Aujourd’hui, parlons d’un marché hautement stratégique, et sur le point d’imploser par "assèchement foudroyant".
Le marché des terres rares — elles sont au nombre de 15 — est très confidentiel. Vous n’en avez peut-être même jamais entendu parler. Et pourtant, nous ne pouvons nous en passer. Elles sont omniprésentes dans notre vie quotidienne. Dans votre poche, dans votre attaché-case, dans votre salon, dans vos déplacements, dans votre bureau… Elles sont partout. Et sont un composant clé des technologies vertes et du futur.
La Chine, maître du jeu
Or aujourd’hui, nous sommes dans une situation alarmante. En effet, la demande de terres rares est explosive, notre dépendance totale et l’offre est sur le point de s’assécher violemment. Voici pourquoi.
La Chine, c’est 95% de la production mondiale : elle alimente à elle seule toute la planète en terres rares. En 10 ans, elle a éradiqué la quasi-totalité de ses concurrents occidentaux par une guerre de prix destructive ; très peu ont survécu. Elle est devenue totalement "maître du jeu".
Plus qu’accro
Malheureusement pour nous, notre industrie technologique et stratégique est totalement "accro" et dépendante des approvisionnements chinois. La demande en terres augmente de 10% à 20% l’an et elle a doublé en sept ans. Et ce rythme de hausse est en train de devenir exponentiel. D’une valeur annuelle de 1,25 milliard de dollars actuellement, ce marché devrait peser trois milliards en 2015. Fois trois !
Tollé général !
Jusqu’ici, le robinet des terres rares coulait à flot, il n’y avait donc pas de soucis à se faire – mais la tendance est en train de s’inverser : la Chine veut nous couper les vivres — tollé général ! Elle a besoin de ses terres pour assurer son propre développement — implacable.
Pékin évoque donc l’idée de bannir carrément l’exportation de cinq des 15 terres rares. Quant aux autres, la Chine veut imposer des restrictions pour limiter ses exportations à 35 000 tonnes par an. Une baisse de 50% depuis 2004 ! Au moment même où la demande croît fortement.
Nous voilà dans de beaux draps
Pourquoi ? Sans terres rares, pas d’iPod ni de PDA, pas d’écrans plasma ni LCD. Impossible de produire une voiture hybride ou à pile à combustible ; pas d’ampoules écologiques basse consommation pour réduire votre facture énergétique non plus.
Sans terres rares, les rendements du diesel que vous mettez dans votre automobile plongeraient. Impossible de construire des voitures "légères", moins énergivores et plus économes. Quant à la révolution technologique laser, basée sur la fibre optique, elle ne serait plus qu’un lointain souvenir… et la liste est très loin d’être exhaustive ! En clair, les propriétés de ces terres sont aussi irremplaçables que vitales aux technologies vertes et du futur.
Que va-t-il se passer à votre avis si nous en arrivions là ?
Pas besoin d’être Einstein pour le deviner. D’abord, le prix des terres rares va s’envoler, le marché virant au déficit. Ensuite les très rares producteurs occidentaux qui ont survécu à l’effroyable guerre des prix chinoise vont voir soudainement les clients se ruer à leurs portillons ; prêts à tout pour arracher à prix d’or quelques centaines de kilos de terres rares.
Il va nous falloir réagir vivement
Américains et Australiens, qui ont des réserves de terres rares dans leurs sous-sols, lancent des projets tous azimuts. Les investisseurs flairent la bonne affaire. Sauf qu’entre le lancement du projet et le début de l’extraction, il peut se passer cinq à huit ans, voire jusqu’à 10 ans.
Pendant ce temps, un autre risque, tapi dans l’ombre, nous menace directement : la politique chinoise de rachat "systématique" de minières stratégiques à la sécurisation de ses approvisionnements. L’Australie, qui regorge de matières premières dans ses sous-sols, est son terrain de jeu de prédilection. Pas un mois sans qu’on entende parler d’une OPA ou d’une prise de participation chinoise dans une minière australienne. Et force est de constater que le regard chinois se tourne actuellement vers les sous-sols australiens riches en terres rares….
Alors si vous voulez mon avis : c’est vraiment le moment de s’intéresser aux quelques rares minières "terres rares" cotées en Bourse.
[NDLR : Et vous pouvez comptez sur Isabelle Mouilleseaux et son équipe de spécialistes pour vous aider à dénicher les meilleures opportunités dans ce domaine confidentiel des matières premières : restez à l’écoute !]