A Wall Street, on ne parle que de deux noms en ce moment : l’Or et le Pétrole. L’or a atteint la semaine dernière un sommet historique, tandis que le pétrole continue de tourner autour des 100 $ le baril. La Bourse, pour sa part, a réussi à éviter de tomber face contre terre. Mais personne ne s’y trompe, les derniers gains du Dow Jones ne sont en rien un signe de force et de stabilité
subprime
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Paris a bel et bien aligné une cinquième année de hausse consécutive d’affilée (une séquence positive d’une durée exceptionnellement longue) ; cependant, le principal indice français n’affiche qu’un gain de 1,3%, "à l’arrachée" qui plus est. Cela constitue une réelle contre-performance au regard des 6,8% de l’EuroStoxx 50 et surtout des 22% de la bourse de Francfort, qui clôture l’année 2007 à moins de 1% de son record historique absolu
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Il ne faudra pas trop compter sur Wall Street pour jouer les "pères Noël" d’ici le soir du réveillon, car les statistiques du jour avaient valeur de piqûre de rappel concernant l’inflation et les prémices d’un brusque ralentissement économique. Les dépenses de construction de logements neufs ont notamment plongé de 20,5% au troisième trimestre. Voilà qui nous rappelle de bien mauvais souvenirs : le même scénario s’était matérialisé en 1991. Les investissements dans l’immobilier résidentiel s’étaient effondrés de 21,7%, annonçant la pénible récession des années 1992/1993
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Epargne
Pour savoir où investir, il faut comprendre celui qui fait les marchés (2)
par raphaelgaraud 19 décembre 2007Il est courant de parler de "nervosité", de "tension accrue" sur les marchés ; le CAC 40 (ou tout autre indice) sert alors d’instrument pour la mesurer. Et quand on veut faire retomber la pression, on fait appel aux docteurs ès économie et finance qui diffuseront les solutions-potions adéquates. Prenons un exemple très récent : pourquoi la crise des subprimes a-t-elle causé tant de dégâts ? Parce que les opérateurs ont tout à coup pris conscience des risques qu’il y avait à posséder des titres de créance sans avoir vérifié la solvabilité des débiteurs…
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Epargne
Pour savoir où investir, il faut comprendre celui qui fait les marchés (1)
par raphaelgaraud 18 décembre 2007"Je ne comprends plus rien aux marchés", me disait récemment un ami. "Je ne m’y retrouve plus dans leurs mouvements désordonnés. Je ne sais pas comment les interpréter. Toi, comment fais-tu pour savoir quoi faire ?" me dit-il, en plein désarroi. Il touchait là un sujet sensible et d’actualité… mais qui n’est pas nouveau. J’imagine que nombre d’entre vous doivent partager la même appréhension. Ne vous inquiétez pas : nous allons tirer tout cela au clair, et je vais vous dire comment je fais mes choix d’investissement.
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Selon toutes probabilités, les actions ont commencé à chuter. La marée se retire. La grande vague de liquidités qui a porté tous les prix des actifs à la hausse — des appartements londoniens au soja en passant par l’art trash — baisse. Nous l’avons vu d’abord à la marge — les plaines basses du subprime qui ont commencé à s’assécher cet été. Nous commençons à le discerner dans les secteurs plus profonds de l’économie.
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Le plus important gestionnaire du monde subit une perte de 11,3 milliards de dollars ? Avec ce type de gestion, ne pensez vous pas qu’il ne restera plus très longtemps "plus important gestionnaire du monde" ? En plus de cette lourde perte, l’entreprise a regonflé son capital en vendant des valeurs à un autre fonds monétaire souverain. La Corporation d’investissement du gouvernement de Singapour a ouvert son porte-monnaie aux banquiers suisses. En échange de cette injection de capital pour renflouer le bilan de la banque, elle a pris une part de 9% dans l’entreprise.
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La crise du subprime n’existe plus, la Maison-Blanche l’a abolie verbalement jeudi dernier. La source du problème étant gelée, le flux des catastrophes financières va donc cesser de s’écouler ; la bulle de dettes américaine est redevenue une menace aussi légère qu’une brise de printemps soufflant sur les parasols du Central Park Boat House.
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Depuis fin octobre, nous n’avons cessé de nous extasier sur le caractère presque miraculeux du niveau de valorisation des indices américains, revenus à 3% de leurs records annuels (Nasdaq) ou historiques (Dow Jones). Après le trou d’air des deux premiers tiers du mois de novembre, la situation semblait se normaliser. Par normaliser, nous entendons redevenir plus conforme aux perspectives induites par la crise du subprime, laquelle se chiffre déjà en centaines de milliards de pertes pour les intermédiaires financiers et les nombreuses entreprises ayant opté pour des placements monétaires dynamiques.
