Salaires réels… PIB… Et maintenant la productivité. Tout se contracte.
Triple coup dur donc…
Premier coup dur : les salaires réels baissent…
Deuxième coup dur : le PIB réel se contracte (les États-Unis sont en récession)…
Troisième coup dur : la productivité réelle recule…
Breitbart:
« La productivité de la main-d’œuvre enregistre une baisse sans précédent aux Etats-Unis, tandis que le coût du travail connait sa plus forte hausse depuis 1982.
La productivité du secteur des affaires a reculé de 2,5% par rapport à il y a un an. Il s’agit de la plus forte baisse jamais enregistrée depuis la création de l’indicateur en 1948, a déclaré le Bureau of Labor Statistics, mardi dernier. Le déclin provient d’une augmentation de 1,5% de la production économique et d’une augmentation de 4,1% du nombre total d’heures travaillées.
La productivité s’est contractée de 4,6% au deuxième trimestre, après prise en compte des variations saisonnières. C’est une contraction moins brutale que la baisse de 7,6% enregistrée au premier trimestre mais légèrement plus forte que ce qu’avaient prévu les économistes, qui tablaient sur une érosion de 4,5%.
Le coût unitaire du travail a bondi de 10,8% au deuxième trimestre 2022, reflétant une hausse de 5,7% du salaire horaire et une augmentation de 4,6% de la productivité. Les économistes avaient prédit une hausse des coûts de la main-d’œuvre de 9,3%. Au premier trimestre, le coût unitaire du travail a augmenté de 12,6%. »
Qu’en dites-vous ? Les Etats-Unis d’Amérique ont frappé un grand coup.
De l’agressivité, mais aucun courage
De notre naissance (à la fin des années 1940) à maintenant, la productivité avait toujours augmenté. Et la productivité, plus que tout autre indicateur, reflète notre richesse. Il n’y a que 24 heures dans une journée. Depuis le jour où l’homo erectus s’est dressé sur ses jambes jusqu’à nos jours, la durée d’une journée n’a pas bougé d’un iota. Nous nous enrichissons dès lors que nous sommes en mesure d’utiliser ces minutes pour produire des biens et proposer des services. Plus nous produisons de biens et de services à la minute, plus nous sommes riches.
Mais le temps file et nous devenons de plus en plus pauvres. Nous produisons désormais moins de biens et de services en une heure que l’an dernier.
Comment cela a-t-il pu se produire ?
Les maçons ont-ils oublié comment mélanger leur mortier ? Les mécaniciens ont-ils oublié comment plier l’acier ? Les comptables ont-ils oublié comment faire une addition et une soustraction ?
Nous en doutons.
Il y a fort à parier que cette situation soit imputable à l’Inflation Reduction Act et aux autres innombrables lois insultantes et malhonnêtes… Les « ménages américains qui travaillent dur » ne peuvent quasiment plus travailler. Ils sont écrasés par une multitude de lois, de réglementations, d’impôts et de règles absurdes.
Erosion de l’épargne
Dans le même temps, le gouvernement fédéral les induit en erreur avec des signaux sur les prix bidons et avec des aides financières. Mais de toutes les combines foireuses du gouvernement, la plus préjudiciable a été celle consistant à abaisser les taux d’intérêt pour dissuader les épargnants. Mettre de l’argent de côté nous permet d’investir dans de nouvelles usines, de nouvelles machines et dans de la nouvelle production. En d’autres termes, c’est l’épargne qui nous rend plus productifs et plus riches.
L’érosion de l’épargne s’est donc accompagnée d’une forte contraction des investissements. Au lieu de consacrer des années à mettre sur pied des entreprises réelles et rentables, les entrepreneurs ont voulu créer des « start-ups » qu’ils pouvaient rapidement refourguer à des spéculateurs recourant à l’effet de levier.
