Je prétends, depuis les années 1990, que les entreprises cotées choisissent d’abord le niveau de bénéfices qu’elles souhaitent dévoiler, puis se débrouillent pour travestir les chiffres. Désormais, je dispose de la "preuve par quatre" que c’est bien le cas
Wall Street
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Les cadres de Goldman Sachs étaient de bonne humeur pour une bonne raison : ils avaient parié contre le marché des prêts immobiliers. Bien entendu, c’était la seule chose raisonnable à faire. N’importe qui pouvait voir que le marché de l’immobilier traversait une bulle. Et tout le monde savait que la bulle immobilière éclaterait tôt ou tard. Personne ne le savait mieux que Goldman, parce que la firme avait contribué à créer la bulle… vendant ces titres adossés aux prêts hypothécaires délicieux… mais mauvais pour la santé… partout dans le monde
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Même si la Fed rejette l’anticipation d’une hausse de taux en 2010, les marchés anticipent une réabsorption graduelle des liquidités, ce qui va mécaniquement raréfier le dollar. Il s’ensuit que l’euro rechutait lourdement dès jeudi soir, après un bref test des 1,375 $ en milieu de semaine. Il a inscrit un nouveau plancher annuel à 1,347 $ vendredi matin. La surprise provient du baril de pétrole (+0,7%) qui déborde les 79 $, à 79,65 $. Il se rapproche ainsi du palier des 80 $ malgré la bonne tenue du billet vert
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Wall Street a retenu son souffle à deux heures de la clôture. Les échanges se sont mis à tourner au ralenti alors que les écrans géants des salles de marché avaient basculé du grand cirque financier vers le grand cirque blanc des Jeux olympiques : la descente féminine était l’événement le plus attendu car la favorite n’était autre que la ravissante championne américaine au physique de top model, Lindsay Vonn
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Epargne
Si Ben Bernanke sort la grosse éponge, Wall Street a compris : tous aux igloos !
par Philippe Béchade 11 février 2010La tendance haussière qui prévalait en début de journée en Europe a été contrariée par la publication à 14h30 du déficit du commerce extérieur des Etats-Unis. Ce dernier s’est fortement creusé au mois de novembre, à 40,2 milliards de dollars, contre 36,4 milliards en octobre — soit une hausse de plus de 10% en un mois. Loin de plomber le dollar — ce qui n’aurait étonné personne –, ces chiffres provoquaient au contraire un net affaiblissement de l’euro sous les 1,38 $
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Epargne
Trois petits singes, une paille, une poutre… et patatras !
par Philippe Béchade 5 février 2010Wall Street a snobé la hausse de la productivité aux Etats-Unis au quatrième trimestre. Elle s’établit à +6,2% mais le consensus tablait sur hausse de 7,5% (après 7,2% au troisième trimestre), alors que les coûts salariaux ont chuté de 4,4% en année pleine. Au final, Wall Street subit sa pire correction depuis le 22 juin 2009 avec une chute verticale de 3,1% du S&P 500 et de 3% du Nasdaq… Le Dow Jones a fait quant à lui une incursion sous les 10 000 points quelques minutes avant la clôture, pour en terminer sur un repli de 2,6% à 10 002 points
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Epargne
Ensemble, nous sommes invincibles, seuls, nous ne sommes que des cibles
par Philippe Béchade 28 janvier 2010Caterpillar annonce des résultats meilleurs que prévus… et chute de 8% ! Le profit par titre ressort à 36 cents contre 29 attendus au quatrième trimestre. La direction table sur une croissance du chiffre d’affaires comprise entre 10% et 25%. Bigre ! Cela représente une marge d’incertitude impressionnante et les projections de bénéfices ne vont pas être commodes à établir
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Epargne
L’azote se dissipe sur les marchés ; de l’eau dans le gaz à Washington
par Philippe Béchade 26 janvier 2010Wall Street s’est ému de la montée en puissance de la "ligne Volcker" (l’ex-patron de la Fed prône une séparation des activités des banques) parmi les conseillers du président… alors que Robert Rubin fait également partie de son équipe rapprochée. En effet, c’est cet ex-patron de Goldman Sachs qui avait orchestré l’enterrement du Glass-Steagall Act par l’administration Clinton dès 1995. Il a également imposé aux pays émergents d’Asie du Sud-Est — via le FMI — une libéralisation totale des mouvements de capitaux, provoquant la folie spéculative qui s’achèvera à la fin de l’été 1997 par le krach des devises asiatiques.
