comme une véritable victoire pour ce qu’il qualifie de « protection de nos enfants » (enfin, des nôtres, pas les siens, puisqu’il n’en a pas – et ceux de Brigitte sont plus âgés que lui). Valérie Hayer s’est également félicitée de « cette excellente nouvelle d’une prochaine interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans ».
Pourvu qu’aucun ado de 13 ans n’ait l’idée de jeter un coup d’oeil par-dessus l’épaule de son grand frère ou de sa grande soeur, ou d’un copain de collège de 3e, alors que c’est interdit pour les élèves de 4e !
Et espérons qu’aucun ado ou préado (sur les conseils d’un « plus grand ») n’adoptera la solution d’un VPN, via un smartphone et un abonnement qui sera – plus que probablement – enregistré au nom d’un de leurs parents (il est rare qu’un mineur de moins de 15 ans paie son forfait, et l’appareil associé au forfait).
Mais cela illustre aussi la prétention de l’Etat à se substituer à la responsabilité parentale. Le discours dominant dans les hautes sphères bruxelloises, convaincues d’être les plus « éclairées » et de détenir les clés d’une société de progrès (woke et inclusive), consiste à faire des enfants la propriété des Etats, réputés plus « responsables » que les parents, du berceau au cercueil, afin d’en faire de bons citoyens formatés et obéissants.
Mais, au-delà de la limite d’âge, c’est surtout la nature des contenus qui constitue l’enjeu de la chasse aux fake news et aux contenus haineux.
Un redoutable outil de modération à grande échelle a été mis au point : il s’appelle Vera (avec cette racine abrégée qui suggère une quintessence de la vérité).
En réalité, nous ne sommes pas dupes de ce qui va résulter de son « travail d’analyse ». La période COVID nous en fournit une effrayante démonstration, avec la censure sur X (avant son rachat par Elon Musk), Facebook/Insta (avec la complicité assumée du patron de Meta), de toute information contredisant les mensonges officiels sur la pandémie et l’efficacité des pseudo-vaccins.
Et surtout leur innocuité : « épidémies » d’incidents vasculaires chez les jeunes, crises cardiaques, troubles du cycle féminin, fausses couches, etc. – le tout justifié par un argument intouchable : le soupçon de complotisme.
La censure était supervisée par le FBI aux Etats-Unis, mais également en France par des officines téléguidées par l’Elysée et de faux « fact-checkers » transformés en véritables auxiliaires des labos et du gouvernement, qui faisaient disparaître des milliers de contributions véridiques, mais contraires à la doxa.
Mais à un moment, l’ingénierie sociale et son corollaire – la censure –, trop omniprésentes, deviennent contre-productives : les gens commencent à se tourner vers d’autres sources… et ce sont les réseaux.
Avec la résistance au bourrage de crâne caniculaire de début juillet (le mois en cours s’avère plus frais que la moyenne, sauf trois jours de fortes chaleurs), face aux mouvements de protestation contre la décarbonation via du renouvelable (non pilotable), ruineux et inutile en complément du nucléaire (rendement pitoyable l’hiver, surplus ingérables l’été), l’Etat – contesté de toute part – n’a pas d’autre choix que de prendre le contrôle des réseaux pour imposer son narratif (c’est-à-dire censurer le contradictoire).
Faute de pouvoir convaincre avec des éléments factuels et vérifiables, l’Etat – et au-dessus de lui, la technocrature bruxelloise – applaudit l’instauration d’un monopole idéologique robotisé par le biais de Vera.
Lancé en 2022, financé avec l’argent des impôts collectés par l’Union européenne, Vera promet de faire passer le fact-checking en mode turbo. Le service a officiellement pris son essor en décembre 2024.
Derrière sa prétendue façade de neutralité algorithmique, Vera donne beaucoup de poids aux auxiliaires du monopole idéologique subventionné avec nos impôts.
Prenez par exemple les Community Notes de X, vous savez, ces petits commentaires d’internautes « vigilants » censés corriger les âneries sur Twitter (oui, bien sûr, elles sont nombreuses) : elles sont quasiment monopolisées par une clique de militants du politiquement correct.
Sont-ils rémunérés comme les « décodeurs du monde » ? C’est la question que tout le monde se pose. On imagine mal du bénévolat pour la bonne cause, surtout quand les commanditaires potentiels disposent d’une force de frappe financière considérable, se chiffrant en milliards d’euros.
Dès que l’on gratte un peu, les plus actifs parmi ces « soldats de la vérité rétablie » sont des militants macronistes fonctionnant en réseau (ce qui permet d’ajouter du nombre pour crédibiliser la censure), des europhiles béats (avec drapeau européen et ukrainien sur leur profil – un gage d’impartialité, c’est évident), des atlantistes pro-OTAN (« Je soutiens l’Ukraine », « Non à la barbarie russe », « Slava Ukraini »), et des scientistes zélés récitant le mantra du « réchauffement entropique » et citant les modélisations du GIEC (pratiquement toutes démenties par les faits) comme parole d’Evangile.
Et bien sûr, il y a toujours ces centaines de milliers de (faux) comptes en sommeil qui défendaient les lobbies pharma à coups de seringues virtuelles, prêts à reprendre du service – et c’est déjà le cas – avec le dépôt d’un projet de loi visant à rendre obligatoire le très inefficace vaccin annuel contre la grippe. Projet dont les signataires sont, comme par hasard, des élus de la République proches du président ou d’Edouard Philippe, pourris de conflits d’intérêts avec les labos, et parfois condamnés à ce titre.
