Les données budgétaires américaines ont de quoi donner le vertige, mais visiblement, cela n’inquiète personne… à part nous. Tout cet argent sert-il vraiment à quelque chose, cependant ?
Nous lisons les nouvelles… et cela nous donne le vertige. Etes-vous bien assis, cher lecteur ?
Voici ce que nous dit le compte-rendu de la Commission budgétaire du Congrès US (CBO) pour juin 2020 :
« Le déficit budgétaire de juin 2020 était de 863 Mds$, par rapport à un déficit de huit milliards de dollars le même mois l’an dernier, selon les estimations du CBO. Cette augmentation provient des perturbations économiques provoquées par la pandémie de coronavirus en 2020 et de la réaction du gouvernement fédéral, dont les actions de l’Administration et la mise en place de quatre nouvelles législations. »
Voyons voir… en juin, les autorités américaines ont dépensé près de 5 FOIS plus qu’elles n’ont encaissé en revenus – 242 Mds$ de recettes fiscales contre 1 105 Mds$ de dépenses. En d’autres termes, le déficit sur un seul mois sous Trump le « conservateur » était supérieur au déficit sur toute la dernière année de la présidence d’Obama le « libéral ».
Selon le CBO, le déficit pour les neuf premiers mois de l’exercice fiscal devrait se monter à 2 700 Mds$… soit 2 000 Mds$ de plus que le déficit sur la même période l’an dernier.
Pourquoi s’inquiéter ?
Qu’en pensez-vous ? Un coup du hasard ? Ce n’est pas grave puisque les Américains « se le doivent à eux-mêmes » ? Cela disparaîtra avec la reprise en « V » ?
Et que penser de cela : alors que le gouvernement fédéral est directement ou indirectement responsable de la moitié de l’économie du pays… et que le CBO rapporte les données budgétaires les plus catastrophiques de l’histoire américaine… les marchés grimpent à de nouveaux sommets !
Que savent les investisseurs que nous ignorons ? Qu’une nouvelle vague d’impression monétaire arrive ? Qu’elle fera grimper les cours encore plus haut ? Que nous devrions arrêter de nous faire du souci et nous joindre à la fête ?
Une profondeur d’analyse sans pareille
Apparemment oui. Vous avez des problèmes d’argent ? La solution est simple : il suffit d’imprimer des billets. C’est ce qu’affirment tous les génies.
Voici ce que dit une « analyse » tout en profondeur sur Yahoo! Finance :
« Envoyer de l’argent aux gens, ça marche – et l’économie recommence à ralentir.
A la fin du mois, l’économie US sera confrontée à une décision cruciale.
L’augmentation de l’assurance-chômage – soit 600 $ supplémentaires toutes les semaines pour les sans-emploi – va expirer. Ces versements, associés à un chèque de 1 200 $ pour ceux qui gagnent moins de 75 000 $, plus 500 $ supplémentaires pour chaque enfant, étaient une composante essentielle de la première vague de mesures de relance mises en place en mars.
Des mesures qui ont aidé l’économie durant l’une des périodes les plus sombres de l’Histoire moderne. »
Est-ce que Yahoo! s’est demandé s’il ne fallait pas un peu creuser tout cela ?
L’article continue en affirmant que donner de l’argent aux gens « soutient la demande de consommation ». Il ne va pas plus loin.
D’où vient l’argent ? Quelle richesse représente-t-il vraiment ? Est-ce que prendre de l’argent aux gens qui en gagnent pour le donner à ceux qui n’en gagnent pas vraiment rend tout le monde plus riche ?
On paie les politiciens et les économistes à ne pas trop réfléchir, mais on pourrait s’attendre à ce qu’un analyste/journaliste/spécialiste de la finance montre un peu plus de curiosité sur le sujet.
La Réserve fédérale fournit de la fausse monnaie depuis 50 ans. Les Américains sont-ils vraiment plus riches ?
C’est ce que nous verrons dès demain.