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Les gens qui n’ont pas d’emploi ne peuvent dépenser comme autrefois… et ils ne peuvent payer leurs factures. Aux Etats-Unis, une maison hypothéquée sur quatre est sous l’eau. Une sur 10 est en saisie. Elles seront de plus en plus nombreuses à l’être à mesure que la dépression se poursuit et que le défaut de paiement devient plus acceptable socialement. Les précédentes générations considéraient le défaut de paiement et la saisie comme une disgrâce. Les prêteurs tenaient compte de cette aversion dans leurs taux de prêt. A présent, le défaut n’est plus qu’une stratégie financière. Lorsque les coûts du défaut sont inférieurs aux coûts de paiement… c’est ce que choisissent les emprunteurs. Comme Wall Street
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Epargne
Après le "no future" de janvier 2009, voici le "quel futur" de janvier 2010
par Philippe Béchade 18 janvier 2010Wall Street a été victime vendredi de l’émergence d’un courant vendeur qui ne s’est pas vraiment relâché. Le Dow Jones a reculé de 0,95% à 10 610 points. Le S&P a lâché 1,1%, tandis que le Nasdaq Composite perdait 1,25% (contre -1,6% à l’heure du déjeuner), à 2 288 points. Le recul des actions s’est accompagné de celui des cours du pétrole : l’or noir est passé sous les 78 $ (-1,8%)… Il en est allé de même pour l’or (-1,1%), qui recule sous 1 130 $
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L’économie réelle est toujours en déflation. Un marché de l’immobilier morose. Un marché de l’emploi à la traîne. Voilà pour le décor. Et ça durera probablement des années. C’est contre ce processus naturel de désendettement et de dépression que luttent les autorités — nos héros… aggravant la situation ! Au lieu de prendre la responsabilité de leurs théories idiotes… au lieu de reconnaître qu’elles ont causé la bulle avec des taux d’intérêt artificiellement bas… puis complètement échoué à comprendre ce qu’elles avaient fait… elles accusent Wall Street.
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Il nous apparaît difficile de croire à la réédition à la virgule près d’un discours de Charles Evans datant du 13 novembre — nous avons pris le soin de comparer le contenu de son intervention télévisée ce lundi.
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Epargne
Les mauvaises notes succèdent aux fausses notes en Grèce et à Dubaï
par Philippe Béchade 9 décembre 2009Les Bourses de Dubaï et d’Abou Dhabi ont plongé mardi ; elles ont perdu respectivement à la clôture plus de 6% et de 3% de leur valeur, poursuivant leur chute pour la deuxième journée consécutive. L’indice DFM de la Bourse de Dubaï a plongé mardi de 6,15% (après -5,85% lundi) et l’ADX d’Abou Dhabi a chuté de -3,3%. Le géant immobilier de Dubaï, Emmar (notation abaissée par Moody’s), a dévissé de 9,85% après avoir perdu la veille 10%, le maximum autorisé pendant une séance de cotation
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Vendredi n’a pas été un "Black Friday", si noir que ça… Les ventes massives opérées en Asie vendredi matin et les dégagements préventifs exécutés jeudi en Europe ont certainement permis de dégager les liquidités nécessaires pour soutenir les valeurs américaines à un moment hautement stratégique. Qui songerait à s’en plaindre
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Epargne
Les ventes de logements américains mettent Wall Street à la rue
par Philippe Béchade 29 octobre 2009Confrontés à de mauvais chiffres immobiliers… à la baisse de confiance des ménages, qui ne se laissent pas berner par l’euphorie de Wall Street… à un rebond du dollar qui provient peut-être de l’anticipation d’un changement d’attitude de la Fed… les haussiers se sont vite passé le mot. Plutôt que de s’obstiner dans un discours artificiel qui devient inaudible, il convient de rassurer le chaland
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Un déluge de mauvaises nouvelles avait fait plier Wall Street de 0,8% et les places européennes de 1,5% vendredi. En cause, le moral des ménages américains. L’actualité du week-end était un désert . Quant aux nouvelles ce lundi, elles se résumaient à une étude négative de la NAHB : sur le sentiment des constructeurs de maisons individuelles : il retombe vers 18 contre 19 en octobre et 72 fin 2006
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Le taux de chômage officiel des Etats-Unis est monté à 9,8% vendredi dernier, un record sur les 26 dernières années, et la conséquence de la suppression de 263 000 emplois. Comme d’habitude, cela a dépassé de loin les 175 000 licenciements prédits par les économistes. 600 000 personnes ont également abandonné la recherche d’emploi au mois de septembre. Ajoutez ces pauvres âmes, et le taux monte
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Quel meilleur terreau pour une hausse qu’un beau mensonge économique matraqué à l’envi par des médias complices, qui appartiennent le plus souvent à de puissants groupes financiers cotés à Wall Street ? Voilà de quoi se garantir un énorme réservoir de sceptiques pour alimenter la prochaine bulle boursière