On dépensait moins d’argent sur les nouvelles usines et les équipements, et plus d’argent pour les rachats d’actions, les fusions-acquisitions et les autres mécanismes permettant de rémunérer les riches. Pourquoi prendre le risque d’investir dans une entreprise sur le long terme quand on peut emprunter à un taux inférieur au taux d’inflation des prix à la consommation et doper artificiellement le cours du titre de son entreprise en Bourse… ou, comme Michael Saylor, acheter une cryptomonnaie dont le cours flambe ?
Le résultat était prévisible. Désormais, il est là, sous nos yeux.
Et nous nous demandons…
Que penseront-ils ? Une fois que la confusion et l’ambiguïté se seront dissipées comme la brume matinale sous l’effet du soleil brûlant…
Dans 30 générations, nos descendants nous verront-ils sous notre véritable jour ? Quel jugement porteront-ils sur nous ? Que diront-ils sur notre compte ?
Rien que d’y penser, cela nous donne des frissons…
Wikipédia en l’an 3000
Revenons sur ce qui pourrait bien être écrit sur Wikipédia dans mille ans, comme nous avons commencé à l’imaginer hier. Un résumé de la période que nous vivons pourrait par exemple contenir ces explications :
« De manière générale, il y a trois choses qui ont mené les sociétés humaines à leur perte : le gouvernement, la guerre et l’inflation. Or, au XXIème siècle, ces trois facteurs œuvraient contre les Etats-Unis d’Amérique et son empire mondial. Le gouvernement américain était devenu obèse et incompétent. Ses va-t-en-guerre cherchaient le conflit. Les dirigeants économiques américains favorisèrent l’inflation pour continuer à détourner de l’argent pour eux et pour leurs projets favoris.
L’ancien général et président Dwight Eisenhower avait mis en garde les Américains sur le ‘pouvoir indu’ de ce qu’il appelait le ‘complexe militaro-industriel’ en 1961. Quarante ans plus tard, le complexe militaro-industriel’ dirigeait le pays et le conduisait à sa perte. Il dépensa des milliers de milliards de dollars et sacrifia des milliers de vies. Mais la presse refusa de demander des comptes. Et ni le parti démocrate ni le parti républicain n’osèrent s’y opposer.
Le complexe militaro-industriel provoqua tellement ses rivaux, assassinant des dirigeants étrangers, faisait main basse sur leur argent et leurs actifs sans même prendre la peine de feindre une procédure légale digne de ce nom, avec pour objectif de les expulser complètement du système financier mondial, que la Russie, la Chine, l’Inde, l’Iran, le Brésil et de nombreux autres pays ont uni leurs forces pour défendre le monde contre la tyrannie des Etats-Unis.
A cette époque, la source de la puissance des États-Unis, son économie de marché, fut également entravée. Les présidents George W. Bush, Barack Obama, Donald Trump et Joe Biden gaspillèrent 24 000 Mds$ pour financer des guerres, des déficits et des projets absurdes. De plus, les deux cancers de la croissance économique, l’inflation et la planification centrale, s’en donnaient à cœur joie.
Au XXIème siècle, l’économie mondiale dépendait encore des énergies et combustibles fossiles. Pourtant, le gouvernement américain obligeait l’industrie à se convertir aux énergies ‘alternatives’ pourtant plus coûteuses. Les secteurs encore rentables furent taxés, tandis que subventions, des aides financières et des prêts non remboursables furent accordés aux secteurs non productifs. En 2022, les gaspillages budgétaires et la politique absurde de la banque centrale mirent un coup d’arrêt à la croissance. La lente décente vers la pauvreté commença.
La période courant de 2022 à 2036 fut marquée par la corruption, le chaos, des troubles sociaux, la pauvreté, la récession et la guerre.
En 2037, une offensive de drones de pointe chinois ayant décollé depuis des bases avancées au Brésil dévasta les installations militaires américaines, coula ses navires et obligea les Etats-Unis à implorer la paix. Dans le traité de Shanghai qui fut signé l’année suivante, les Etats-Unis acceptèrent d’être occupés par des troupes chinoises. Il fut également convenu de démanteler le reste des installations militaires américaines et de dissoudre ses deux partis de va-t-en-guerre.
Ce traité permit de rétablir la paix et la prospérité dans le monde. »