En France, le PIB a reculé de 2,2% en 2009, soit la plus forte baisse depuis l’après-guerre. Les dépenses de consommation des ménages se sont maintenues : +0,8% après +0,9% en 2008, grâces en soit rendues à la "prime à la casse". Cependant, l’investissement a lourdement chuté : -7% après +0,4% l’année précédente… où tout s’était arrêté net à la fin de l’été, il y a déjà plus de 18 mois. Une reprise sans investissement, voilà bien un phénomène singulier mais qui ne dissuade pas le gouvernement de tabler sur 2,5% de croissance en 2011. François Baroin, nouvellement installé au ministère du Budget dans le fauteuil d’Eric Woerth, rappelle que le projet du gouvernement "vise justement à favoriser la reprise". Mais il enchaîne sur ce terrible aveu : "si la croissance faisait défaut, la France ne serait pas seule dans ce cas de figure"
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Les derniers chiffres de la croissance US ont atteint un niveau étonnamment haut : plus de 5%. Mais soustrayez l’effet de restockage… et les stimulants fédéraux… et on obtient un chiffre négatif. Ce qui signifie que les relances ne relancent pas. Elles déplacent. L’économie privée cède le pas à l’économie gouvernementale. Cette semaine, par exemple, la main-d’oeuvre fédérale a atteint un nouveau record — 2,15 millions. Ce qui nous ramène au déficit budgétaire fédéral. A 11% du PIB, il n’est égalé que par les déficits des années de guerre — la guerre de Sécession et les deux guerres mondiales. A chaque fois, les prêteurs ont accepté des déficits aussi élevés parce que l’avenir du pays était en jeu (c’est du moins ce qu’ils croyaient)… et parce qu’ils étaient certains que ces déficits disparaîtraient dès la fin de la boucherie
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Epargne
Barack Obama prêt à reboucher les cratères budgétaires !
par Philippe Béchade 2 février 2010Wall Street s’est montré relativement indifférent au budget 2011 présenté ce lundi par Barack Obama. L’exercice débutant en octobre prochain pèsera 3 800 milliards de dollars. Cette somme inclura un déficit budgétaire de 1 560 milliards de dollars (soit 10,6% du PIB US), qui devrait être ramené à 1 300 milliards en 2012. Mais ce qui fait déjà les gros titres, c’est l’abandon du programme de la NASA pour la colonisation de la Lune, voulu par George W. Bush
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L’ère du dégonflement de la bulle est arrivée. Mauvaise nouvelle pour l’économie américaine ; bonne nouvelle pour l’or. Pendant les 60 dernières années, la dette collective a augmenté plus vite que l’économie : de +4,1% annuels pour la dette, contre seulement 2,7% pour l’économie. En résumé, une dette de plus en plus importante a servi à produire chaque dollar de la croissance du PIB. Et que se passera-t-il si cette tendance s’inverse
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Epargne
Les marchés se réjouissent d’excellentes… mauvaises nouvelles
par Philippe Béchade 16 novembre 2009Nous ne savons pas si la séparation entre les marchés et l’économie réelle est temporaire ou s’il faut redouter un divorce définitif — ce serait une grande première historique. Vendredi, il a en tout cas suffi d’un chiffre déplorable concernant la confiance des ménages avec une chute imprévue et bien plus forte que le mois précédent, selon l’enquête de l’université du Michigan, pour que les indices boursiers reprennent 1% en l’espace de 45 minutes
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Depuis quelques jours, les bonnes nouvelles se sont faites plus nombreuses. Le PIB américain au troisième trimestre a grimpé de 3,5%, Les marchés ont donc hésités. Si les bonnes nouvelles s’accumulaient, adieu veaux, vaches, cochons… Heureusement, pour nos masochistes investisseurs, les chiffres du chômage américain en octobre sont tombés
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Voici un petit élément intrigant. On a appris cette semaine que les dépenses de consommation, en tant que pourcentage de l’économie américaine, ont grimpé jusqu’à frôler les 71%. Non mais attendez juste une petite minute. Comment les dépenses de consommation peuvent-elles grimper
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Epargne
Les plans de relance, une bonne thérapie pour la croissance ?