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Le rôle des marchés est de pousser des pratiques apparemment rationnelles (et parfois délictueuses, s’agissant du subprime) jusqu’à leurs conséquences les plus absurdes… Le rôle de la Fed et de l’administration fédérale — notamment d’Henry Paulson, à qui Wall Street envisage déjà d’élever une statue — est de trouver des parades aux désastres qui surviennent inéluctablement.
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L’économie américaine carburait donc du feu de Dieu au troisième trimestre 2007 ! Après une révision en hausse de la croissance à près de 5% — mais qu’est-ce qui a donc crû si fort cet été, en dehors des pertes colossales liées au subprime ? Le département du Travail américain annonce en tout cas que la productivité non-agricole a bondi de 6,3% (contre 4,9% en première estimation) entre juin et septembre, ce qui représente sa plus forte progression en quatre ans.
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N’est-ce pas magnifique, la manière dont les gouvernements peuvent améliorer les choses par simple décret ? Par édit ! En votant une loi ! Vous avez des problèmes de contrats ? Bah, nous allons les changer. Vous ne pouvez pas payer vos factures ? On ne va quand même pas laisser la Constitution nous barrer le chemin… nous en changerons les termes… ou nous imposerons un moratoire sur le droit de collecter les sommes dues. En deux coups de cuiller à pot, c’est réglé. Vous avez dépensé trop d’argent ? Vous êtes un peu fauché ? Ne vous inquiétez pas ; nous imprimerons un peu plus de billets.
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"J’attendais qu’il rentre à la maison. Ensuite, j’écoutais la voiture rentrer au garage… et je me tenais à la porte jusqu’à ce qu’il sorte". La grand’mère d’Elizabeth nous expliquait comment étaient les choses durant la Grande dépression. Son mari, courtier, avait perdu quasiment tous ses clients… et peut-être tout son argent. Certains n’ont pas pu le supporter. Ils restèrent assis dans leur voiture, moteur allumé, jusqu’à ce que la Bourse et tous ses soucis disparaissent à tout jamais.
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L’inertie haussière des quatre précédentes séances a permis aux indices américains d’afficher des gains symboliques une heure après la reprise des cotations, même si le scénario s’avère identique à celui observé en Europe en début de matinée. Wall Street pourrait bien terminer cette première séance du mois de décembre sur une consolidation de -0,5% à -0,7%, comme Paris. Le moment semble opportun pour mettre en œuvre les dernières opérations de couverture des portefeuilles.
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"Les investisseurs internationaux, en réalisant l’affaiblissement relatif de l’économie américaine, vont sûrement se demander pourquoi ils détiennent le plus gros de leur capital en dollars"… a récemment noté The Economist, "le déclin du dollar s’élève déjà au rang de la plus grosse faillite de l’histoire, celle qui aura liquidé plus de capitaux étrangers que n’importe quel marché émergent". Pour nous Américains, l’analyse peu flatteuse de The Economist peut paraître dure et injuste. Mais le reste du monde se soucie de moins en moins de ce que nous, Américains, ressentons.
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La plupart des petits enfants habitant les pays occidentaux situés dans l’hémisphère nord savent que le Père Noël habite quelque part en Scandinavie, à la frontière du cercle polaire arctique, dans des contrées peuplées de troupeaux de rennes qui broutent paisiblement au pied de majestueux conifères enneigés. Heureuse région si éloignée de tout, mais préservée de l’agitation et de la pollution qui règnent autour du 45ème parallèle. A part quelques tempêtes de neige un peu longuettes l’hiver et des étés parfois gâchés par une surabondance ponctuelle de moustiques
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"Voilà mes hommes. Je dois les suivre. Car je suis leur meneur". (Attribué à un général italien) Cette semaine, Don Kohn, numéro deux à la Fed, a déclaré au monde entier que la banque centrale américaine serait "flexible et pragmatique". Les gens savaient ce que cela signifiait. La Fed est prête à baisser les taux le mois prochain. Les investisseurs ont été si ragaillardis qu’ils ont acheté toutes les actions à portée de main. Le Dow a grimpé. Qu’est-ce que cela signifie ? Moins de choses que le pensent les investisseurs.
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Les banques et autres entreprises financières font beaucoup jouer l’effet de levier. C’est une bonne chose pour les actionnaires des banques quand tout va pour le mieux, mais une très mauvaise lorsque les pertes sur prêts commencent à nuire aux capitaux.