Le marché obligataire a-t-il basculé, marquant le début des ennuis pour les Etats-Unis ? En tout cas, un gouvernement démocrate n’arrangera pas la situation…
Oui, cher lecteur, 2021 va être unique en son genre.
La masse monétaire américaine (M1) a augmenté de 70% l’an dernier. Par ailleurs, on dirait que la combinaison entre une augmentation de la masse monétaire et l’anticipation des futurs dommages causés par un gouvernement démocrate a fini par renverser la vapeur du côté du marché obligataire.
Le rendement du bon du Trésor à 10 ans – le mur porteur de toute la structure du capital – a grimpé de 20% la semaine dernière.
Il est toujours ridiculement bas – à 1,17%. (Rappelez-vous cependant que le rendement réel est ajusté à l’inflation. Ainsi, si le rendement nominal est de 3% et que l’inflation est de 2%, le rendement réel n’est que de 1%. L’inflation est actuellement à 1,81% aux Etats-Unis – de sorte que le rendement réel actuel du 10 ans est de -0,64%.)
Il est encore trop tôt pour savoir si la tendance baissière des rendements a pris fin.
Mais soyons clairs : des rendements en hausse dans une économie qui a 80 000 Mds$ de dettes est un signe de future catastrophe. Il devient de plus en plus cher de financer et refinancer la dette… ce qui requiert de plus en plus d’injections de fausse monnaie.
La locomotive va de plus en plus vite… jusqu’à ce qu’elle déraille.
Les démocrates aux commandes
Désormais, les démocrates contrôlent à la fois les deux chambres du Congrès US et la Maison Blanche. Depuis l’époque de Franklin Roosevelt, les démocrates ont toujours tenté de s’assurer que le gouvernement en fasse plus – plus d’Etat-providence, plus de lois, plus de dépenses, plus de dettes et plus de réglementation.
Ils ont intégré que plus ils dépensent, plus ils deviennent puissants. Ils régulent ; ils contrôlent ; ils subventionnent ceci et renflouent cela.
Ensuite, même les riches et les puissants sont contraints de venir s’agenouiller devant eux – apportant des fonds de campagnes électorales, des honoraires de conférences et des sinécures – pour quémander leur aide.
Evidemment, les républicains connaissent eux aussi les règles du jeu.
Lorsqu’ils sont au pouvoir, ils sont insupportables… dépensant plus encore que les démocrates (peut-être parce qu’il n’y a plus personne pour les en empêcher).
Lorsqu’ils ne sont plus aux commandes, en revanche, ils deviennent philosophes et poètes. On les entendra bientôt s’inquiéter que les démocrates dépensent comme des marins en goguette… et que les finances de la nation vont tout droit en enfer.
Malheureusement, le parti républicain est désormais si dépourvu de puissance et de jugeotte… qu’il ne peut pas vraiment servir de frein au train démocrate emballé.
Est-ce que cela signale aussi un changement de direction majeur ?
Là encore, nous n’en savons rien – mais nous vous offrons quelques réflexions sur la valeur des vrais conservateurs.
Les visionnaires… et les autres
Toute société a besoin de visionnaires… et de gens qui traînent les pieds. Certains veulent faire entrer le cheval dans les murs de Troie. D’autres se disent que c’est peut-être une ruse.
Une société a besoin des deux. Il lui faut ceux qui veulent le progrès et sont convaincus que l’herbe est plus verte juste au coin de la rue. Mais il lui faut aussi ceux qui gardent leur vieille 2CV (pourquoi pas ? Elle roule très bien).
C’est un échange poli – entre l’ancien et le nouveau… qui regarde vers l’avenir mais respecte le passé – qui fait une communauté saine et équilibrée.
Les visionnaires pensent toujours avoir des solutions (généralement applicables aux problèmes engendrés par les solutions précédentes).
Les vrais conservateurs écoutent attentivement. D’abord, ils restent dubitatifs. Ensuite, après avoir entendu les arguments, ils commencent à se poser des questions.
A suivre…