Les minutes de la Fed publiées mercredi soir — et cela ne surprend personne — confirmaient que le ralentissement économique se fera sentir outre-Atlantique tout au long de l’année 2009. C’est d’ailleurs ce que ne cesse de répéter Hank Paulson depuis des mois… lui qui refuse désormais de puiser dans le "TARP" pour soutenir les banques ou les trois grands constructeurs automobiles américains. Résultat de ce revirement imprévu
plan Paulson
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Epargne
Comment le krach d'octobre 2008 faillit anéantir 180 ans de capitalisme
par Philippe Béchade 15 octobre 2008La question qui taraude les marchés aujourd’hui est la suivante : est-ce que le krach d’octobre tient d’ores et déjà compte d’une récession pouvant durer entre 18 mois et deux ans… ou faudra-t-il continuer de réévaluer à la baisse les valorisations des entreprises vulnérables aux aléas cycliques ?
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Paulson a enfin son plan. Les responsables américains les plus récalcitrants ont finalement adopté cette "loi de stabilisation économique d’urgence 2008". Que ce texte porte bien son nom ! Urgence : il n’a fallu que quelques heures à la Maison-Blanche pour écrire un des programmes économiques les plus importants de son histoire. Et ni une ni deux, à peine voté, le texte a été promulgué. Pas de temps à perdre, argumente George Bush. Car le temps, c’est de l’argent
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Le Congrès américain a approuvé le plan de sauvetage… les secours sont arrivés… tout le monde sera protégé… épargné… sauvé. L’inflation s’éloigne. La prospérité est au coin de la rue. Alléluia ! Mais attendez… Où est le piège ? Il y a une fissure dans tous les vases que Dieu a créés… une fissure plus fine qu’un cheveu. Peut-être invisible à l’oeil nu. Peut-être indécelable pendant des années. Mais heurtez l’objet assez fort… et il se brise en mille morceaux
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La séance du 29 septembre, placée sous le signe du rejet du plan de renflouement, restera gravée dans les mémoires comme un nouveau lundi noir… tandis que la séance du 2 octobre — qui a vu une partie du Congrès US voter le plan Paulson reloaded — a rapidement pris l’apparence d’un jeudi gris foncé : -350 points sur le Dow Jones au final, -4,5% sur le Nasdaq, -4% sur le S&P 500. A moins d’un spectaculaire rebond ce vendredi, le recul hebdomadaire des indices américains pourrait être compris entre 8% et 9%
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Peut-être que Henry Paulson et Larry Summers (qui s’exprimaient cette semaine dans le Financial Times) avaient raison au sujet de leur plan de sauvetage ! Peut-être que les bureaucrates auraient si bien fait leur travail, en gérant le programme de renflouage, qu’ils auraient pu engranger des profits. Ce qui nous donne une idée, puisqu’on cherche des alternatives au TARP (tel était le nom du plan de renflouage) : pourquoi ne pas le coter en Bourse ? Donnons aux autorités l’occasion de gagner de l’argent, pour une fois… qu’ils mettent leur propre argent dans le sauvetage, aux côté de l’argent des contribuables
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Le CAC 40 s’est repositionné au-dessus des 4 030 points après avoir cédé 2% à l’ouverture puis affiché +2,5% à quelques secondes de la clôture… soit près de 200 points de variation en quelques heures. -10% un jour, suivi d’un rebond de 5% le lendemain, de tels écarts ne surprennent personne lorsqu’il s’agit d’un titre quelque peu volatil. En revanche, cela demeure une rareté s’agissant d’un indice aussi considérable que le S&P 500 ou le Nasdaq
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Tout se déroule comme il le devrait — hélas ! A présent, les Européens entrent en scène — même s’ils n’ont qu’un second rôle mineur. Fortis — une grosse société belgo-néerlandaise — va faire faillite, selon les journaux. Et les autorités de trois pays au moins essaient de la sauver. Selon le Financial Times, la société sera probablement nationalisée par le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas — tous à la fois
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Quand tout le monde pense la même chose, c’est que plus personne ne pense. Aujourd’hui, tout le monde pense que le marché s’est planté… et les bureaucrates se précipitent pour essayer de le déplanter Pourquoi un bureaucrate — chargé de protéger l’argent du public — reconnaîtrait-il une escroquerie plus facilement qu’un investisseur dont l’argent est en jeu ? Quelle information a-t-il qui ne soit pas accessible au public
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Epargne
Trou noir de la dette américaine : le point de non-retour
par Philippe Béchade 29 septembre 2008Alors que les marchés se sont montrés incapables d’évaluer le juste prix des actifs tels que les dot.com, les biotechs ou les dérivés de crédit depuis 1998, les voici à présent incapables d’évaluer — au terme d’une folle décennie de bulles successives — la gravité de la situation économique. L’expression "crise systémique" fait maintenant la une du journal de 13 h sur TF1, mais il n’est question que des subprime et de l’immobilier
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Petit à petit, progressivement, par à-coups… les commentateurs commencent à piger. En seulement quatre jours, les marchés mondiaux ont perdu plus de 3 000 milliards de dollars. Puis les gens qui ne voyaient aucun danger — Greenspan, Bernanke et Paulson — ont soudain affirmé que si on n’agissait pas immédiatement, le système financier mondial tout entier imploserait ! Crise générale ! Effondrement !
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Epargne
La campagne de John McCain sponsorisée par Freddie Mac
par Philippe Béchade 26 septembre 2008Les bonnes vieilles recettes fonctionnent toujours à merveille aux Etats-Unis. Créez un choc psychologique suffisamment déstabilisant… et le gouvernement s’empresse de faire oublier tous les pieux mensonges destinés à masquer l’ampleur de la crise pour imposer dans l’urgence des solutions miracle dont personne n’est capable d’estimer le bien-fondé ou la pertinence.