par Dan Denning 14 octobre 2009Voilà notre diagnostic du corps politique australien : Wayne Swann est un mauvais docteur. Le week-end dernier, Wayne Swann a dit que "la baisse du nombre d’heures de travail restait un signe fort de demande collective insuffisante dans l’économie". "C’est pourquoi", a-t-il dit : "il est trop tôt pour supprimer le plan de relance"
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Chose intéressante, pendant que nous, Américains, avons amassé les dettes — et paralysé nombre de nos industries productives — beaucoup d’autres nations du monde ont réduit leur dette et augmenté leurs capacités compétitives. Le Brésil en est un exemple fascinant
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Un baril au-dessus de 70 $, soit une hausse de 93% depuis le point le plus bas qui date, pour le Brent, de juste après Noël et 57% depuis le début de l’année. Pourtant, les croissances sont en berne, les productions industrielles aussi et les dépenses des ménages itou
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Après l’effondrement de la bulle des créances bancaires, voici que débute celui des cartes de crédit. La Maison Blanche veut mettre fin à nombre de pratiques déloyales qui spolient les accros de la plastic money à leur insu et les acculent à la faillite. Cette perspective n’a rien de réjouissant pour les principales banques émettrices qui sont le plus souvent — vous l’aurez deviné — anglo-saxonnes
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La semaine dernière, le suspense était intenable : le rebond de marché baisser… le rebond des gogos… est-il terminé ? Après une chute majeure des cours, il n’y a rien de plus fiable qu’un rebond. Et on peut compter sur le rebond pour céder le pas à une nouvelle chute encore plus dure
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Aux Etats-Unis, ils sont plus d’un demi-million à perdre leur emploi chaque mois. Ils sont aussi des centaines de milliers à voir également leur logement saisi (et le taux de recoupement entre les deux catégories est important). Et lorsqu’il n’y a pas de parachute doré, il n’y a rien du tout, pas de filet de sécurité sociale, pas de recours massif aux emplois aidés. Pourtant, malgré l’absence de ce poste de dépense qui plombe les comptes des pays sociaux-démocrates du Vieux Continent, les Etats-Unis sont pratiquement en faillite
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Epargne
Plongeon synchronisé dans les profondeurs des abysses
par Isabelle Mouilleseaux 27 février 2009Les propos récemment tenus par Georges Soros et Paul Volcker à l’université de Columbia ne m’étonnent pas. A dire vrai, je suis assez en phase avec le message qu’ils essaient de faire passer. En revanche, leur franchise, je dois bien vous l’avouer, m’abasourdit. Ces gens-là, habituellement posés, sont assurément tourmentés pour laisser échapper des petites phrases aussi révélatrices de leurs pensées profondes
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Après une entrée en récession au troisième trimestre 2008, le Japon connaîtra probablement une dépression en 2009 […] Le salut de l’archipel ne viendra pas d’une quelconque résilience de la Chine. Cette dernière enregistre une chute d’un tiers des investissements directs étrangers (-32,6%) en janvier par rapport à l’an passé alors que les multinationales réduisent considérablement la voilure face à une consommation en panne dans les pays occidentaux
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Cette mi-février est marquée par la multiplication des signaux de ralentissement économique en Europe mais aussi par la publication de chiffres moins mauvais que prévu aux Etats-Unis. Wall Street n’en a pas profité la semaine dernière : les investisseur demeurent dubitatifs sur l’efficacité des mesures de relance et jugent la mise au point du TARP 2 — présenté au Congrès mercredi par Timothy Geithner — très laborieuse et pleine de zones d’ombre
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Epargne
Tchèkbinça ! La corporation des avocats peut élever une statue au sieur Madoff
par Philippe Béchade 4 février 2009La journée d’hier avait plutôt mal commencé pour le marché parisien — mais il a profité de la brève incursion du Dow Jones au-dessus des 8 000 points (c’était vers 17h30 et cela tombait bien) pour terminer la séance pratiquement au plus haut du jour sur un gain de 1,8%. Le CAC 40 se rapproche de la barre des 3 000 points, ce qui dénote un léger réchauffement du climat boursier
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Epargne
Mad of Madoff : le gratin de la finance victime de l'homme qui valait 10 Kerviels
par Philippe Béchade 15 décembre 2008Depuis 2006, Bill Bonner ne cesse d’avertir nos lecteurs que la crise qui avait commencé comme farce (dépenser plus en gagnant moins) s’achèverait en tragédie… Avec ce que vous allez découvrir (ou redécouvrir) dans les prochains paragraphes, vous allez à votre tour être tentés de considérer que la tragédie du krach systémique, du credit crunch et de la déflation pourrait bien s’achever comme une farce colossale