Voici ce qui me surprend le plus, cher lecteur : c’est le dollar qui semble résister le mieux à l’érosion. Il conserve son statut de valeur refuge contre vents et marées. Le gouvernement américain est insolvable. Du point de vue obligataire, sa prestigieuse notation ne tient plus qu’à un fil. Ses autorités ont prouvé à maintes reprises qu’elles étaient prêtes à détruire leur devise plutôt que de laisser une correction se produire… Bref, toutes les conditions sont réunies pour une fuite loin du billet vert
yuan
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Le 29 juin dernier, l’Institut du Conference Board révisait de son indicateur de croissance en Chine à la baisse, de 1,7% à 0,3%. Cette annonce a provoqué une chute de 4,3% de l’indice action chinois, qui a inscrit de nouveaux plus bas annuels. Pourtant, le Chine reste la locomotive de la croissance mondiale. La sienne devrait encore atteindre environ 8% cette année… le ralentissement de la croissance chinoise reste donc tout à fait relatif
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Epargne
Les marchés jouent-ils à se faire peur, ou la réalité est-elle si terrible?
par Philippe Béchade 28 juin 2010Une forte baisse des indices boursiers, même dans le vide, à la veille d’un week-end, cela fait plutôt mauvaise impression. Une chute de 6% des places européennes par rapport aux meilleurs niveaux testés en début de séance lundi, c’est a priori franchement alarmant. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que les marchés se sont littéralement emballés à la hausse lorsque la Chine a fait savoir qu’elle rétablissait un système de change flottant, ce qui devrait se traduire par une réappréciation du yuan
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La surprise de cette semaine a été l’annonce de la Chine, qui mettait fin à son lien avec le dollar. L’autre surprise, c’est que ça n’a fait aucune différence. La nouvelle a surexcité les investisseurs… qui ont passé la journée à se préparer à faire grimper les prix. Et rien n’est arrivé. Aucune différence sur les marchés boursiers. Même le marché des devises s’est contenté de bâiller
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Au 21ème siècle, le Mondial 2010 survient en pleine crise économique — et désormais également en pleine crise de confiance pour le plus petit dénominateur commun des habitants d’une partie du Vieux Continent, à savoir l’euro. Les héros chaussés de crampons de chaque pays qualifié étaient censés faire oublier au peuple un peu de sa frustration, apporter du rêve, montrer de la bravoure, faire rejaillir un peu de leur gloire sur leurs supporters. Et voilà que les gladiateurs français, que les médias présentent corrompus par l’argent, sont victimes d’une rupture avec le réel et les attentes du public
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Epargne
Chine : anticipez ses intérêts et vous deviendrez un homme riche !
par Isabelle Mouilleseaux 26 mai 2010La crise sur la dette souveraine menace la Zone euro. La BCE s’invite au club des adeptes du quantitative easing, ouvre les robinets de la création monétaire à tout-va, et achète du papier "toxique". La confiance dans la capacité des Etats de la zone à faire face à leurs engagements s’effrite jour après jour ; l’insolvabilité menace. Toute hausse des taux sera fatale
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Chute abyssale de l’euro de 10% en moins d’un mois, risque de récession de part et d’autre de l’Atlantique dès le second semestre 2010… voilà quelques éléments d’explication pour justifier le plongeon de Shanghai (-5,07%) lundi matin. La Bourse chinoise n’attend plus que le prochain tour de vis de la Banque centrale destiné à contenir les pressions inflationnistes pour rééditer un parcours comparable à celui de l’année 2008
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Les pays occidentaux font pression sur la Chine pour qu’elle réévalue le yuan, avons-nous vu hier… mais est-ce vraiment une si bonne idée ? Partons du principe que la Chine accède aux revendications politiques pressentes des Occidentaux. Elle réévalue son yuan de 40%. Que va-t-il se passer ?
