Tous les opérateurs ont pressé presque en même temps le bouton "achat" et ils ont continué de presser dessus sans faiblir jusqu’à la clôture. Le restant de la séance n’a constitué qu’un énorme bouquet final de trois heures et demi dont les vendeurs à découvert sont ressortis lessivés, hagards… et abasourdis de voir l’indice sectoriel des valeurs bancaires américaines gagner 20% au bout d’une demi-heure de cotations, c’est-à-dire deux heures après la publication des trimestriels de Wells Fargo
Wachovia
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Epargne
Etats-Unis et Europe en ordre dispersé : marchés disloqués
par Philippe Béchade 6 octobre 2008La dernière lueur d’espoir d’un rebond in extremis pour Wall Street semble avoir été soufflée par l’appel d’air provoqué par l’adoption du plan Paulson. Sitôt approuvé à une large majorité (263/171) par le Congrès américain, le "fait accompli" a commencé à se manifester dès que sont retombées les clameurs de satisfaction des opérateurs opérant sur le floor du New York Stock Exchange. Le Dow Jones, qui grimpait de 310 points peu avant la conclusion du vote, a vu son avance fondre de moitié en une poignée de minutes, puis s’évaporer en moins d’une heure
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La saison des tempêtes a commencé ; pour le moment, elle a relativement épargné le Golfe du Mexique et les Etats-Unis… mais c’est au-dessus de Wall Street que les nuages arrivent une fois de plus. La rumeur de recapitalisation de Fannie Mae et Freddie Mac est persistante et n’augure rien de bon. En effet, elle aurait pour conséquence directe une dilution très importante pour les actionnaires, la valeur des actions pouvant tomber à des niveaux extrêmement bas, voire quasi nuls d’après certains analystes.
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En novembre dernier, la banque Wachovia valait plus de 100 milliards de dollars. Il y a deux semaines de ça, elle valait 20 milliards de dollars — après avoir admis des pertes de plus de huit milliards au second trimestre. Mais youpi… la semaine dernière, elle était revenue à 37 milliards de dollars
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Epargne
Quelques dernières bourrasques pour faire tomber le bois mort
par Philippe Béchade 15 avril 2008Nous devons bien admettre que le rebond du CAC 40 (en direction des 5 200 points, soyons un peu ambitieux) sur lequel nous tablons depuis le 18 mars dernier semble avoir du plomb dans l’aile. Mais à y regarder de plus près, nous estimons que ce sont les vendeurs qui devraient commencer à éprouver de l’inconfort
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Le problème ne vient pas du fait que les consommateurs ne dépensent pas assez ; le problème, c’est qu’ils dépensent trop de ce qu’ils n’ont pas. Ce n’est pas non plus qu’ils épargnent trop, mais bien qu’ils n’épargnent pas assez. Et si les autorités réussiront peut-être à ralentir la campagne déflationniste de M. le Marché avec encore plus de cash et de crédit… elles ne réussiront pas à l’arrêter
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L’approche de la Toussaint/Halloween, peut-être ? En tout cas, des fantômes baissiers semble revenir hanter les marchés — comme le disait le Guardian ce matin : "les prix des actions s’effondrent à Londres, dans un étrange écho du krach du Lundi Noir, en octobre 1987". Il n’y a pas qu’à Londres, que les actions chutent… et ce n’est pas réservé au lundi. La journée a été catastrophique vendredi, suite à de mauvais résultats trimestriels — et une semaine généralement triste du point de vue des statistiques économiques.