** Tout remonte. C’est tout ce que nous savons et, apparemment, tout ce que l’on a besoin de savoir quand on est un acheteur enthousiaste d’actions américaines.
– La confiance des consommateurs américains est remontée pour la première fois depuis le mois de mai. Les prix de l’immobilier américain sont remontés pour la première fois depuis 2006… et n’oublions pas de mentionner que les prix des actions sont remontés… de beaucoup.
– Remonter c’est bien, pas vrai ?
– Alors voyons ; qu’est ce qui a également remonté ? Eh bien, le déficit fédéral est remonté. Tout comme le nombre de chômeurs de longue durée. Le nombre de saisies hypothécaires. Et le nombre de défauts de paiement sur les cartes de crédit.
– Tout ne remonte pas, bien évidemment. Il y a des choses qui baissent. Mais la baisse peut aussi être une bonne chose. Sinon pourquoi la Bourse aurait-elle avancé plus de 50% depuis le mois de mars ?
– Jetons un oeil autour de nous et voyons ce qui baisse. Les taux d’intérêts baissent. C’est une bonne chose. Les sentiments négatifs des consommateurs baissent. C’est aussi une bonne chose.
– Quoi d’autre ? Voyons… le nombre de prêts à la consommation baisse. Tout comme l’activité de production. Les ventes au détail. Les exportations à travers le monde. La valeur du dollar américain. Les marges de profit des entreprises. Les impôts fédéraux.
– Hmmm… ce ne sont pas de très bonnes nouvelles. Mais d’une manière ou d’une autre, la Bourse transforme les gros titres en des ordres d’achat. Peu importe que les raisonnements fondamentaux pour acheter des actions soient un peu légers, les acheteurs se présentent quand même tous les jours à 9h30 heure de New York pour acheter les actions qu’ils ont oublié d’acheter la veille. Et c’est ainsi que vous obtenez un bon gros marché haussier… du moins pendant une période.
– Pendant ce temps, sur le marché des matières premières, les prix sont plus "descendeurs" que "grimpeurs". Pendant une reprise économique normale, on peut s’attendre à voir augmenter les prix des choses qui font tourner l’économie. Mais ce n’est pas ce qui se passe. C’est bizarre. Pour certaines matières premières, comme le cuivre, c’est sûr, les prix augmentent. Le sucre s’en sort bien aussi. Mais la plupart des autres matières premières ne font rien du tout… quand elles ne chutent pas.
[NDLR : Que signifie ce manque de réaction des matières premières ? Y’a-t-il des opportunités à saisir ? Quel secteur des commodities présente les meilleures perspectives actuellement ? Découvrez la réponse à toutes ces questions — et bien d’autres — en continuant votre lecture…]