Depuis que l’Etat se mêle de rétablir la « vérité », je me suis souvent demandé quel était le profil professionnel des animateurs des comptes hyperactifs, fact-checkers autoproclamés, balançant des centaines de posts par jour (certains sont, à l’évidence, des IA, mais nombreux sont de véritables comptes de community managers).
Et comme l’algo qui gère Vera a une approche quantitative plutôt que qualitative (l’algo n’est ni médecin, ni virologue, ni climatologue, ni spécialiste du mix énergétique ou du nucléaire, etc.), on aboutit à cette situation malaisante où un mensonge répété cent fois, repris par un réseau de militants (rémunérés pour « influencer » les internautes ?), démultiplie les occurrences et devient une quasi-vérité d’un point de vue statistique.
Le projet Vera, financé par l’UE, n’est pas juste une innocente initiative de modération et de signalement du « fake » : c’est une machine de guerre contre la dissidence, prétendant faire un fact-checking instantané via une collaboration avec les organes de presse existants dans chaque pays.
En France, l’AFP fit figure de Graal des sources « fiables et reconnues » durant la période COVID. L’AFP fut en réalité une impitoyable machine à censurer et à calomnier toute information contredisant le narratif de l’Elysée.
La presse mainstream, de son côté, archi-subventionnée, chante 365 jours par an les louanges de Bruxelles, applaudit les sanctions contre la Russie, et nous serine que le climat va nous carboniser d’ici 2035 si nous ne renonçons pas à notre véhicule thermique, si nous ne payons pas notre électricité quatre fois plus cher en dix ans et si nous ne payons pas davantage d’impôts « verts ».
Derrière la guerre des contenus, nous comprenons que le but est d’anesthésier notre sens critique, de nous dissuader d’accorder du crédit aux « contestataires » et donc de remettre en cause :
- le racket énergétique sous couvert de décarbonation ;
- notre soutien à l’Ukraine (Zelensky vient de révoquer les organismes officiels qui traquaient la corruption) ;
- notre passivité face au creusement des déficits et à notre surendettement, au nom de la menace russe.
Vera vous prie d’avaler les « faits vérifiés » et de fuir les « contenus suspects » (c’est-à-dire signalés sans véritable démonstration contradictoire), comme des pilules bleues de Matrix, le tout étant financé par nos impôts pour nous asséner une vérité unique, formatée par les élites.
Jamais nos sociétés dites « démocratiques » ne se sont à ce point rapprochées d’une dystopie orwellienne, avec un triple objectif : nous abêtir, nous faire taire et nous faire les poches.
4 commentaires
Il semble bien que les sociétés occidentales soient encore celles où la liberté d’expression d’opinions divergentes du politiquement et de l’idéologiquement correct reste marginalement possible. Si on laisse de côté quelques livres que presque personne ne lit et des médias Grand Public dont la multiplicité cache habilement l’uniformisation du discours, le seul lieu encore accessible à une dissidence d’opinion à l’échelle du grand nombre, est à l’évidence l’internet. C’est une situation insupportable pour le « Grand Œil » qui domine la pyramide sociale. Le « Meilleur des Mondes », totalement contrôlé par les « Éclairés », s’y oppose. Commençons par les « jeunes ». Nous vivons sans doute les derniers moments d’une pensée libre.
Une honte , comment peut-on laisser certaines institutions d’informations dirigeantes , gérer dans un sens unique l’esprit de liberté que nous a inculqué l’idée républicaine ,ou l’esprit de contradiction et d’échange d’idées, librement pensés et exprimés sont la liberté des peuples libres ..?? Ceci représente une atteinte à la liberté d’expression et constitue une idée contraire aux droits de l’homme . Il me semble qu’il y a une haute juridiction populaire qui devrait intervenir …Mais vu qu’aucun citoyen ne réagit , les usuriers et menteurs étant les plus puissants avec leur pouvoirs argenté s’approprient le droit de ce nouvel ‘esclavagisme moderne …!! La preuve , l’établissement des armées privées s’imposant contre les droits populaires républicains imposants la liberté d’action et d’expression .. .. !!! Que les idées universelles de liberté et d’égalité détruisent toutes ces forces du déclin humain et que la paix revienne sur cette terre crée pour le bien de l’homme et non pour ceux qui veulent se prendre pour des dieux !! Paix à tous ceux qui veulent le bien !!
En d’autres temps et d’autres lieux, il y avait ( il y a encore ) , PRAVDA (vérité )
Merci pour cette information qui n’étonne guère, les dissidents Russe l’avait prédit lors de la chute du mur de Belin. La dissidence, artisanale, a vaincu en URSS, elle vivra en « E »URRS. Les peuples Européens ont gouté à ce fruit défendu, la liberté, que seul une répression féroce, une terreur, pourrait pourrir. L’obstacle à la terreur : les droits de l’homme érigés en institution. La CEDH et l' »état de droit » vont protéger, plus ou moins bien, la dissidence. Cependant comme contre l’URSS, la dissidence Européenne doit bénéficier de l’ aide d’un Etat étranger pour triompher.