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Un "jeu politique" se déroule à l’échelle planétaire : la question de la réévalution du yuan. Chacun avance ses pions sur l’échiquier. Les Occidentaux frappent fort. Mais surtout n’écoutez pas nos politiques. Car celui qui mettra l’autre échec et mat, sera la Chine, assurément. Voici pourquoi
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Epargne
Quelques questions que le marché n’a pas envie de se poser
par Philippe Béchade 22 mars 2010L’Europe qui se déchire sur la question grecque, ce n’est qu’une preuve de plus de notre impuissance politique chronique… La Chine qui menace les Etats-Unis de représailles commerciales si l’accusation de manipulation de la parité yuan/dollar était maintenue, ce n’est qu’un nouvel épisode du jeu d’intimidation récurrent auquel les deux partenaires se livrent depuis le début du XXIe siècle. Les opérateurs ne voient donc rien se profiler à l’horizon qui mériterait de ressentir un stress et l’indice VIX continue de flirter avec ses planchers de novembre 2007
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Même s’il n’a pas tout à fait utilisé ces termes, le Chinois Wen Jiabao a dit aux Américains d’aller se faire voir. Lors d’une conférence de deux heures pendant laquelle il s’est inquiété de la suppression trop hâtive des plans de relance — qui risquerait d’engendrer un deuxième plongeon dans la crise mondiale — Wen s’est également défendu contre les accusations de manipulation de la devise chinoise. Défiant le consensus mondial, Wen a déclaré : "je ne crois pas que le yuan soit sous-évalué. Nous nous opposons aux pays qui se montrent du doigt les uns les autres et vont jusqu’à forcer un pays à faire monter sa devise"
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En Chine, l’inflation des prix à la consommation a atteint en février un niveau record sur ces seize derniers mois — une augmentation de 2,7% d’année à année. Le Bureau national des statistiques chinois n’a pas tardé à publier une annonce pour rassurer tout le monde sur le fait que "les augmentations de prix seront cette année modérées et contrôlables", mais ça n’a pas suffit à calmer les investisseurs, qui cherchent toute les excuses possibles pour se sentir nerveux. Et toute nouvelle qui pourrait, à l’avenir, signaler un resserrement monétaire en Chine… suffirait à leur donner la frousse de leur vie. La nouvelle est également une bonne excuse pour les investisseurs qui souhaitent boucler leurs positions aurifères — le métal jaune cotait 1 105 $ au moment où nous écrivions ces lignes
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Le concurrent actuel du Japon au poste de deuxième économie de la planète — la Chine, donc — semble marquer un peu le coup. On apprenait hier que la Chine s’enfonçait dans le rouge (excusez ce jeu de mot lamentable…), avec un déficit "plus important que prévu cette année, de plus de 1 000 milliards de yuans (108 milliards d’euros) a annoncé lundi Yin Zhongqing, directeur adjoint de la commission de l’Economie et des Finances du Congrès national du peuple", disait Investir.fr ce matin. Ajoutez à ça une politique monétaire de plus en plus contestée (après les Etats-Unis, c’est le FMI qui critique désormais la sous-évaluation du yuan… et même François Fillon adjure la Chine de lâcher un peu la bride à sa monnaie nationale), et on obtient une année 2010 qui sera sans doute assez chahutée pour l’empire du Milieu
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Il y a quelques jours, le président Obama a dit aux démocrates du Sénat US qu’il espérait pouvoir faire pression sur la Chine pour qu’elle se conforme aux accords commerciaux, sans préciser quels accords la Chine avait rompus, ni comment. Puis il a laissé entendre que la balance commerciale entre les Etats-Unis et la Chine devait être détraquée puisque que le yuan est surévalué par rapport au dollar, mais à aucun moment il n’a mentionné le nom de la Chine
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La Commission de régulation bancaire chinoise s’est chargée de calmer tout le monde en appuyant sur le bouton de la sirène d’incendie. Cette fois-ci, elle réussit à capter l’attention des marchés car elle se montre assez précise au sujet de ses objectifs : contenir le volume de nouveaux crédits sous la barre des 7 500 milliards de yuans (773 milliards d’euros) cette année contre 9 590 milliards de yuans (966 milliards d’euros) l’an passé
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Epargne
La Banque centrale chinoise bientôt toutes griffes dehors ?
par Philippe Béchade 13 janvier 2010La Bank of China a décrété le relèvement du taux de réserves obligatoires de 50 points de base, de 14,5 à 15%, pour les grandes banques. Elle a également annoncé l’augmentation du taux d’intérêt sur les bons du Trésor à un an. Tout cela aurait pour effet de réabsorber un peu de liquidités — ces mesures entreront en application dès le 18 janvier
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La Chine est assise sur des montagnes de dollars, à ne plus savoir qu’en faire. Et ceci alors même que le risque de dépréciation du billet vert à moyen/long terme n’a jamais été aussi mordant. Risque qu’elle n’a d’ailleurs de cesse de dénoncer depuis des mois. Je dirais même que Pékin est à la tête de la "fronde mondiale anti-dollar"
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Assis sur une économie tout feu tout flamme, le yuan devrait logiquement grimper contre toutes les autres devises, dollar, euro et yen en tête. Mais voilà, il reste volontairement et désespérément arrimé au dollar et se déprécie donc au même rythme que le billet vert. Il est donc fortement sous-évalué contre toutes les monnaies régionales et ne cesse de se déprécier contre l’euro